Accéder au contenu principal

Double programme : Nitro Rush + Goldstone

Guillaume Lemay-Thivierge alias Max
…. Thérapie psychanalytique existentielle se déroulant à l’insu des principaux intéressés : un « surmoi » emprisonné laisse le champ libre à un « moi » pour devenir un « ça » à la petite semaine, ce qui rend vénère ledit « surmoi », déguisée en actionner à la sauce hébertisme 2.0. ; tel pourrait être l’argumentaire de vente de Nitro Rush.

Une poignée d’acteurs convaincants et très charismatiques, des combats brutaux réglés au millimètre, l’exotisme d’un accent à nul autre pareil qui me réconcilie avec un globish assumé le temps du film, grâce à sa spontanéité ; ce long-métrage - made in Québec - qui ne réinvente pas la poudre mais sait définitivement s’en servir et tire sur le cartoon plus souvent qu’à son tour, est une friandise éclose dans le champ du divertissement de masse en toute discrétion, sous l'égide d'Alain Desrochers.
Madeleine Péloquin alias Daphné
Un statut infamant qu’il ne tient qu’aux amateurs de péloches velues de changer ; loin d’être une bonne action regarder Nitro Rush est un jeu win-win

Déjà culte !
___________
.... Une séquence d'ouverture, qui a tout de l'incipit, risque de capter l'attention du plus distrait des spectateurs pour ne plus la lâcher avant la fin de ce long-métrage atmosphérique et (parfois) elliptique mais, avec de vrais moments d'action viscérale. 
Dont une progression « en binôme » techniquement très crédible (et théoriquement tout à fait opérationnelle), et un instantané sergioléonesque tout aussi efficacement chorégraphié.
Film laconique qui fait la part belle aux magnifiques & arides paysages de cette partie de l'Australie, nappé de culture aborigène dans ce qu'elle a de plus mystique, Goldstone dote néanmoins son récit d'une conscience politique sans l'alourdir ni perdre de vue son registre.
David Gulpilil alias Jimmy
Si le pitch ne sort pas des sentiers battus - et pour cause ils le sont depuis longtemps et cela quasiment sans interruption - ce qu'en tire son réalisateur Ivan Sen et un casting« habité », méritent qu'on tente l'expérience de passer 1 heure 45 en sa compagnie.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Triple frontière [Mark Boal / J.C. Chandor]

En même temps qu'un tournage qui devait débuter en 2011, sous la direction de K athryn B igelow, Triple frontière se verra lié à une tripotée d'acteurs bankables : S ean P enn, J avier B ardem, D enzel W ashington. Et même T om H anks. À ce moment-là, le titre est devenu Sleeping dogs , et d'autres noms circulent ( C hanning T atum ou encore T om H ardy). Durant cette période de valses-hésitations, outre M ark B oal au scénario, la seule constante restera le lieu où devrait se dérouler l'action. La « triple frontière » du titre est une enclave aux confins du Paraguay , du Brésil et de l' Argentine , devenue zone de libre-échange et symbole d'une mondialisation productiviste à fort dynamisme économique. Le barrage d' Itaipu qui y a été construit entre 1975 et 1982, le plus grand du monde, produirait 75 % de l’électricité consommé au Brésil et au Paraguay . Ce territoire a même sa propre langue, le « Portugnol », une langue de confluence, mélange d

Massacres à New York [Jack Cannon / Claro]

C'est un « tweet » de J ack C arr (l'auteur de Terminal List ), qui souhaitait un bon anniversaire à N elson D e M ille, qui a aiguisé ma curiosité.  Si j'avais - je crois ? - vu une adaptation cinématographique de l'un des romans de D e M ille ( Le déshonneur d'Ann Campbell ), je n'en avais en revanche jamais lus aucun.  Mon choix s'est donc porté sur L'Île des fléaux , roman disponible à la médiathèque, et premier d'une série dont le personnage principal est un certain John Corey .  Mal m'en a pris.              Je crois que c'est la pire traduction qu'il m'a été donnée de lire. Dès les premières pages on trouve un « détective », des « officiers », en lieu et place d'un inspecteur et d'agents. Un peu plus loin mais guère plus, le traducteur confond le canon d'une arme et son barillet, et cerise sur le gâteau (c'est le cas de le dire), construit une maison en pain d'épices ( gingerbread qui pour le coup a ici l

Sandman : Neil Gaiman & Co.

... J e viens de terminer l'histoire intitulée Ramadan , une magnifique histoire certainement l'une de mes favorites avec celle de Calliope ( K elley J ones), en plus dessinée par P . C raig R ussell. Juste avant je venais de lire le premier tome de la série dans la collection Urban Vertigo (traduction de P atrick M arcel) et, décidément, ça ne sera pas ma période préférée du titre. Je suis bien content que lorsque je me suis remis à lire Sandman , le premier tome n'était pas disponible à la médiathèque où je suis inscrit, sinon je n'aurais peut-être pas continué si j'avais comme il se doit, commencé par lui. Déjà il y a quelques années j'avais achoppé sur les premiers numéros (plusieurs fois), cela dit il y a quand même des choses qui m'ont réjoui dans ce premier tome : le premier numéro, le traitement de John Constantine , la présence de  G . K . C hesterton et l'idée du "lopin du Ménétrier", l'épisode n°8, " Hommes de bon