…. La lettre d’intention du scénariste Aleš Kot à propos du projet Iron Patriot était plutôt excitante : James Rhodes serait l’équivalent dans l’univers Marvel de Superman. Le pendant humain de l’extraterrestre le plus connu au monde, rien que ça !!
Du moins dans – excusez le paradoxe – la dimension humaniste du Kryptonien.
Las ! Après cinq numéros les aventures d’Iron Patriot ont pris fin. Cela dit, dans des conditions moins pires que ce à quoi on aurait pu s’attendre.
En effet, l’éditeur new-yorkais semble maintenant enclin, lorsqu’il lance une nouvelle série, à commander à l’équipe créative un premier arc de cinq ou six numéros, qui peut éventuellement prétendre à devenir une « mini-série » en cas d’échec du projet à long terme prévu (ongoing).
Une stratégie qui permet de ménager les lecteurs, mais aussi (surtout ?) de publier ensuite un recueil (tpb) avec un début, un milieu et une fin.
D’ailleurs dès l’amorce du projet le jeune (et talentueux) scénariste Aleš Kot annonçait la couleur :
Toutefois, ces 5 numéros ne sont pas totalement satisfaisants. Aleš Kot a été un peu trop généreux en terme de potentiel, ce qui donne l'impression de conclure bien trop rapidement ; et au final un sentiment de gâchis.
Dans une certaine mesure son enthousiasme le dessert.
Si asseoir son scénario en utilisant le « complexe militaro-industriel » comme antagoniste, n’est pas une idée neuve, et elle en revanche toujours féconde. Et si en plus, l’auteur étoffe son histoire, comme c’est le cas ici, avec des seconds rôles consistants et potentiellement capables d’occuper le premier d’entre eux, on est en droit d’en attendre le meilleur.
Ce que laissaient présager ces 5 numéros.
D’autant qu’il ne s’interdit pas de développer des idées dont j’aurais bien voulu voir où elles menaient : l’aide apportée à la Nouvelle-Orléans ou encore la déclaration de James Rhodes.
Mais plus que ces points particuliers, ce qui m’intéressait c’était de voir comment Aleš Kot allait développer un tel personnage.
Peut-être dans le goût de ce que disais le scénariste Joe Kelly à propos justement de Superman :
…. Garry Brown, le dessinateur, apporte une touche artistique très « brute de décoffrage », en privilégiant un encrage au pinceau, ce qui donne notamment à l’armure d’Iron Patriot, un design épais, trapu.
Les couleurs de Jim Charalampidis, tirant vers les tons chauds, et l’encrage épais du dessinateur, ainsi que les nombreux aplats très tranchés donnent une ambiance mélancolique, presque intimiste à un scénario qui fait pourtant la part belle à l’action et à la pyrotechnie.
…. Iron Patriot : Incassable est une mini-série parue en France dans le sixième numéro de la collection « Iron Man Hors-série » (novembre 2014) au prix de 5,50 €.
Un coût et une édition française (traduite par Laurence Belingard pour Panini) qui donne un très bon rapport qualité/prix !
Si elle n’est pas la fusée éclairante la plus brillante du feu d’artifice perpétuel de la galaxie Marvel, elle n’est pas non plus son pétard le plus mouillé.
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• Aleš Kot est un jeune scénariste, précoce et plutôt talentueux que j’ai découvert très récemment, par hasard, au détour d’un entretien.
Loin d’être le plus représentatif de ses travaux (du moins ceux que j’ai lus), Iron Patriot a cependant une touche personnelle qui le distingue, à mes yeux, de la production de masse à laquelle il appartient (Vous n’êtes bien entendu pas obligés de partager mon enthousiasme).
Du moins dans – excusez le paradoxe – la dimension humaniste du Kryptonien.
Las ! Après cinq numéros les aventures d’Iron Patriot ont pris fin. Cela dit, dans des conditions moins pires que ce à quoi on aurait pu s’attendre.
