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Le Bureau des légendes [Saison 5]

L'impression que la série travaille avec précision le monde du renseignement, un souci quasi pédagogique, laisse peut de place finalement à la suspension volontaire d'incrédulité.
Et c'est sûrement là que la bât blesse.
            Visiblement cette dernière saison avec Éric Rochant, et peut-être la dernière tout court, l'a oublié et multiplie les invraisemblances. 
[TW] : cette critique elle, multiplie les révélations !
Le cas de JJA est sûrement le plus criant faux pas de la saison. Mais pas le seul.
Comment croire un seul instant qu'on puisse accepter qu'un agent ayant son parcours, puisse réintégrer la DGSE, mais en plus commander la DSEC. Autrement dit la direction de la sécurité de la DGSE !!
Avant de prendre la direction du « Bureau des légendes ».
Un JJA qui après avoir donc trahi son camp, passe deux ans (je crois) dans les prisons de la CEI, quelqu'un de connu des services de renseignement russes, et qui risque des années plus tard, une mission aussi importante (pour lui) que « Kennedy », juste pour serrer la main de Malotru et le convaincre.
Sans parler de se promener en Russie aussi facilement, alors qu'on nous montre des séquences de reconnaissances faciales à tout bout de champ !!?
Cette saison accumule aussi les intrigues qui ne servent qu'a meubler ses dix épisodes.
Celle de  Mille Sabords est sûrement le ratage le plus voyant.  Et un gâchis d'envergure.
Elle traite aussi plusieurs des agents par-dessus la jambe (Peacemaker). Ou elle offre à certains un baroud d'honneur aussi inutile que mal écrit : Artus. Alors que ce dernier, comme Mille Sabords est au cœur d'une intrigues qui aurait mérité d'être développée.  
Or donc, pourquoi la supposée « clandée » s'intéresserait-elle à l'une des relations d'Artus, d'une manière aussi stupide, alors qu'elle l'a déjà ferré. Je veux dire, à part alimenter le quota de « scènes de cul » de la saison ?  
Un running gag (involontaire) qui semble parfois être la seul préoccupation de cette saison.
Voir Phénomène donner des conseils à Artus, ou dispenser un cours aux nouveaux arrivants est assez cocasse vu son ancienneté (5 ans) et ses peu brillants états de service sur le terrain, ne manque pas de sel non plus.
La relative liberté de Kennedy, sa vengeance aux petits pieds n'arrange rien à une série qui avait si bien commencé il y cinq saisons.
Les deux derniers épisodes, sorte de « carte blanche » artistique laissée à Jacques Audiard, ne s'améliorent pas côté scénario, et tranchent trop franchement sur le ton des huit épisodes précédents.
Si je vous dis qu'il y a une séquence de télépathie entre Marie-Jane et Malotru, vous y croyez ?

            Bref, cette cinquième saison, illustrée par la très belle affiche de Laurent Durieux, est un ratage complet, avec pourtant de très très bons moments.
Pour ma part j'aurais bien vu un ultime retournement de situation où l'opération « Kennedy » aurait été la mise en place d'un Malotru à la tête du « bureau des légendes », en agent des Russes.   
Dommage !

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