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L' Ange de la vengeance [Frank Rich / Grégoire Dannereau]

Dans un futur proche (2031), l'édition originale a paru en 1993, le Parti règne en maître.
Jake Strait est un  « Justicier Privé » dont la raison sociale est inscrite à la main sur la porte de son bureau : « Redresseur de torts, injustices vengées ».
dans cet avenir bien peu réjouissant, la police s'occupe essentiellement de protéger les membres du Parti qui vivent sur la Colline. Pour les autres, qui survivent dans la Cité, il y a des gens comme Jake Strait.
Mais Strait a un particularité, il n'accepte pas les affaires politiques.
Grand bien lui fasse, car justement il se retrouvera mêlé à l'une d'entre elles, à son corps défendant. 
            « L'Ange de la vengeance » pioche dans tout ce que la quincaillerie du polar hard-boiled peut offrir, invente un système de classe rudimentaire, et date le tout d'une quarantaine d'années dans le futur (de 1993).
            Ce premier romans d'une série qui en compte 4 (dont deux parus en France) se démarque essentiellement grâce à son personnage principal.
Si Jake Strait imite ses camarades de jeu(x) qui peuplent les romans de (mauvais) genre en tant qu'il est donc un dur-à-cuire, un ex-militaire, bien évidement porté sur la bouteille et la gent féminine ; la somme d'auto-dérision dont il fait preuve tout au long de cette histoire le rend éminemment sympathique. Pas tout à fait originale, mais quand même.
En outre Frank Rich n'hésite jamais à le mettre dans les situations les plus invraisemblables.
Sinon ça ne serait plus du jeu non plus ! 
            Pour les amateurs, la réédition d'Avenging Angel - en 2007 - a bénéficié d'une couverture de Tim Bradstreet, notamment connu pour avoir été le dessinateur des couverture du Punisher, chez Marvel™. 
            Au final, « L'Ange de la vengeance » a été une belle surprise.
À défaut d'être inédite, l'intrigue est solide, les seconds rôles ne se défilent et font très correctement le job, et comme je l'ai déjà dit Jake Strait est un personnage attachant. 
Les riche son des salauds, mais les laissés-pour-compte ne valent souvent guère mieux. 
Un roman qui encouragera votre fibre populiste, et vous consolera d'une justice jugée trop souvent laxiste.    
Un artefact de contre-culture très réjouissant !   
Très recommandé !

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