Polar quasiment sans surprises, la quintessence du suspense quand c'est bien fait, « Le témoin du mal » verse immédiatement dans le malaise.
John Hobbes, un enquêteur de la police de Philadelphie qui a arrêté un tueur en série, lequel vient d'être exécuté, se retrouve à face à une nouvelle série de meurtres dont le modus operandi est similaire à celui du condamné qui vient d'être gazé.
Adoptant un point de vue omniscient le film donne une longueur d'avance au spectateur, ce qui permet donc d'entretenir un climat oppressant de bout en bout.
Les scènes de possessions sont particulièrement réussies, tous les seconds rôles qui s'y collent donnent une interprétation vraiment saisissante.
La palme revient cependant à Elias Koteas qui a l'insigne honneur de commencer les hostilités. Et ça dépote sévère !
Sauf que le scénario de Nicholas Kazan, aussi retors que sont antagoniste, réserve tout de même une ou deux surprises.
Jouant cartes sur table toutefois, l'épilogue ne prend pas son spectateur en traître.
Si tous les seconds rôles sont très bons, John Goodman, James Gandolfini & Donald Sutherland ne donnent pas leur part aux chiens, comme on pouvait s'y attendre.
Denzel Washington, qui dit-on aurait refusé de tourner dans S7VEN, et l'aurait amèrement regretté ensuite, s'empare d'un rôle à la David Mills avec le brio & le talent qu'on lui connaît. Son duo avec Embeth Davidtz laisse d'ailleurs entendre que ses regrets étaient connus du scénariste.
Deux chansons des Stones apportent un supplément de noirceur communicative à un scénario qui n'en manque pourtant pas.
Astucieux et crédible, une fois acceptée la surnature de son histoire, « Le témoin du mal », film dont l'accueil avait été assez mitigé, et le box office catastrophique, mérite largement une seconde chance.
Ce qui ne sera pas octroyé à tout le monde.
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