COMANCHERIA, de Taylor Sheridan & David Mackenzie
(avec de vrais morceaux de spoilers dedans)
…. En choisissant de titrer autrement le scénario original de Taylor Sheridan, et par la même occasion le titre du film qu’a tourné David Mackenzie*, les distributeurs américains en ont subtilement changé la parallaxe.
En effet, Comancheria – le titre original - a été intitulé pour sa sortie en salle Hell or Hight Water, une expression familière que l’on peut traduire par « contre vents et marées », et qui dit clairement que, quelles que soient les circonstances - ici la mort d’une personne ayant souscrit une sorte de viager made in U.S.A. (reverse mortgage) - le contrat qu’elle a signé, doit être honoré.
Dut-il jeter à la rue ses héritiers putatifs.
De mon point de vue, cet aspect du long-métrage, est un « macguffin » dans la plus pure tradition hitchcockienne. Un macguffin solide certes, et un généreux générateur de diégèse , mais un macguffin seulement.
Le film n’est pas – même s’il en a les apparences - un film de braquage (heist movie) que l’expropriation « contre vents et marées » met en branle, mais un magnifique regard (en l’occurrence celui de David Mackenzie) sur la fin d’une époque, à l'interprétation magistrale.
Les deux représentants de la loi, sorte de Lone Ranger & Tonto (Pour en savoir +) vieillissants et anachroniques, la mort très symbolique de « Tonto » et du dernier « maître de la plaine » (dans les conditions précises du film), tout cela - et bien plus encore - participe à l’autopsie de l’Ouest (entendre la mythologie de la Frontière) que s’est engagé à faire le scénarite Taylor Sheridan au travers d'une trilogie commencée avec Sicario (qui parle d'une toute autre frontière).
Et Comancheria, autrement dit l’empire des comanches**, plus grand que le territoire de la France métropolitaine, signifie que même les civilisations meurent, fussent-elles l'expression d'un Rêve.
Une parallaxe, que par un inattendu coup de théâtre, les homologues hexagonaux des distributeurs étasuniens ont rétablie.
_______
* David MacKenzie : Le titre d’origine du film était Comancheria. Je l’ai tourné sous ce nom. Mais les distributeurs américains ont préféré le changer. (Source : FilmsActu)
** Cf. Pekka Hämäläinen : L’Empire comanche
(avec de vrais morceaux de spoilers dedans)
…. En choisissant de titrer autrement le scénario original de Taylor Sheridan, et par la même occasion le titre du film qu’a tourné David Mackenzie*, les distributeurs américains en ont subtilement changé la parallaxe.
En effet, Comancheria – le titre original - a été intitulé pour sa sortie en salle Hell or Hight Water, une expression familière que l’on peut traduire par « contre vents et marées », et qui dit clairement que, quelles que soient les circonstances - ici la mort d’une personne ayant souscrit une sorte de viager made in U.S.A. (reverse mortgage) - le contrat qu’elle a signé, doit être honoré.
Dut-il jeter à la rue ses héritiers putatifs.
De mon point de vue, cet aspect du long-métrage, est un « macguffin » dans la plus pure tradition hitchcockienne. Un macguffin solide certes, et un généreux générateur de diégèse , mais un macguffin seulement.
Le film n’est pas – même s’il en a les apparences - un film de braquage (heist movie) que l’expropriation « contre vents et marées » met en branle, mais un magnifique regard (en l’occurrence celui de David Mackenzie) sur la fin d’une époque, à l'interprétation magistrale.
Les deux représentants de la loi, sorte de Lone Ranger & Tonto (Pour en savoir +) vieillissants et anachroniques, la mort très symbolique de « Tonto » et du dernier « maître de la plaine » (dans les conditions précises du film), tout cela - et bien plus encore - participe à l’autopsie de l’Ouest (entendre la mythologie de la Frontière) que s’est engagé à faire le scénarite Taylor Sheridan au travers d'une trilogie commencée avec Sicario (qui parle d'une toute autre frontière).
Et Comancheria, autrement dit l’empire des comanches**, plus grand que le territoire de la France métropolitaine, signifie que même les civilisations meurent, fussent-elles l'expression d'un Rêve.
Une parallaxe, que par un inattendu coup de théâtre, les homologues hexagonaux des distributeurs étasuniens ont rétablie.
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* David MacKenzie : Le titre d’origine du film était Comancheria. Je l’ai tourné sous ce nom. Mais les distributeurs américains ont préféré le changer. (Source : FilmsActu)
** Cf. Pekka Hämäläinen : L’Empire comanche
Je glisse ici un petit avis. Je suis toujours à terre, terrassé, abasourdi !
RépondreSupprimerTiens si on mettait du nick cave ce serait pas mal non, style gothique rocailleux !
Tiens si on mettait des panneaux décrépis pour montrer la dureté du monde !
Tiens si on mettait un chamaillerie fraternelle sur coucher de soleil !
Tiens si on faisais trois cents blagues lourdingues, histoire de dire que ce n'est pas ce qu'on pense !
Tiens si on faisait crisser les pneus dans la poussière !
Tiens si on pompait des scènes à gauche à droite histoire de dire que l'on est du même acabit !
Tiens si on prenait des acteurs connus!
Tiens si on faisait un film !
m... on n'a pas de scénario et plus d'idées !
C'est pas grave personne ne verra rien.