Basé sur le l'enquête du journaliste Randall Sullivan, publiée en 2002 sous le titre de LAbyrinth, « City of Lies2018 » du réalisateur Brad Furman, s'intéresse à l'assassinat de Christopher Wallace (alias Notorious B.I.G.).
Il faut, je crois, garder en tête qu'il s'agit d'une enquête journalistique, adaptée en film. Autrement dit, bien que « d'après une histoire vraie », le résultat est une fiction.
L'enchaînement des événements commence de manière très prosaïque, par une scène de crime qui l'est beaucoup moins, éloignée de 13 kilomètres de l'endroit où Christopher Wallace a été abattu neuf jours auparavant. L'enquêteur en civil (detective) du LAPD, Russell Poole, arrive sur les lieux.
Mêlant avec habileté des images d'archives à son long-métrage, Brad Furman inscrit en effet « City of Lies » dans un plus vaste contexte que l'enquête proprement dite sur l'assassinat de Notorious B.I.G.. Vraisemblablement comme les enquêteurs qui ont participé à l'affaire ont pu le ressentir alors.
En mars 1997, au moment où Russell Poole se rend à l'intersection qui changera à jamais sa vie, le tabassage de Rodney King, six ans auparavant par des policiers (Blancs) en tenue, du LAPD, est encore dans toutes les mémoires. Surtout leur acquittement.
En outre la mort du célèbre jeune rappeur de la côte Est semble être pour certains la « réponse » à l'assassinat, 6 mois plus tôt de Tupac Shakur, autre célébrité du rap et proche du label Death Row Records™. Et ennemi - médiatiquement parlant - du premier.
Le film se déroule donc entre tensions raciales, gangstérisme, corruption policière et tiroir-caisse.
Dix-huit ans après la mort de Christopher Wallace un journaliste, Darius Jackson, rencontre Russell Poole, son rédacteur en chef lui a commandé une rétrospective sur l'affaire.
« City of Lies » sera donc une rétrospective sur l'enquête qu'a menée Russel Poole.
Si le suspense est maîtrisé pendant les 1 heure 47 de sa durée, plusieurs moments forts en émergent. Dont la double vie de l'agent en tenue David Anthony Mack, son discours d’allégeance dans la salle d'interrogatoire est saisissant !
Et les révélations sur l'affaire de l'unité CRASH de la division Rampart du LAPD. Non pas en tant que telle ; les malversations et autres combines de certains agents de l'unité ont été assez documentées, sans parler du film avec Woody Harrelson qui se sert de l'affaire en arrière-plan ; mais de la manière dont le scandale de ladite division s'articule avec l'assassinat de Notorious B.I.G.. Du moins d’après le Russell Poole de « City of Lies ».
Stupéfiant !
Si Forest Whitaker est l'un de mes acteurs américains favoris, Johnny Depp ne lui cède en rien ici sur son jeu. Alchimie parfaite entre ces deux monstres du grand écran, mais distribution des seconds rôle tout aussi juste. Aucune fausse note, quand bien même untel ou unetelle ne fait qu'un bref passage. L'illusion est parfaite, on s'y croit totalement. Impossible de décrocher.
« City of Lies » est l'une de mes plus grosses impressions cinématographiques depuis belle lurette. Si bien que je me suis commandé le livre de Randall Sullivan, lequel a servi, comme je l'ai dit, de base au scénario, écrit par Christian Conteras.
Et que je suis impatient de le revoir.
Il n'y a pas à dire, les américains savent raconter des histoires avec une caméra !
Il n'y a pas à dire, les américains savent raconter des histoires avec une caméra !
À un point tel que leur « roman national » devient, petit à petit, aussi le nôtre.
ça fait envie, je me rendait pas compte que ça datait de 2018
RépondreSupprimerJ'ai été agréablement surpris par le film. J'avais de gros doutes, il y a peu de film en rapport avec le rap ou la culture Hip Hop de qualité.
RépondreSupprimerLe film est à voir.