La première elle a l'idée de réunir dans une même histoire des personnages inventés par des romanciers différents : Sherlock Holmes, le docteur Watson, Arsène Lupin, Craig Kennedy, monsieur Lecoq, Rouletabille, Raffles, Dupin, et quelques autres pour deux aventures publiées dans Century Magazine.
On dit que le scénariste Gardner Fox, une trentaine d'années plus tard saura s'en souvenir au moment de créer la Justice Society of America, où il ne sera plus alors question de détectives mais de super-héros.
Philip José Farmer reprend l'idée à son compte au début des années 1970, en imaginant une origine commune à quelques héros populaires, sise à Wold Newton dans le Yorkshire, suite aux radiations d'une météorite tombée là en 1795. Quinze ans après Farmer un dessin animé réunira des personnages de comics strips dans une équipe nommée les Défenseurs de la Terre.
Mais c'est vraisemblablement Alan Moore et Kevin O'Neil qui en redynamisant le concept, via la célèbre Ligue des Gentlemen Extraordinaires (en 1999), lui donnent l'aura qu'on lui connaît aujourd'hui.
Depuis l'idée de réunir des personnages qui n'en avaient pas la vocation a fait florès, et « Adler » en est le dernier avatar venu à ma connaissance.
S'il n'est pas nécessaire de connaître sur le bout des doigts tous les personnages que le scénariste Lavie Tidhar et le dessinateur Paul McCaffrey convoquent, il est évident qu'une partie du plaisir que risque de procurer la lecture du recueil récemment commercialisé réside pourtant dans cette familiarité.
Cela dit, Lavie Tidhar soigne aussi son intrigue, que je qualifierais de « Radium punk® » genre apparenté au Steampunk®, où le radium remplace la vapeur, dans un passé qui aurait vu le futur arriver plus tôt.
Les planches de Paul McCaffrey, au style assez unique, apporte un cachet supplémentaire à ce qui se révélera finalement un prologue putatif.
Les planches de Paul McCaffrey, au style assez unique, apporte un cachet supplémentaire à ce qui se révélera finalement un prologue putatif.
En effet, cette compilation des cinq numéros de la série parus entre février et octobre 2020 chez Titan Comics©, reste un peu trop à la surface des chose.
Si Lavie Tidhar, plutôt connu comme romancier de SfFF, utilise pas mal de personnages, il n'en développe quasiment aucun. L'intrigue manque elle aussi un peu de complexité.
Si la lecture d'« Adler » est une lecture agréable, elle est surtout frustrante. Aucun personnage, même le personnage éponyme, n'est assez creusé. Et au final Lavie Tidhar donne surtout l'impression d'avoir soigné les détails, au détriment du reste.
Chaque planche procure ainsi un petit frisson de plaisir ; la remarque de Sa Majesté sur l'explication à donner sur ce qui s'est passé (qui n’efface pas totalement celui de son arrivée dans l'histoire), le rôle du docteur Jekyll, etc..
Mais l'impression d'être passé à côté de quelque chose qui aurait pu être beaucoup mieux gâche un peu l'ensemble.
Si Lavie Tidhar & Paul McCaffrey ne risquent pas d’améliorer ce qui a été fait, revoir ces personnages pour une deuxième manche plus complexe ne me déplairait pas.
La brune,c'est Annie Rooney?
RépondreSupprimerCe n'est pas vraiment développé, peut-être une synthèse de toutes les orphelines jamais nommées Annie. [-_ô]
SupprimerOk,merci.
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