Aujourd'hui, des tours opérators nous proposent de visiter Pripiat et la Zone d'exclusion de Tchernobyl (plus communément appelée la Zone), au départ de Kiev ; pour des prix compris entre 60$ et 165$. Dans un bus confortable nous précise-t-on.
Audic Morgan quant à lui, nous propose De bonnes raisons de mourir, pour 21,90€.
Trigger warning : « Je dois vous avertir que plusieurs scènes de ce livre décrivent des personnages partageant un repas contenant du gluten. »
Dans ce roman, son deuxième, l'auteur, enseignant, nous entraîne dans un whodunit (kilafé) où se mêlent le Tchernobyl d'aujourd'hui et celui de la catastrophe nucléaire d'avril 1986. Le tout sur fond de tensions séparatistes, de taxidermie, d'effondrement économique et de revendications écologiques.
Désirs contrariés, compétition entre les protagonistes et les antagonistes, révélations ouvrant des perspectives différentes de celles du départ ; si je voulais continuer à parler comme le célèbre script doctor John Truby je dirais qu'en plus de toutes les qualités déjà énumérées, celle de « l’arène », autrement dit du lieu principal de l'action, fait de ce roman un polar quasi ethnographique.
En effet, fort d'une documentation pointue, Morgan Audic ne s'est pas plus rendu à Kiev qu'à Pripiat, l'auteur restitue un monde, la Zone, étonnant et pourtant crédible. S'il est déjà difficile de croire que des gens puissent se rendre sur les lieux en touriste, que penser de ceux qui s'y sont de nouveau fixés pour y vivre. Malgré la contamination.
Enlevé, ce polar de presque 500 pages se lit sans désemparer. Ce pourtant jeune auteur démontre le savoir-faire d'un vétéran en structurant son intrigue modulaire d'enjeux nombreux et attrayants. Et il a visiblement apporté un soin méticuleux au rythme de son histoire.
Et ça marche.
Récit organique, Morgan Audic lui insuffle un supplément d'âme indispensable, intuition qui désigne, sans coup férir, les plus doués.
Un deuxième roman qui me donne fortement envie de lire le précédent.
Audic Morgan quant à lui, nous propose De bonnes raisons de mourir, pour 21,90€.
Trigger warning : « Je dois vous avertir que plusieurs scènes de ce livre décrivent des personnages partageant un repas contenant du gluten. »
Dans ce roman, son deuxième, l'auteur, enseignant, nous entraîne dans un whodunit (kilafé) où se mêlent le Tchernobyl d'aujourd'hui et celui de la catastrophe nucléaire d'avril 1986. Le tout sur fond de tensions séparatistes, de taxidermie, d'effondrement économique et de revendications écologiques.
Désirs contrariés, compétition entre les protagonistes et les antagonistes, révélations ouvrant des perspectives différentes de celles du départ ; si je voulais continuer à parler comme le célèbre script doctor John Truby je dirais qu'en plus de toutes les qualités déjà énumérées, celle de « l’arène », autrement dit du lieu principal de l'action, fait de ce roman un polar quasi ethnographique.
En effet, fort d'une documentation pointue, Morgan Audic ne s'est pas plus rendu à Kiev qu'à Pripiat, l'auteur restitue un monde, la Zone, étonnant et pourtant crédible. S'il est déjà difficile de croire que des gens puissent se rendre sur les lieux en touriste, que penser de ceux qui s'y sont de nouveau fixés pour y vivre. Malgré la contamination.
Enlevé, ce polar de presque 500 pages se lit sans désemparer. Ce pourtant jeune auteur démontre le savoir-faire d'un vétéran en structurant son intrigue modulaire d'enjeux nombreux et attrayants. Et il a visiblement apporté un soin méticuleux au rythme de son histoire.
Et ça marche.
Récit organique, Morgan Audic lui insuffle un supplément d'âme indispensable, intuition qui désigne, sans coup férir, les plus doués.
Un deuxième roman qui me donne fortement envie de lire le précédent.
Je suis certain qu'un ukrainien est venu visiter l'auteur en métempsychose, ce n'est pas possible autrement !
RépondreSupprimerOn m'a conseillé de lire aussi La supplication, tu connais ?
Non, je ne connais pas La Supplication.
SupprimerPar contre, si tu as le recueil électronique "20 ans 20 nouvelles" du Bélial', je te conseille la lecture du "Dragon de Pripiat" de Karl Schroeder.
Une nouvelle publiée (en VO) en 1999 ; la description que donne Schroeder de la Zone est très différente de celle de Morgan Audic.