Accéder au contenu principal

Notules cathodiques

DIRK GENTLY'S HOLISTIC DETECTIVE AGENCY (S01-E01)

.... Je n'avais (bien entendu) regardé aucune des bandes-annonces de cette nouvelle mouture télévisée des aventures du seul détectives holistique que je connaisse, et ce premier épisode a été - je dois l'avouer - un peu rude. 
J'ai eu l'impression, mais j'ai lu les romans (Pour en savoir +) de Douglas Adams il y a déjà quelques temps, qu'on s'éloignait drastiquement du matériau romanesque de base. 

À ce titre la série télévisée précédente était (me semble-t-il) plus fidèle (Pour en savoir +). Cela dit regarder une série télévisée n'a rien a voir avec signer un contrat de mariage ; et comme disait John Rimbaud : « On peut violer l'histoire, à condition de lui faire de beaux enfants ». Alors, quand est-il de cet enfant (télévisuel) ?
Eh bien, si le détective en question est toujours holistique, le monde qui l'entoure est devenu sacrément chaotique. 
Ce premier épisode est un peu (beaucoup) comme une virée sur des « montagnes russes » ; on en sort un peu vaseux, pas mal secoué (comme les personnages vu dans Dirk Gently, justement), plutôt désorienté (idem), mais impatient d'y retourner. 

Ne serait-ce que pour voir si le manège tient le coup.

(À suivre ....)

CHANCE (S01-E01)

« Quand on dîne avec le diable, il faut se munir d'une longue cuillère. » 

 .... À la fin du premier épisode, Eldon Chance (Hugh Laurie) semble être sorti premier d’un concours de circonstances : neuropsychiatre à San Francisco il rencontre une patiente – victime d’un mari violent (?) – et un ancien combattant (?), spécialiste en ferronnerie et adepte d’une « philosophie » simple et rude. 

…. C’est le nom de Kem Nunn qui m’a intéressé dans cette nouvelle série télévisée. 
S’il est le co-créateur de la série (pour le moins) atmosphérique John from Cincinnati, et s’il a été le collaborateur de David Milch sur Deadwood, c’est pour ma part le romancier qui m’a surtout marqué. Auteur de l’excellent Surf City ou encore de Le Sabot du diable, où il mêle (surtout dans le premier) polar noir et (dans les deux) le surf, ses ouvrages (rares) m’ont suffisamment captivés pour qu’à chaque fois qu’il se trouve impliqué dans un projet dont j’ai connaissance je m’y intéresse. 

Et la série Chance, inspiré de son propre roman, n’y déroge pas. 

Une habitude dont je peux me féliciter tant le premier épisode tire son épingle d’un jeu que l’on pouvait croire truquer. En effet, Hugh Laurie ayant déjà interprété ce genre de personnage avec le succès que l’on sait. Je me demande d’ailleurs dans quelle mesure le choix du rôle principal, en regard du résultat (certes limité au premier épisode) ne découle pas d’une stratégie. 


 (À suivre ….)
Création : Tom Rob Smith (Royaume-Uni)
Distribution : Ben Whishaw, Edward Holcroft,Charlotte Rampling, Jim Broadbent, Mark Gatiss, etc.
Prévenant et romantique, Danny tombe amoureux de l'énigmatique et antisocial Alex, un espion du MI6. Lorsque ce dernier disparaît, Danny fait tout pour le retrouver et découvrir la vérité.
Danny devant sa toile euristique (Pour en savoir +)
…. Les officines de renseignement n’ont pas attendu un célèbre moteur de recherche pour penser que la « vie privée pourrait être une anomalie », ainsi l’empreinte digitale est-elle, plus que jamais, l’objet d’une attention particulière dès lors qu’il s’agit de confondre quelqu’un. 

Ce que Danny apprendra à son corps défendant. 

…. Encore aujourd’hui l’écosystème de l’espionnage de divertissement est dominé par l’ombre tutélaire de l’homme à femmes le plus célèbre du monde, détenteur d’un permis de tuer. 
London Spy se revendique plutôt des « Cinq de Cambridge », cinq épisodes très gay friendly donc, où le vraisemblable cède (très rapidement) la place au symbolique. Et qui carburent (un peu trop) à l’eau de rose, et où le sexe est une autre forme de cryptage. Une fort belle idée au demeurant, tout aussi joliment exploitée.  
Nonobstant cette ambiance fleur bleue, London Spy c’est aussi un climat d’inquiétante étrangeté très prégnant, qui culminera dans une scène dont le malaise persistera (sûrement) bien au-delà de son achèvement. 
À ce climat, où même Fregoli n’y retrouverait pas ses petits, s’ajoute une distribution exceptionnelle. Chacun des protagonistes est interprété par des acteurs au jeu formidable dont la crédibilité soutient férocement un scénario un peu fragile. 

…. London Spy ne s’inscrira pas dans les anales du genre : un peu trop bancal, et une réplique de trop, mais pourvoit aisément à captiver quiconque veut se laisser prendre au jeu, tout en proposant un curieux mélange. 

À réserver aux aventuristes.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Juste cause [Sean Connery / Laurence Fishburne / Ed Harris / Kate Capshaw]

« Juste Cause 1995 » est un film qui cache admirablement son jeu.             Paul Armstrong , professeur à l'université de Harvard (MA), est abordé par une vieille dame qui lui remet une lettre. Elle vient de la part de son petit-fils, Bobby Earl , accusé du meurtre d'une enfant de 11 ans, et qui attend dans le « couloir de la mort » en Floride . Ce dernier sollicite l'aide du professeur, un farouche opposant à la peine capitale.   Dès le départ, « Juste Cause 1995 » joue sur les contradictions. Ainsi, Tanny Brown , « le pire flic anti-noir des Everglades », dixit la grand-mère de Bobby Earl , à l'origine de l'arrestation, est lui-même un africain-américain. Ceci étant, tout le film jouera à remettre en cause certains a priori , tout en déconstruisant ce que semblait proposer l'incipit du film d' A rne G limcher. La déconstruction en question est ici à entendre en tant que la mise en scène des contradictions de situations dont l'évidence paraît pour

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" ( M ich