Sorti dans les salles obscures il y a déjà 13 ans, « Mr. Brooks » était passé complétement sous mon radar.
Mentionné récemment quelque part sur la Toile©, sa distribution a fait le reste. Nonobstant une énième histoire de serial killer, la présence de Kevin Costner (et une très belle affiche) m'a convaincu de passer près de deux heures devant un écran.
Outre Costner, le film de Bruce A. Evans bénéficie de Demi Moore dans un rôle de flic jusqu'au-boutiste un brin frappé.
L'originalité du scénario tient d'ailleurs à la forme que prend l'affrontement de ces deux rôles principaux.
Un scénario néanmoins un peu trop riche en sous-intrigues inutiles. Du moins l'étaient-elles jusqu'au moment où j'ai jeté un œil sur la fiche Wikipedia© dudit film ; laquelle explique que « Mr. Brooks » devait être le premier long-métrage d'une série de trois. Ceci expliquant en partie cela.
Il n'en demeure pas moins que les subplots en question auraient tout aussi bien pu être amenés plus subtilement. Celui qui tourne autour de la fille d'Earl Brooks, notamment.
Si Dane Cook est tout aussi excellent dans son rôle, que les deux acteurs principaux ; la palme est toutefois remportée par le duo Kevin Costner / William Hurt.
Earl Brooks est une sorte d'anomalie. Il possède encore ce que Julian Jaynes a appelé, un « esprit bicaméral ».
Cette idée, passée d'un essai relativement confidentiel publié en France au début des années 1990 à l'étai d'une série télévisée très hype, est devenue bien plus populaire depuis.
Si sa validité scientifique n'est pas encore attestée, cette théorie est une grille de lecture très élégante. Et que je ne me suis pas privé d'utiliser, quand les circonstances se présentaient.
Pour la résumer succinctement, la théorie en question, que Jaynes extrapole en partant dans un premier temps de L’Iliade d'Homère, propose que les héros grecs étaient exempts de vie intérieure, et que leurs actes étaient régis par des hallucinations auditives en provenance de leur cerveau droit.
Lesquelles hallucination étaient alors assimilées à des dieux.
Chacun possédait donc un être intérieur (dieu, ancêtre) qui lui disait, à chaque instant, comment agir.
Ainsi résumée, cette thèse colle pile-poil à la personnalité d'Earle Brooks.
Et le choix de mettre littéralement en scène ses échanges, est la meilleure part du film. Kevin Costner et William Hurt y sont saisissants.
Mais là encore, l'exploitation du duo ne tient pas tout à fait ses promesses en raison de la parcimonie dont il fait l'objet.
Cette longue litanie de défauts tend sûrement à donner de « Mr. Brooks » une image peu flatteuse. Certes le film accumule, de mon point de vue, pas mal de faux pas, mais il s'en tire grâce à ses acteurs, habités par leur rôle respectif.
Si on veut bien retrancher ce qui a trait à sa nature de « franchise », dont deux épilogues assez douloureux (arrêtez-vous juste après la séquence du cimetière), « Mr. Brooks » est un Hollywood Night™ de luxe.
Un film avec qui passer un peu de temps, sans pour autant songer à en faire un rendez-vous régulier.
Mentionné récemment quelque part sur la Toile©, sa distribution a fait le reste. Nonobstant une énième histoire de serial killer, la présence de Kevin Costner (et une très belle affiche) m'a convaincu de passer près de deux heures devant un écran.
Outre Costner, le film de Bruce A. Evans bénéficie de Demi Moore dans un rôle de flic jusqu'au-boutiste un brin frappé.
L'originalité du scénario tient d'ailleurs à la forme que prend l'affrontement de ces deux rôles principaux.
Un scénario néanmoins un peu trop riche en sous-intrigues inutiles. Du moins l'étaient-elles jusqu'au moment où j'ai jeté un œil sur la fiche Wikipedia© dudit film ; laquelle explique que « Mr. Brooks » devait être le premier long-métrage d'une série de trois. Ceci expliquant en partie cela.
Il n'en demeure pas moins que les subplots en question auraient tout aussi bien pu être amenés plus subtilement. Celui qui tourne autour de la fille d'Earl Brooks, notamment.
Si Dane Cook est tout aussi excellent dans son rôle, que les deux acteurs principaux ; la palme est toutefois remportée par le duo Kevin Costner / William Hurt.
Earl Brooks est une sorte d'anomalie. Il possède encore ce que Julian Jaynes a appelé, un « esprit bicaméral ».
Cette idée, passée d'un essai relativement confidentiel publié en France au début des années 1990 à l'étai d'une série télévisée très hype, est devenue bien plus populaire depuis.
Si sa validité scientifique n'est pas encore attestée, cette théorie est une grille de lecture très élégante. Et que je ne me suis pas privé d'utiliser, quand les circonstances se présentaient.
Pour la résumer succinctement, la théorie en question, que Jaynes extrapole en partant dans un premier temps de L’Iliade d'Homère, propose que les héros grecs étaient exempts de vie intérieure, et que leurs actes étaient régis par des hallucinations auditives en provenance de leur cerveau droit.
Lesquelles hallucination étaient alors assimilées à des dieux.
Chacun possédait donc un être intérieur (dieu, ancêtre) qui lui disait, à chaque instant, comment agir.
Ainsi résumée, cette thèse colle pile-poil à la personnalité d'Earle Brooks.
Et le choix de mettre littéralement en scène ses échanges, est la meilleure part du film. Kevin Costner et William Hurt y sont saisissants.
Mais là encore, l'exploitation du duo ne tient pas tout à fait ses promesses en raison de la parcimonie dont il fait l'objet.
Cette longue litanie de défauts tend sûrement à donner de « Mr. Brooks » une image peu flatteuse. Certes le film accumule, de mon point de vue, pas mal de faux pas, mais il s'en tire grâce à ses acteurs, habités par leur rôle respectif.
Si on veut bien retrancher ce qui a trait à sa nature de « franchise », dont deux épilogues assez douloureux (arrêtez-vous juste après la séquence du cimetière), « Mr. Brooks » est un Hollywood Night™ de luxe.
Un film avec qui passer un peu de temps, sans pour autant songer à en faire un rendez-vous régulier.
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