Probablement motivé par le succès commercial (anticipé à l'époque) du film de David Ayer sur la Suicide Squad, l'éditeur DC Comics a lancé une mini-série de 6 numéros consacrée à Deadshot & Katana (sortie le même mois que le film aux U.S.A) dans des numéros doubles.
C’est maintenant au tour d’El Diablo et de Boomerang d'y avoir droit. Dans cette mouture, le premier récit de Jai Nitz et Cliff Richards voit le truand pyromane El Diablo être libéré de prison, au grand déplaisir d'Amanda Waller, patronne de ladite Suicide Squad. De retour dans son quartier natal, il découvre qu'un gangster menace les résidents et sa famille. Dans le deuxième récit en deux parties concocté par Michael Moreci et Oscar Bazaldua, Boomerang a été séparé de l'équipe suite à l'échec d'une mission où ils devaient descendre un dictateur. Il doit maintenant survivre seul derrière les lignes ennemies. Boomerang sera remplacé par Killer Croc dès le troisième numéro de cette Suicide Squad Most Wanted. |
.... La partie consacrée à El Diablo (la seule que j’ai lue pour l’instant) est très convaincante. Les premières 22 planches du numéro 1 de la mini-série posent le personnage, et un contexte en arrière-plan des plus intéressant. On oppose deux conceptions de l’affrontement, des magouilles chères aux officines de barbouzes ; le tout dominé par un personnage sur le fil du rasoir. Bref il y a matière à mouliner de la diégèse.
.... Et la suite s’avère tout aussi agréable à lire.
Jai Nitz n'hésite pas à inventer dès le deuxième numéro un nouveau personnage (il est déjà le co-créateur d'El Diablo alias Chato Santana) et tire son scénario du côté du folklore mexicain, ce qui est loin de me déplaire : ça donne un côté exotique et très rafraîchissant. Il joue bien du motif dont ressortent les deux organisations (rivales) en présence ; bref tout cela avance vite et génère l’envie d’en savoir plus. Il a aussi la bonne idée d'injecter des personnages peu connus de l'univers partagé de l'éditeur, ce qui donne toujours l'impression de les découvrir pour la première fois.
Cliff Richards le dessinateur, tente quelques mise en page "expérimentales" plutôt sympas (même si pas totalement abouties à mon goût), mais il est un peu chiche en matière de cases par planche.
Si parfois cela s'explique aisément par le rythme de ce qui se déroule dans le scénario, d'autre fois (le plus souvent) ça doit plus répondre à des impératifs de production plutôt qu'à des choix de storytelling. Mais dans l’ensemble, grâce au scénario, ça tient bien la route.
À mi-parcours de l'histoire le bilan est globalement positif.
(À suivre ....)
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