Accéder au contenu principal

Le témoin du mal

Polar quasiment sans surprises, la quintessence du suspense quand c'est bien fait, « Le témoin du mal » verse immédiatement dans le malaise. 
            John Hobbes, un enquêteur de la police de Philadelphie qui a arrêté un tueur en série, lequel vient d'être exécuté, se retrouve à face à une nouvelle série de meurtres dont le modus operandi est similaire à celui du condamné qui vient d'être gazé. 
            Adoptant un point de vue omniscient le film donne une longueur d'avance au spectateur, ce qui permet donc d'entretenir un climat oppressant de bout en bout.
Les scènes de possessions sont particulièrement réussies, tous les seconds rôles qui s'y collent donnent une interprétation vraiment saisissante.
La palme revient cependant à Elias Koteas  qui a l'insigne honneur de commencer les hostilités. Et ça dépote sévère !
            Sauf que le scénario de Nicholas Kazan, aussi retors que sont antagoniste, réserve tout de même une ou deux surprises. 
Jouant cartes sur table toutefois, l'épilogue ne prend pas son spectateur en traître.
            Si tous les seconds rôles sont très bons, John Goodman, James Gandolfini & Donald Sutherland ne donnent pas leur part aux chiens, comme on pouvait s'y attendre.
Denzel Washington, qui dit-on aurait refusé de tourner dans S7VEN, et l'aurait amèrement regretté ensuite, s'empare d'un rôle à la David Mills avec le brio & le talent qu'on lui connaît. Son duo avec Embeth Davidtz laisse d'ailleurs entendre que ses regrets étaient connus du scénariste. 
Deux chansons des Stones apportent un supplément de noirceur communicative à un scénario qui n'en manque pourtant pas. 
            Astucieux et crédible, une fois acceptée la surnature de son histoire, « Le témoin du mal », film dont l'accueil avait été assez mitigé, et le box office catastrophique, mérite largement une seconde chance.
Ce qui ne sera pas octroyé à tout le monde.    

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Triple frontière [Mark Boal / J.C. Chandor]

En même temps qu'un tournage qui devait débuter en 2011, sous la direction de K athryn B igelow, Triple frontière se verra lié à une tripotée d'acteurs bankables : S ean P enn, J avier B ardem, D enzel W ashington. Et même T om H anks. À ce moment-là, le titre est devenu Sleeping dogs , et d'autres noms circulent ( C hanning T atum ou encore T om H ardy). Durant cette période de valses-hésitations, outre M ark B oal au scénario, la seule constante restera le lieu où devrait se dérouler l'action. La « triple frontière » du titre est une enclave aux confins du Paraguay , du Brésil et de l' Argentine , devenue zone de libre-échange et symbole d'une mondialisation productiviste à fort dynamisme économique. Le barrage d' Itaipu qui y a été construit entre 1975 et 1982, le plus grand du monde, produirait 75 % de l’électricité consommé au Brésil et au Paraguay . Ce territoire a même sa propre langue, le « Portugnol », une langue de confluence, mélange d

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Big Wednesday (John Milius)

Une anecdote circule au sujet du film de J ohn M ilius, alors qu'ils s’apprêtaient à sortir leur film respectif ( La Guerre des Etoiles , Rencontre du Troisième Type et Big Wednesday ) G eorge L ucas, S teven S pielberg et J ohn M ilius  auraient fait un pacte : les bénéfices de leur film seront mis en commun et partagés en trois. Un sacré coup de chance pour M ilius dont le film fit un flop contrairement aux deux autres. Un vrai surfeur ne doit pas se laisser prendre au piège de la célébrité  Un vrai surfeur ne doit pas se sentir couper des siens. Il ne doit pas courir derrière les dollars, ni gagner toutes les compétitions. [..] M idget F arrelly champion du monde de surf 1964  ... Big Wednesday est l'histoire de trois jeunes californiens dont la vie est rythmée par le surf ; on les découvre en pleine adolescence au cours de l'été 1962, et nous les suivrons jusqu'à un certain mercredi de l'été 1974.   L'origine du surf se perd dans la nuit des