Accéder au contenu principal

Midnight Meat Train


... Je ne suis guère amateur de films d'horreur où la violence physique est trop sanglante, ou trop explicite ; c'est dire si un titre tel que Midnight Meat Train n'avait rien d'engageant pour moi. Hormis le nom de Clive Barker qui en était l'inspiration, au travers de sa nouvelle traduite en français sous le titre de Le Train de l'abattoir. Tout un programme. 

Le Train de l'Abattoir (extrait) Clive Barker - Traduction Jean Daniel Brèque

... Léon Kauffman est un photographe dont le sujet de prédilection est la Ville,  dans ce qu'elle peut produire de plus sombre, dans ses aspects les plus dérangeants. Alors qu'une opportunité de percer dans le monde de l'art apparaît, un personnage qu'il a photographié devient pour lui une véritable obsession.


... Midnight Meat Train n'épargne pas le spectateur, les scènes se déroulant dans ce métro de minuit sont sans équivoques, heureusement pour moi le réalisateur Ryuhei Kitamura nous offre plusieurs idées de mise en scène des mises à mort de noctambules métropolitains qui les déréalisent (un peu), et leur donne une dimension humoristique. Cela reste toutefois bien nauséeux, peut-être plus encore lorsque les pièces sont pendues telles des carcasses de bœuf.
L'ambiance, l'interprétation m'ont captivé malgré mon peu d'entrain pour le gore, c'est dire. Et la mise en scène  ; notamment une sobriété  dans les effets qui pour spectaculaires qu'ils soient  ne sont pas sur-exposés, il en va de même avec des situations moins frappantes : ainsi si des indices apparaissent à l'écran sur les implications de tel ou tel personnage dans les meurtres Ryuhei Kitamura nous épargne le zoom de circonstance pour spectateurs à l'attention flottante. 


Mad Movies n° 221

Si je ne souscris pas entièrement à l'avis de la revue Mad Movies c'est essentiellement pour une question de durée, pour ma part j'ai trouvé le film un poil trop long (oui je coupe les cheveux en quatre, et alors !). D'autant que le lecteur des histoires de Clive Barker comprend assez tôt la destination du métro. 

Péché véniel cependant, qui ne doit pas vous empêcher de faire une derniére virée en métro, c'est pour la bonne cause.         

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Massacres à New York [Jack Cannon / Claro]

C'est un « tweet » de J ack C arr (l'auteur de Terminal List ), qui souhaitait un bon anniversaire à N elson D e M ille, qui a aiguisé ma curiosité.  Si j'avais - je crois ? - vu une adaptation cinématographique de l'un des romans de D e M ille ( Le déshonneur d'Ann Campbell ), je n'en avais en revanche jamais lus aucun.  Mon choix s'est donc porté sur L'Île des fléaux , roman disponible à la médiathèque, et premier d'une série dont le personnage principal est un certain John Corey .  Mal m'en a pris.              Je crois que c'est la pire traduction qu'il m'a été donnée de lire. Dès les premières pages on trouve un « détective », des « officiers », en lieu et place d'un inspecteur et d'agents. Un peu plus loin mais guère plus, le traducteur confond le canon d'une arme et son barillet, et cerise sur le gâteau (c'est le cas de le dire), construit une maison en pain d'épices ( gingerbread qui pour le coup a ici l

Sandman : Neil Gaiman & Co.

... J e viens de terminer l'histoire intitulée Ramadan , une magnifique histoire certainement l'une de mes favorites avec celle de Calliope ( K elley J ones), en plus dessinée par P . C raig R ussell. Juste avant je venais de lire le premier tome de la série dans la collection Urban Vertigo (traduction de P atrick M arcel) et, décidément, ça ne sera pas ma période préférée du titre. Je suis bien content que lorsque je me suis remis à lire Sandman , le premier tome n'était pas disponible à la médiathèque où je suis inscrit, sinon je n'aurais peut-être pas continué si j'avais comme il se doit, commencé par lui. Déjà il y a quelques années j'avais achoppé sur les premiers numéros (plusieurs fois), cela dit il y a quand même des choses qui m'ont réjoui dans ce premier tome : le premier numéro, le traitement de John Constantine , la présence de  G . K . C hesterton et l'idée du "lopin du Ménétrier", l'épisode n°8, " Hommes de bon

La disparition de Perek [Hervé Le Tellier]

« — Tu oublies un truc important, ajouta Gabriel.  — Dis pour voir…  — C'est nous les gentils. » Créé, selon la légende, lors d'une discussion de bistrot qui rassemblait J ean- B ernard P ouy, P atrick R aynal et S erge Q uadruppani, la série Le Poulpe est un mélange d'influences.              Paradoxalement il s'agissait de contrer la littérature de gare qualifiée de « crypto-fasciste », représentée par les SAS de G érard de V illiers, ou la série de L’Exécuteur par D on P endleton. Des titres bien trop présents dans les libraires des gares hexagonales aux dires des mousquetaires gauchistes, dont la visibilisé (et le succès)  serait ainsi gênée grâce à un projet tentaculaire ( sic ) d' agit-prop littéraire.              Une envie néanmoins déclenchée par la déferlante du Pulp Fiction 1994 de T arantino (d'où le surnom du personnage éponyme), qui allait mettre à l'honneur (pour le pire) la littérature des pulp magazines américains. Cherchez l'er