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Fantasy chez les ploucs

Dans un coin retiré de la Louisiane d'aujourd'hui vit « Le dernier dragon sur Terre ».
Wyvern, dit « Vern » est un dragon qui aime les chaînes câblées, les chips, et la vodka Absolut™, ah ! et aussi Flashdance.
Obnubilé par sa survie en plus de ses vices, Vern fait, depuis de très nombreuses années, profil bas. Ce qui nécessite l'entremise d'un tiers humain pour l'approvisionner. 
Manque de chance, un concours de circonstances lui octroie le premier prix après qu'il eût sauver, malgré lui la vie d'une jeune adolescent « Squib », et que son partenaire en affaire lui annonce qu'il doit rapidement entrer en hibernation (?!).
Qui dit sauvetage, dit souvent qu'on contrarie quelqu'un en en sauvant un autre. Pour le coup c'est le constable Regence Hooke, qui n'avait vraiment pas besoin de ça.
En effet, ce fonctionnaire (à mi-temps) aux fonctions (sic) obscures est très occupé à conquérir et la mère de Squib, et le territoire d'un mafieux local pour lequel il joue les gros bras.
            Eoin Colfer, dont j'ai appris qu'il bénéficiait d'une très bonne réputation dans le secteur littéraire dit « Young adult » livre ici un roman de Fantasy joliment cousu de fil blanc. 
Plein de référence à ce qu'on a l'habitude d'appeler la « pop culture », autrement dit la culture de masse, « Le dernier dragon sur Terre » n'apporte rien de nouveau à ladite culture.
Sauf peut-être son dragon !?
Reste que si rien de nouveau n'émerge du bayou de Petit Bateau (LA), le savoir-faire du natif de Wexford compense largement l'impression de déjà-vu qui ne manquera de se surimposer à la lecture des 400 pages traduites par Jean-François Ménard.
À ce sujet, le traducteur a préféré garder le titre de « constable » alors qu'en français on aurait plutôt parler de connétable. Et dans la masse de références il est passé a côté du film Opération Dragon (avec Bruce Lee), ou en anglais Enter the Dragon, qu'il restitue par « Le dragon entre ». Ce qui pour le coup m'a faire rire en même temps que ça faisait ricaner Regence Hooke, mais peut-être pas pour les mêmes raisons.
            Parlons peu, mais parlons bien, « Le dernier dragon sur Terre » est un bien chouette roman, qui par ailleurs ne devrait pas trop effrayer les habituels lecteurs « Young adult » d'Eoin Colfer. 
Et si d'aventure l'auteur irlandais avait dans l'idée d'écrire de nouvelles histoires à Vern, il pourra compter sur moi pour les lire.

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