Deuxième tome de la reprise d'un héros franco-belge dont la trempe semble se fissurer de plus en plus méchamment, « Black Program 2 » affiche une très nette baisse de forme.
Notamment à cause d'un scénario qu'on croirait tout droit venu des années 1970. Voire précisément du 26 juin 1979.
S'ajoute à cela bien trop d'éléments que Laurent-Frédéric Bollée ne fait que survoler. Ce qui ne favorise pas l'immersion dans un scénario bien trop bancal à mon goût. Qu'un antagoniste largement en-dessous du niveau qu'avait laissé deviner le premier tome, ne parvient pas à transformer.
Comme si la coupe n'était pas assez pleine, certains détails sollicitent bien trop la suspension d'incrédulité. Par exemple seul le Commando caïman se rend compte qu'il y a eu substitution, ou encore le compte à rebours qui s'affiche à la vue de tous.
Au niveau des planches, Philippe Aymond et Didier Ray font par contre largement le job.
Au final la mécanique du récit se grippe à force de piocher dans un répertoire bien trop générique. Reste une dernière page qui est parvenue à raviver mon intérêt un peu trop somnolent pour ce genre de récit.
Mais il s'agit d'une victoire à la Pyrrhus, puisque ce qu'annonce (?) ce cliffhanger aurait tout aussi bien pu s'intercaler dans l'intrigue principale de ce deuxième tome.
Une belle occasion manquée, qui n'augmente pas la côte de cette phase deux d'un programme que j'espère bien plus réjouissant au prochain tome.
Lequel serait déjà validé sous la forme d'un one-shot.
D'autant que le scénariste n'écarte pas de se pencher ultérieurement sur l'histoire inachevée de Greg et Vance.
Du moment qu'il creuse aussi l'espace intérieur de son héros, sans oublier de faire subir à ses intrigues une bonne cure de stéroïdes, j'en serai !
(À suivre ?)
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