Peut-être connaissez-vous cette « théorie littéraire », mise au point par l'écrivain & éditeur Ford Madox Ford, laquelle avance que la seule lecture de la quatre-vingt-dix-neuvième page d'un roman est suffisante pour donner envie de lire ou non ledit roman.
Or donc, j'ai soumis La Souveraine des ombres à ce test. Et le premier tome de la série, connue sous le titre de Les Elfes de Fer, s'en tire plutôt bien.
« Quand le sort est jeté, au beau milieu de la bataille, tout ce qui compte, monsieur, ce sont les couilles, les mousquets et les soldats. Nous avons besoin des trois. »
Ce premier tome, ressortissant de la Fantasy dite « magie & mousquets », est par ailleurs plutôt astucieux car il met en scène des elfes dans un sous-genre d'où ils sont généralement absents.
En effet la Flintlock Fantasy (dans la taxonomie anglo-saxonne) dépeint un monde imaginaire post-moyenageux où l'avancée technologique est souvent équivalente à celle des débuts de notre propre « révolution industrielle ». Une ère peu propice aux Elfes, du moins à ma connaissance.
Cela dit, comme le démontre avec brio Chris Evans, la littérature n'a que faire des jurisprudences taxinomiques.
L'une des très bonnes idées de ce premier tome est de nuancer la race des Elfes.
Ainsi, Konowa Vif-Dragon, ex-commandant des Elfes de Fer©, tout comme les elfes qu'il commandait, a été marqué et de fait n'entretient aucun lien, ou quasiment, avec la Nature.
Ce qui n'est pas le cas de tous les elfes.
Ils sont ici l'équivalent des éclaireurs indiens lors des Guerres indiennes (américaines), voire vu le contexte propre à La Souveraine des ombres, des Gurkhas.
Exilé pour des faits que je vous laisse découvrir, il est rappelé au début de l'histoire pour reprendre le commandement de son ancien régiment, dissout pour les actions qui lui avaient été personnellement reprochées.
Toutefois une surprise l'attend au tournant.
Et il n'est pas le seul à avoir eu une surprise.
Effectivement, si l'idée de départ était séduisante, je m'attendais plus à un récit de soldats durs-à-cuire qu'à celui traduit présentement par Emmanuel Chastelière pour les éditions Fleuve Noir™. Tous les ingrédients sont là, mais Chris Evans reste dans un registre un peu trop tiède à mon goût.
Et, ce qui n'arrange rien, ses deux fils narratifs lambinent bien trop, pour un final sans surprise.
En conclusion, ce premier tome a de bons ingrédients, certains inovovants même, des personnages attachants, un contexte (qui évoque l'Inde britannique) riche, mais l'ensemble manque, à mon goût, d'inspiration.
Visiblement Chris Evans a bien appris ses leçons, La Souveraine des ombres est un roman easy reader, mais il se montre un peu trop timoré compte tenu du potentiel romanesque de son aventure.
Rien de vraiment répréhensible, mais les deux tomes suivants de son cycle sont passés de fait dans la file d'attente de ma Liste de lecture™.
• Pour ceux qui voudrait se faire une idée de la page 99 voir ci-dessous, et pour un avis très détaillé, Le Culte d'Apophis se pose là !
Or donc, j'ai soumis La Souveraine des ombres à ce test. Et le premier tome de la série, connue sous le titre de Les Elfes de Fer, s'en tire plutôt bien.
« Quand le sort est jeté, au beau milieu de la bataille, tout ce qui compte, monsieur, ce sont les couilles, les mousquets et les soldats. Nous avons besoin des trois. »
Ce premier tome, ressortissant de la Fantasy dite « magie & mousquets », est par ailleurs plutôt astucieux car il met en scène des elfes dans un sous-genre d'où ils sont généralement absents.
En effet la Flintlock Fantasy (dans la taxonomie anglo-saxonne) dépeint un monde imaginaire post-moyenageux où l'avancée technologique est souvent équivalente à celle des débuts de notre propre « révolution industrielle ». Une ère peu propice aux Elfes, du moins à ma connaissance.
Cela dit, comme le démontre avec brio Chris Evans, la littérature n'a que faire des jurisprudences taxinomiques.
L'une des très bonnes idées de ce premier tome est de nuancer la race des Elfes.
Ainsi, Konowa Vif-Dragon, ex-commandant des Elfes de Fer©, tout comme les elfes qu'il commandait, a été marqué et de fait n'entretient aucun lien, ou quasiment, avec la Nature.
Ce qui n'est pas le cas de tous les elfes.
Ils sont ici l'équivalent des éclaireurs indiens lors des Guerres indiennes (américaines), voire vu le contexte propre à La Souveraine des ombres, des Gurkhas.
Exilé pour des faits que je vous laisse découvrir, il est rappelé au début de l'histoire pour reprendre le commandement de son ancien régiment, dissout pour les actions qui lui avaient été personnellement reprochées.
Toutefois une surprise l'attend au tournant.
Et il n'est pas le seul à avoir eu une surprise.
Effectivement, si l'idée de départ était séduisante, je m'attendais plus à un récit de soldats durs-à-cuire qu'à celui traduit présentement par Emmanuel Chastelière pour les éditions Fleuve Noir™. Tous les ingrédients sont là, mais Chris Evans reste dans un registre un peu trop tiède à mon goût.
Et, ce qui n'arrange rien, ses deux fils narratifs lambinent bien trop, pour un final sans surprise.
En conclusion, ce premier tome a de bons ingrédients, certains inovovants même, des personnages attachants, un contexte (qui évoque l'Inde britannique) riche, mais l'ensemble manque, à mon goût, d'inspiration.
Visiblement Chris Evans a bien appris ses leçons, La Souveraine des ombres est un roman easy reader, mais il se montre un peu trop timoré compte tenu du potentiel romanesque de son aventure.
Rien de vraiment répréhensible, mais les deux tomes suivants de son cycle sont passés de fait dans la file d'attente de ma Liste de lecture™.
• Pour ceux qui voudrait se faire une idée de la page 99 voir ci-dessous, et pour un avis très détaillé, Le Culte d'Apophis se pose là !
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