Début du XXVIème siècle, Belisarius Arjona, un homo quantus, surnommé le « magicien », est contacté par un commanditaire pour une arnaque tellement énorme qu’elle nécessite l’aide d’une équipe de spécialistes retaillés.
Le Rat Pack™ en question s’inspire du prototype en la matière, celui inventé par George Allan England (1877-1936) dans son roman The Flying Legion publié en 1920.
Où un inventeur, milliardaire, et ancien combattant de la « Grande Guerre » y recrutait des ex-militaires, condamnés à l’inaction et à l’ennui comme lui, pour dérober la Pierre Noire de la Mecque. Ce gang aux spécialités complémentaires inaugurait ainsi ce qui deviendra un classique de la culture de masse : des compagnons de Doc Savage aux équipes de Mission : Impossible, en passant par les sept samouraïs.
Sans oublier bien sûr, les « Ocean’s 11 » du long-métrage homonyme.
Film que revendique par ailleurs Derek Künsken dans la gestation son propre récit.
Ce qui ne l’empêche pas de se démarquer de Steven Soderbergh, en réunissant une équipe bien plusétrange barrée que celle de Danny Ocean.
Ce recrutement est d’ailleurs l’objet du deuxième acte du roman, entendu que ce type d’histoire se plie souvent à un storytelling formulaire de base. Avec lequel, romanciers et scénaristes se plaisent toutefois à jouer, pour que l’incertitude du dénouement subsiste. Tous les récits d’arnaque partagent néanmoins une complexité hors normes, et nécessitent une audace sans pareille.
Dans le cas d’espèce, la singularité de Derek Künsken ne chamboule pas la formule des évènements d’une arnaque que le lecteur connait dès le début, mais la déplace dans le domaine de la science-fiction. Et il fait de son escroc en chef, un homme quantique ; « chef-d’œuvre de bio-ingénierie et de manipulation neurale, devenu depuis un investissement de R&D marginal ». Un personnage inspiré d'une nouvelle de Stephen Baxter paraît-il, et dont la nature apporte un angle innovant aux récits d'arnaque antérieurs.
D’où le classement de son roman dans une catégorie de Sf, qu’il inaugure par ailleurs, celle du « Bluffpunk ».
Si Le Magicien quantique nécessite une mise en place discrète et minutieuse du « maxi coup » au cœur de son intrigue, celle-ci avait toutes les chances de devenir, par comparaison, le ventre mou du « space opera débridé » vanté. Ce qui ne sera finalement pas le cas.
En effet, si elle est l’occasion d’en apprendre plus sur les différents protagonistes et le monde très original inventé par l’auteur, le baroque créatif qui y est à l’œuvre dispute finalement la meilleure part du roman à celle que les amateurs d’epicness to the max ne manqueront pas de dévorer, quand l’histoire va méchamment s’emballer, comme promis. Parce qu’on ne va pas se mentir ; Le Magicien quantique est aussi une histoire à grand spectacle. Qui ne m'a pas déçu.
Je ne sais pas si les lecteurs qui s’y connaissent en physique quantique ont été autant subjugués que je l’ai été par cet aspect.
Mais entre la partie disons « scientifique » du roman, les confrontations épiques & sidérales des flottes en présence et la galerie de personnages originaux, mention spéciale à l’Épouvantail, je sais en définitive de quoi Le Magicien quantique est le nom : celui du sense of wonder.
Nonobstant l’association, jusque dans sa quatrième de couverture, avec le film Ocean Eleven, j’aimerais préciser que Le Magicien quantique est bien meilleur que cet argumentaire promotionnel. Qui est aussi le modèle revendiqué par Derek Künsken et un film que je trouve plutôt faiblard (même après l’avoir revu pendant que je lisais le roman).
En conclusion je remercie Gilles Dumay pour sa confiance, Lola pour sa diligence, et Albin Michel Imaginaire pour ce nouveau service de presse. Ainsi que Manchu pour sa magnifique couverture, et Gilles Goullet pour sa traduction.
Et bien évidemment Derek Künsken pour cet excellent roman à paraître le 26 février 2020, dont j’espère aussi voir la suite publiée en France.
