…. C’est la présence du dessinateur Greg Smallwood qui a attiré mon attention sur Dream Thief, deux mini-séries respectivement de 5 et 4 numéros, publiées par l’éditeur Dark Horse en 2013 puis en 2014.
J’ai découvert assez récemment Smallwood sur la série Moon Knight écrite par Jeff Lemire ; j’avais fait l’impasse sur le run précédent écrit par Brian Wood, que j’ai lu depuis, toujours pour Smallwood, et c’est d’ailleurs bien le seul intérêt de ces 6 numéros.
Contrairement à Dream Thief où le scénariste Jai Nitz (que j’ai découvert avec ce titre) tire profit d’une idée, qui aurait pu tourner court assez rapidement, avec beaucoup de talent. D’autant qu’au terme des quatre numéros de 2014 on sent qu’il en a encore sous la semelle, et l’histoire qu’il a bâti ne demande qu’à s’étoffer.
Une idée et des développements dont je ne dirai rien car je pense que découvrir ce dont il retourne fait vraiment partie du plaisir qu’on peut prendre à lire ces deux mini-séries. Non pas que cela soit totalement original, le scénariste dans une interview que j’ai lue après coup cite une série télévisée de la fin des années 1980 de Donald P. Bellisario en disant que sa propre série est en quelque sorte une inversion de l’idée à la base de celle de Bellisario ; je n’y avais pas pensé mais en effet c’est bien vu.
En outre Nitz a un art consommé du cliffhanger, ce qui tombe plutôt bien puisque le sujet principal de son scénario s'y prête particulièrement.
D’autant que Greg Smallwood s’ingénie à donner une représentation de ce qui se passe de façon originale. Il utilise joliment les répétitions, entendu que le scénario repose lui aussi, en partie, sur cette idée. L’une des caractéristiques de son storytelling est certainement l’utilisation d’interstices entre les cases assez larges, en outre celles-ci ne sont pas détourées et l'ensemble donne un cachet immédiatement identifiable. Il est aussi coloriste sur la série et sa palette est très reconnaissable également. Artiste complet ou presque, il s’occupe aussi du lettrage avec autant de talent que le reste.
La composition de ses planches fait l’objet d’une attention particulière c’est certain, et pour ma part en dehors même de ce qu’elles racontent je prends énormément de plaisir à les revoir une fois que j’ai terminé chaque numéro. C’est Tadd Galusha qui prend ensuite les rênes du dessin avec Tamara Bonvillain à la colorisation, et s’ils gardent la même charte artistique si je puis dire, la différence entre les deux dessinateurs saute aux yeux et pas en faveur de Galusha. Heureusement le scénario est devenu suffisamment captivant depuis déjà pas mal de numéros, avec un personnage principal de plus en plus intéressant au fur et mesure que sa « malédiction » se répète, pour que l’illusion agisse.
…. En définitive Dream Thief s’est révélé être un titre très captivant et magnifiquement dessiné. Greg Smallwood fait désormais partie des artistes qui me feront certainement acheter tous les projets sur lesquels il travaillera, quel qu’en soit le scénariste. Et Jai Nitz m'a suffisamment impressionné pour que je m'intéresse désormais aussi à son travail.
Contrairement à Dream Thief où le scénariste Jai Nitz (que j’ai découvert avec ce titre) tire profit d’une idée, qui aurait pu tourner court assez rapidement, avec beaucoup de talent. D’autant qu’au terme des quatre numéros de 2014 on sent qu’il en a encore sous la semelle, et l’histoire qu’il a bâti ne demande qu’à s’étoffer.
Une idée et des développements dont je ne dirai rien car je pense que découvrir ce dont il retourne fait vraiment partie du plaisir qu’on peut prendre à lire ces deux mini-séries. Non pas que cela soit totalement original, le scénariste dans une interview que j’ai lue après coup cite une série télévisée de la fin des années 1980 de Donald P. Bellisario en disant que sa propre série est en quelque sorte une inversion de l’idée à la base de celle de Bellisario ; je n’y avais pas pensé mais en effet c’est bien vu.
En outre Nitz a un art consommé du cliffhanger, ce qui tombe plutôt bien puisque le sujet principal de son scénario s'y prête particulièrement.
D’autant que Greg Smallwood s’ingénie à donner une représentation de ce qui se passe de façon originale. Il utilise joliment les répétitions, entendu que le scénario repose lui aussi, en partie, sur cette idée. L’une des caractéristiques de son storytelling est certainement l’utilisation d’interstices entre les cases assez larges, en outre celles-ci ne sont pas détourées et l'ensemble donne un cachet immédiatement identifiable. Il est aussi coloriste sur la série et sa palette est très reconnaissable également. Artiste complet ou presque, il s’occupe aussi du lettrage avec autant de talent que le reste.
La composition de ses planches fait l’objet d’une attention particulière c’est certain, et pour ma part en dehors même de ce qu’elles racontent je prends énormément de plaisir à les revoir une fois que j’ai terminé chaque numéro. C’est Tadd Galusha qui prend ensuite les rênes du dessin avec Tamara Bonvillain à la colorisation, et s’ils gardent la même charte artistique si je puis dire, la différence entre les deux dessinateurs saute aux yeux et pas en faveur de Galusha. Heureusement le scénario est devenu suffisamment captivant depuis déjà pas mal de numéros, avec un personnage principal de plus en plus intéressant au fur et mesure que sa « malédiction » se répète, pour que l’illusion agisse.
…. En définitive Dream Thief s’est révélé être un titre très captivant et magnifiquement dessiné. Greg Smallwood fait désormais partie des artistes qui me feront certainement acheter tous les projets sur lesquels il travaillera, quel qu’en soit le scénariste. Et Jai Nitz m'a suffisamment impressionné pour que je m'intéresse désormais aussi à son travail.
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