Selon certains commentateurs, et non des moindres, le roman à énigme (ou whodunit) traduisait, pour les lecteurs d’Arthur Conan Doyle ou d’Agatha Christie par exemple, une inquiétude sociale - liée à l’époque de son irruption dans l’imaginaire collectif - où le détective permettait, en résolvant ladite énigme, de la chasser ; tout en rétablissement de statu quo d’avant le dérèglement.
Agatha Christie, déjà citée donc, a notamment et de façon remarquable apporté au kilafé un vent de subversion, dont Le meurtre de Roger Ackroyd est un quasi parangon.
Roman qui occupe par ailleurs, et pas par hasard, une place prépondérante dans « Alfie » de Christopher Bouix.
Un auteur qui en reprenant la forme du whodunit exprime donc une inquiétude d’aujourd’hui, à savoir ce que l’on nomme un peu trop rapidement l’intelligence artificielle ou A.I..
Pour ce faire il utilise avec finesse le principe du célèbre roman de la romancière anglaise, qui pour le coup lui va comme un gant.
Toutefois il ne se contente pas de recopier bêtement ledit principe comme pourrait justement le faire une A.I., mais l’utilise astucieusement pour ceux qui justement le connaissent.
Et cet habile bonneteau littéraire de se terminer par une chute, ou disons plutôt un amusant retournement de situation, celle annoncée dans le sous-titre du roman : « Vous ne serez plus jamais seul ».
Très drôle, captivant de bout en bout, ce roman est un whodunit contemporain épatant !
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Voir aussi les avis du Maki [Pour en savoir +] ou encore du Chien critique [Pour en savoir +].
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