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Dollhouse

... Au début des années 50, le docteur Ewen Cameron abandonna l'approche freudienne traditionnelle de la "cure par la parole" comme moyen de découvrir les "causes profondes" de la maladie mentale de ses patients.
Son ambition n'était ni de les guérir ni de les remettre sur pied. Il avait plutôt l'intention de les recréer grâce à une méthode de son invention appelée "confrontation psychique". [..] le Dr Cameron croyait que la seule façon d'inculquer à ses patients de nouveaux comportements plus sains était d'entrer dans leur esprit afin d'y "briser les anciennes structures pathologiques" [..] Pour "destructurer" ses patients, Cameron utilisait un appareil relativement nouveau, le Page-Russell, qui administrait jusqu'à six (electro-) chocs consécutifs au lieu d'un seul. [..].
Il avait recours pour les désorienter encore davantage à un arsenal de tranquillisants, de stimulants et d'hallucinogénes [..].
Une fois la "destructuration compléte" obtenue et la personnalité antérieure effacée de façon satsfaisante la confrontation psychique pouvait commencer.
Cameron fasait passer à ses patients des messages enregistrés, comme : "Vous êtes une mére et une bonne épouse et les autres se plaisent en votre compagnie" .
En bon behavioriste, il croyait fermement que les patients, s'ils absorbaient les messages figurant sur les bandes enregistré, commenceraient à se comporter autrement.
Au milieu des années 50 la C.I.A s'intéressa aux travaux du docteur Cameron dans le cadre de son programme (secret) consacré à la mise au point de "méthodes spéciales d'interrogatoire", ce projet connu plusieurs noms de code : Bluebrid, Artichoke. En 1953 il devint MKUltra.

Naomi Klein - La Stratégie du Choc


Cinquante ans plus tard, l'agent du F.B.I Paul Ballard enquête sur la "Dollhouse" un organisme privé qui propose à une riche clientèle d'assouvir ses fantasmes, de recruter un négociateur, ou encore un garde du corps.

Cependant personne au F.B.I n'accorde de crédit à l'enquête de Ballard.
Il est même la risée d'une partie de ses collègues.

La Dollhouse, n'est-elle pas après tout qu'un mythe urbain ?



La particularité de ces "Dolls" c'est d'être "programmées" la mission qui leur est confiée et de n'en garde aucun souvenir. Leur vraie personnalité est totalement effacée avant d'entrer dans la Dollhouse.

Et pour chaque nouvelle mission, une nouvelle personnalité, de nouveaux talents, de nouveaux souvenirs.
Une nouvelle personne.


Ce n'est pas une fille, même pas une personne,

juste un chapeau vide ...
jusqu'à ce que vous y mettiez un lapin.

Echo, l'une d'entre elles semble néanmoins développer un embryon de souvenir et nourrir de l'empathie pour une autre Doll Sierra.



Série plutôt sympathique - Eliza Dushku est très convaincante quelque soit la personnalité qu'elle endosse - Dollhouse courre toutefois le risque d'une part de se répéter, à chaque nouvel épisode une nouvelle personnalité genre Code Quantum (l'humour en moins) ça peut devenir lassant, voire très lassant.
D'autre part le de se perdre dans un foisonnement de questions n'est pas loin :

Qui est derrière la Dollhouse ? Qui est Alpha ? Pourquoi choisir d'intégrer ce programme ? Quel est le passé de Echo avant qu'elle ne soit Echo ?

Et tout ça après seulement trois épisodes, plus le pilot.

Un pilot et un premier épisode de bon augure, un deuxième épisode, qui avance dans les pas du célèbre film Les Chasses du
Comte Zaroff, efficace et captivant et un troisième épisode se déroulant dans le milieu du showbiz, assez soporifique tant il brasse de lieux communs et d'action convenue.

Cependant ne jetons pas l'anathème avec l'eau du bain et accordons à la baby doll un jeton de présence supplémentaire.


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