ALL-NEW AVENGERS HORS SÉRIE n°1 : THE ULTIMATES
Parution irrégulière, 5,70 EUR, 120 pages
Scénario : Al Ewing
Dessins : Kenneth Rocafort
Couleurs : Dan Brown & K. Rocafort
Traduction : Ben KG (MAKMA)
Lettrage : RAM
__________
.... La Maison des Idées est composée de briques communes à une multitude de récits. Une sorte de « magasin des accessoires » qui inspire, et surtout oriente l'écriture des auteurs qui travaillent pour elle.
D'où, parfois, une sensation de « déjà-vu ».
De fait, ces nouveaux Ultimates évoquent-ils, pour n'importe quel lecteur un tant soit peu aguerri en la matière, la célèbre (et fondatrice) équipe des Fantastic Four. Et les cinq numéros qui composent le sommaire d'All-New Avengers Hors-Série n°1 auraient pu tout aussi bien être écrits par l'un des plus coalescents duo des Sixties : Stan Lee & Jack Kirby.
Si ce n'est que la très WASP* équipe originelle a laissé place à des personnages qui d'ordinaire (surtout dans les années 1960), étaient cantonnées aux marges.
En effet, sous l'égide du scénariste Al Ewing l'équipe des Ultimates regroupe trois protagonistes féminins, un potentat africain, et un scientifique afro-américain qui plus est, âgé de 87 ans !
Du jamais vu de mémoire de true believers dans les annales de la bande dessinée de masse étasunienne (du moins à ma connaissance).
.... Et ce ne sera pas la seule bonne surprise de ce hors-série.
.... L'aisance avec laquelle Al Ewing met en concurrence des éléments dramatiques qui, sur fond de joutes agonistiques, produisent - de façon intérieure - du désordre ; ou pour le dire de façon plus romanesque de la diégèse, de si bonne qualité ; cette aisance donc laisse augurer d'une série en devenir des plus attrayante.
Du reste, le storytelling de Kenneth Rocafort, pour le moins « baroque », ajoute à la sensation d’inquiétante étrangeté des histoires de ces nouveaux conquérants de l'impossible, à l'accent "technoblabla" très prononcé.
... Or donc, ce premier numéro emprunte une bien singulière direction, nonobstant la valeur accordée aux "épithètes homériques" dans ce genre de récits - c'est-à-dire l'épithète qui accompagne implicitement ou explicitement, le nom de tel ou tel protagoniste (par exemple Arsène Lupin gentleman-cambrioleur) - et qui disent, par avance, que la nature des personnages ne changera pas.
Même si temporairement, les aventures qu'ils vivent peuvent en donner l'illusion, les épithètes finissent par resurgir pour affirmer qu'untel est bien untel.
.... Reste que pour l'instant l'illusion est très attractive, et que si la couverture du recueil publié par Panini se révèle programmatique, The Ultimates sera l'équipe la plus inventive du moment.
_________
* Autrement dit la mentalité des anglo-saxons protestants blancs
Parution irrégulière, 5,70 EUR, 120 pages
Scénario : Al Ewing
Dessins : Kenneth Rocafort
Couleurs : Dan Brown & K. Rocafort
Traduction : Ben KG (MAKMA)
Lettrage : RAM
Découvrez les Ultimates, l'équipe de l'impossible. La Panthère noire, Captain Marvel ou encore Blue Marvel s'associent pour régler les plus grands problèmes de l'univers. Et avant d'enquêter sur la renaissance de l'univers Marvel, les héros vont régler un problème de taille : celui de Galactus !(Contient les épisodes U.S. : Avengers #0 (Vol.1), The Ultimates #1-5)/Sortie le 16/08/2016
__________
.... La Maison des Idées est composée de briques communes à une multitude de récits. Une sorte de « magasin des accessoires » qui inspire, et surtout oriente l'écriture des auteurs qui travaillent pour elle.
D'où, parfois, une sensation de « déjà-vu ».
De fait, ces nouveaux Ultimates évoquent-ils, pour n'importe quel lecteur un tant soit peu aguerri en la matière, la célèbre (et fondatrice) équipe des Fantastic Four. Et les cinq numéros qui composent le sommaire d'All-New Avengers Hors-Série n°1 auraient pu tout aussi bien être écrits par l'un des plus coalescents duo des Sixties : Stan Lee & Jack Kirby.
Si ce n'est que la très WASP* équipe originelle a laissé place à des personnages qui d'ordinaire (surtout dans les années 1960), étaient cantonnées aux marges.
En effet, sous l'égide du scénariste Al Ewing l'équipe des Ultimates regroupe trois protagonistes féminins, un potentat africain, et un scientifique afro-américain qui plus est, âgé de 87 ans !
Du jamais vu de mémoire de true believers dans les annales de la bande dessinée de masse étasunienne (du moins à ma connaissance).
.... Et ce ne sera pas la seule bonne surprise de ce hors-série.
.... L'aisance avec laquelle Al Ewing met en concurrence des éléments dramatiques qui, sur fond de joutes agonistiques, produisent - de façon intérieure - du désordre ; ou pour le dire de façon plus romanesque de la diégèse, de si bonne qualité ; cette aisance donc laisse augurer d'une série en devenir des plus attrayante.
Du reste, le storytelling de Kenneth Rocafort, pour le moins « baroque », ajoute à la sensation d’inquiétante étrangeté des histoires de ces nouveaux conquérants de l'impossible, à l'accent "technoblabla" très prononcé.
... Or donc, ce premier numéro emprunte une bien singulière direction, nonobstant la valeur accordée aux "épithètes homériques" dans ce genre de récits - c'est-à-dire l'épithète qui accompagne implicitement ou explicitement, le nom de tel ou tel protagoniste (par exemple Arsène Lupin gentleman-cambrioleur) - et qui disent, par avance, que la nature des personnages ne changera pas.
Même si temporairement, les aventures qu'ils vivent peuvent en donner l'illusion, les épithètes finissent par resurgir pour affirmer qu'untel est bien untel.
.... Reste que pour l'instant l'illusion est très attractive, et que si la couverture du recueil publié par Panini se révèle programmatique, The Ultimates sera l'équipe la plus inventive du moment.
_________
* Autrement dit la mentalité des anglo-saxons protestants blancs
ça donne envie.
RépondreSupprimerTu peux tenter le coup !
Supprimerc' est effectivement excellent
RépondreSupprimerJe viens de lire la première moitié de la 2ème saison de cette itération des Ultimates, et Al Ewing se révèle très à l'aise pour jouer avec les entités cosmiques comme Eternity, Master Order, Lord Chaos, The never Queen, avec une habileté épatante, maniant la métaphore avec élégance, sans donner l'impression de faire du sous James Starlin.
RépondreSupprimerJe crois que la suite est gâchée (si je puis dire) soit par des "events", soit par des dessinateurs avec qui je ne partage pas les mêmes goûts.
SupprimerDommage !