... La vie, et je ne parle pas du souffle vital qui nous anime mais de la fiction que construit notre cerveau pour maintenir sa structure dans un monde trop chaotique pour un être humain (Cf. Amadeus Cho) , la vie disais-je est bien plus fragile qu'un château de sable. Imaginez alors, lorsque ce fragile édifice est visité par un passager de la pluie.
C'est cette expérience que va vivre Mélancolie Mau (dit Méli).
Si Sébastien Japrisot & René Clément nous invitent à suivre les vicissitudes de leur héroïne sous les influences de Lewis Carroll, il n'en demeure pas moins que Méli va aussi connaître la tétralogie de l'action telle que définie par Henri Laborit :
- Un comportement de consommation.
- Un comportement d'inhibition.
- Un comportement de fuite.
- Un comportement de lutte
Cependant Le passager de la pluie n'est pas le compte rendu d'une expérience de laboratoire, l'introduction d'un grain de sable (ou facteur X) en la personne d'Harry Dobbs va changer la donne.
... Harry Dobbs, véritable personnification du trickster va briser la causalité narrative et promener la belle Mélancolie sur la scène d'un théâtre onirique, dont la pierre angulaire est la mémoire. Et si Henri Laborit a pu écrire qu'un être vivant est presque une mémoire qui agit, Mélancolie en est la radieuse incarnation : car à l'instar de son agresseur des souvenirs cachés vont refaire surface.
Le charisme de la jeune femme, et son sex-appeal nimbé d'une naïveté touchante fait mouche et captive le spectateur sans coup férir.
Le duo qu'elle forme à son corps défendant avec Harry Dobbs, parfait mariage alchimique magnétise le public aussi surement qu'un serpentin Baygon capture les mouches.
Si Mélancolie Mau semble être le jouet d'une situation qui la dépasse (?), le spectateur est lui aussi immergé dans un univers certes angoissant mais aussi et surtout ludique dont la stabilité des repères est pour le moins évanescent.
Construction audacieuse le scénario n'hésite pas à jouer la carte postmoderne ; à savoir un questionnement ontologique, mais aussi un "recyclage de formes préexistantes" (Cf. le patronyme du passager de la pluie par exemple) pour un résultat plus grand que la somme des parties qui le composent ....
À vous de juger si l'adage se vérifie ... "Après la pluie, le beau temps".
Construction audacieuse le scénario n'hésite pas à jouer la carte postmoderne ; à savoir un questionnement ontologique, mais aussi un "recyclage de formes préexistantes" (Cf. le patronyme du passager de la pluie par exemple) pour un résultat plus grand que la somme des parties qui le composent ....
À vous de juger si l'adage se vérifie ... "Après la pluie, le beau temps".
Mmmmmmmmmmmmm...
RépondreSupprimerMarlène Jobert... (insérez plein de petits cœurs...)