Au début de ce deuxième tome après Le sursaut [Pour en savoir +], Franz-Olivier Giesbert donne une définition du journalisme qu'il chipe à Balzac : « Une catapulte mise en mouvement par de petites haines. ». Et pour tout dire, son livre n'est rien de moins que la comédie humaine de la Vème République.
Sont passés au crible de l'anecdote - souvent, mais aussi de l'analyse que donne le recul des ans : Pompidou, Giscard, Mitterrand et Chirac, plus certains de leurs satellites. Voire quelqu'un comme Reagan, dont l'auteur - qui a eu la chance de le suivre aux U.S.A lors de sa campagne au moment où l'ancien acteur briguait son premier mandat national, brosse un portrait qui va bien plus loin que les lieux communs qu'on lui associe d'ordinaire.
Giesbert n'oublie pas de citer dans le texte - toujours un régal - Edgar Faure, d'assassiner la cour mitterrandienne (Fabius & Attali), et de dire tout le mal qu'il pense de Sartre. Bref c'est caustique, mordant, pas forcément hagiographique lorsqu'il parle de lui-même ; et comme le premier tome ça se lit tout seul.
En définitive, sans oublier de brosser un portait général de l'après-de Gaulle, ce qui fait l’intérêt de livre, plus encore que le précédent, c'est que Franz-Olivier Giesbert est désormais au cœur de la comédie dont il nous raconte les coulisses.
Ce n'était pas mieux avant dit-on, mais en tout cas ça pourrait être mieux maintenant.
Vivement la suite !
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