En effet, l’éditeur new-yorkais semble maintenant enclin, lorsqu’il lance une nouvelle série, à commander à l’équipe créative un premier arc de cinq ou six numéros, qui peut éventuellement prétendre à devenir une « mini-série » en cas d’échec du projet à long terme prévu (ongoing).
Une stratégie qui permet de ménager les lecteurs, mais aussi (surtout ?) de publier ensuite un recueil (tpb) avec un début, un milieu et une fin.
D’ailleurs dès l’amorce du projet le jeune (et talentueux) scénariste Aleš Kot annonçait la couleur :
Toutefois, ces 5 numéros ne sont pas totalement satisfaisants. Aleš Kot a été un peu trop généreux en terme de potentiel, ce qui donne l'impression de conclure bien trop rapidement ; et au final un sentiment de gâchis.
Dans une certaine mesure son enthousiasme le dessert.
Si asseoir son scénario en utilisant le « complexe militaro-industriel » comme antagoniste, n’est pas une idée neuve, et elle en revanche toujours féconde. Et si en plus, l’auteur étoffe son histoire, comme c’est le cas ici, avec des seconds rôles consistants et potentiellement capables d’occuper le premier d’entre eux, on est en droit d’en attendre le meilleur.
Ce que laissaient présager ces 5 numéros.
D’autant qu’il ne s’interdit pas de développer des idées dont j’aurais bien voulu voir où elles menaient : l’aide apportée à la Nouvelle-Orléans ou encore la déclaration de James Rhodes.
Mais plus que ces points particuliers, ce qui m’intéressait c’était de voir comment Aleš Kot allait développer un tel personnage.
Peut-être dans le goût de ce que disais le scénariste Joe Kelly à propos justement de Superman :
« [..] on a bien le droit d'avoir UN personnage qui nous serve d'étoile polaire. Qui représente le bien. Celui vers lequel on aspire. [..] je pense qu'il n'a pas besoin d'avoir une part d'ombre, ni de refléter la société, pour fonctionner comme personnage. [...] Superman peut-être meilleur que ça (les travers de la société, la colère des uns et des autres), être au-dessus de la mêlée ! »Pour en avoir une idée approximative, je crois qu’il faut lire une autre série , celle écrite par Nick Spencer et qui voit Sam Wilson hérité du bouclier de Captain America.
…. Garry Brown, le dessinateur, apporte une touche artistique très « brute de décoffrage », en privilégiant un encrage au pinceau, ce qui donne notamment à l’armure d’Iron Patriot, un design épais, trapu.
Les couleurs de Jim Charalampidis, tirant vers les tons chauds, et l’encrage épais du dessinateur, ainsi que les nombreux aplats très tranchés donnent une ambiance mélancolique, presque intimiste à un scénario qui fait pourtant la part belle à l’action et à la pyrotechnie.
…. Iron Patriot : Incassable est une mini-série parue en France dans le sixième numéro de la collection « Iron Man Hors-série » (novembre 2014) au prix de 5,50 €.
Un coût et une édition française (traduite par Laurence Belingard pour Panini) qui donne un très bon rapport qualité/prix !
Si elle n’est pas la fusée éclairante la plus brillante du feu d’artifice perpétuel de la galaxie Marvel, elle n’est pas non plus son pétard le plus mouillé.
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• Aleš Kot est un jeune scénariste, précoce et plutôt talentueux que j’ai découvert très récemment, par hasard, au détour d’un entretien.
Loin d’être le plus représentatif de ses travaux (du moins ceux que j’ai lus), Iron Patriot a cependant une touche personnelle qui le distingue, à mes yeux, de la production de masse à laquelle il appartient (Vous n’êtes bien entendu pas obligés de partager mon enthousiasme).
Un scénariste (À suivre……..)
J'aime beaucoup ce que fait Aleš Kot. En termes de lecture accessible, sa série Secret Avengers (3 tomes, avec Michael Walsh) est un régal d'humour et d'aventures. Ses 2 tomes de Bucky Barnes: The Winter Soldier m'avaient moins enthousiasmé malgré des dessinateurs plus expérimentaux. Ce que tu dis d'Iron Patriot fait que je privilégierai d'autres de ses œuvres.
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