... Il y a quelques semaines, si l'on en croit un article récent sur le zen que je viens de lire, le supérieur du temple Daitoku de Kyôto, alors que les questions fusaient sur les rapports entre le zen et les arts martiaux, la calligraphie, la cérémonie du thé, sur le rôle des sûtras etc.. " fit alors en guise d'explication (et dans un grand sourire), un geste incroyable, spontané, sans repentir possible, comme un samouraï dégainant son sabre ou un calligraphe laissant courir son pinceau sur la feuille de papier : il lança sa tasse au milieu de la pièce .. Joli kôan, n'est-ce pas ?".
Remarquons dés à présent que le même geste dans un bar à deux heures du matin est beaucoup moins zen.
À seize aussi, d'ailleurs.
Cette anecdote ne laisse pas de me plonger dans un abîme de perplexité.
Qu'est-ce qui fait de ce geste un kôan, rappelons que le kôan est une énigme, souvent farfelue, absurde, voire anodine qui a pour but de déstabiliser, de déconcerter la pensée logique.
Ainsi donc, qu'est ce qui rattache le fait de jeter au milieu d'une pièce une tasse au zen ?
Est-ce d'apparaître dans un article traitant du zen ?
Est-ce parce qu'il est fait par un maître de zen ?
La deuxième hypothèse ouvre des horizons inattendus car de fait, toute la production d'un maître zen serait zen.
Vraiment toute la production !
L'aspect farfelu du geste, son absurdité ?
Non c'est complètement farfelue comme hypothèse voire absurde.
Comme quoi on peut écrire dans un magazine culturel et raconter des conneries.
C'est rassurant.
Tout aussi rassurant que de poser des questions à la con.
Et pour finir deux koans de mon cru :
La vache qui rit fait-elle du bruit si personne ne l'entend ?
Quel est le bruit d'une aile de papillon qui bat au Brésil ?
Quand on range les petites compresses où mettre les grosses qu'on suce ?
Quel est le bruit d'une aile de papillon qui bat au Brésil ?
Quand on range les petites compresses où mettre les grosses qu'on suce ?
Commentaires
Enregistrer un commentaire