« Tu auras besoin d’au moins un Boeski, un Jim Brown, une Miss Daisy, un Leon Spinks et de deux Jethros.
Sans oublier la meilleure Ella Fitzgerald jamais vue ! »
Rusty Ryan
Le Rat Pack™ en question s’inspire du prototype en la matière, celui inventé par George Allan England (1877-1936) dans son roman The Flying Legion publié en 1920.
Où un inventeur, milliardaire, et ancien combattant de la « Grande Guerre » y recrutait des ex-militaires, condamnés à l’inaction et à l’ennui comme lui, pour dérober la Pierre Noire de la Mecque. Ce gang aux spécialités complémentaires inaugurait ainsi ce qui deviendra un classique de la culture de masse : des compagnons de Doc Savage aux équipes de Mission : Impossible, en passant par les sept samouraïs.
Sans oublier bien sûr, les « Ocean’s 11 » du long-métrage homonyme.
Film que revendique par ailleurs Derek Künsken dans la gestation son propre récit.
Ce qui ne l’empêche pas de se démarquer de Steven Soderbergh, en réunissant une équipe bien plus
Ce recrutement est d’ailleurs l’objet du deuxième acte du roman, entendu que ce type d’histoire se plie souvent à un storytelling formulaire de base. Avec lequel, romanciers et scénaristes se plaisent toutefois à jouer, pour que l’incertitude du dénouement subsiste. Tous les récits d’arnaque partagent néanmoins une complexité hors normes, et nécessitent une audace sans pareille.
Dans le cas d’espèce, la singularité de Derek Künsken ne chamboule pas la formule des évènements d’une arnaque que le lecteur connait dès le début, mais la déplace dans le domaine de la science-fiction. Et il fait de son escroc en chef, un homme quantique ; « chef-d’œuvre de bio-ingénierie et de manipulation neurale, devenu depuis un investissement de R&D marginal ». Un personnage inspiré d'une nouvelle de Stephen Baxter paraît-il, et dont la nature apporte un angle innovant aux récits d'arnaque antérieurs.
D’où le classement de son roman dans une catégorie de Sf, qu’il inaugure par ailleurs, celle du « Bluffpunk ».
« La seule chose dangereuse ici, c’est mon caractère. »
Marie Phocas
Si Le Magicien quantique nécessite une mise en place discrète et minutieuse du « maxi coup » au cœur de son intrigue, celle-ci avait toutes les chances de devenir, par comparaison, le ventre mou du « space opera débridé » vanté. Ce qui ne sera finalement pas le cas.
En effet, si elle est l’occasion d’en apprendre plus sur les différents protagonistes et le monde très original inventé par l’auteur, le baroque créatif qui y est à l’œuvre dispute finalement la meilleure part du roman à celle que les amateurs d’epicness to the max ne manqueront pas de dévorer, quand l’histoire va méchamment s’emballer, comme promis. Parce qu’on ne va pas se mentir ; Le Magicien quantique est aussi une histoire à grand spectacle. Qui ne m'a pas déçu.
Je ne sais pas si les lecteurs qui s’y connaissent en physique quantique ont été autant subjugués que je l’ai été par cet aspect.
Mais entre la partie disons « scientifique » du roman, les confrontations épiques & sidérales des flottes en présence et la galerie de personnages originaux, mention spéciale à l’Épouvantail, je sais en définitive de quoi Le Magicien quantique est le nom : celui du sense of wonder.
Nonobstant l’association, jusque dans sa quatrième de couverture, avec le film Ocean Eleven, j’aimerais préciser que Le Magicien quantique est bien meilleur que cet argumentaire promotionnel. Qui est aussi le modèle revendiqué par Derek Künsken et un film que je trouve plutôt faiblard (même après l’avoir revu pendant que je lisais le roman).
En conclusion je remercie Gilles Dumay pour sa confiance, Lola pour sa diligence, et Albin Michel Imaginaire pour ce nouveau service de presse. Ainsi que Manchu pour sa magnifique couverture, et Gilles Goullet pour sa traduction.
Et bien évidemment Derek Künsken pour cet excellent roman à paraître le 26 février 2020, dont j’espère aussi voir la suite publiée en France.
(À suivre ..... ?)
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