…. La série Birthright, de Joshua Williamson & Andrei Bressan, est le résultat de la mise en œuvre d’un algorithme mémétique* connu (au moins) depuis l’année 1889.
Mark Twain y publie alors un roman – Un Yankee à la cour du roi Arthur – dont la trame, débarrassée de sa charge politique, fera florès auprès des soutiers de « l’art modeste » : pulp magazines, comic books, cinéma, etc., et ce jusqu’à aujourd’hui.
Voyez plutôt : « un héros occidental vient apporter la civilisation ou le salut, à une société jugée primitive, ou médiévale ». Ce qui différencie (liste non exhaustive) Une Princesse de Mars d’Edgar Rice Burroughs (1912), Le Dernier samouraï d’Edward Zwick (2003) ou Autumnlands de Busiek & Dewey (2015), ce n’est pas une différence de nature mais - bien entendu - de degré.
Chacune à leur manière, ces histoires racontent l’arrivée d’un étranger à la civilisation qu’il pénètre, et qui en deviendra peu ou prou le héros en combattant les « forces du Mal ».
Ce stéréotype, tellement connu qu’il en est devenu (presque) invisible, Joshua Williamson va le retravailler. Il garde la société médiévale, fortement épicée d’heroic fantasy comme on dit par chez nous, et imagine un avenir à ce héros après qu’il eut rempli sa mission.
Ce n’est d’ailleurs pas la seule surprise de cette série, qui en est à son vingt-cinquième numéro aux U.S.A (publiée par Image Comics) et au moment où j’écris. Et que 4 tomes ont été publiés dans par l'éditeur hexagonal Delcourt.
Astucieuse et riche en promesses, Birthright bénéficie en sus d’un duo qui transforme l’imagination de Williamson en un rendu séquentiel saisissant voire féerique. Andrei Bressan (aux dessins) & Adriano Lucas (aux couleurs) aussi à l’aise dans l’épique que dans les péripéties familiales plus terre-à-terre, ne sont pas pour rien dans la séduction qu’exerce le scénario.
Toutefois, la suspension volontaire d’incrédulité demandée est tout aussi fortement sollicitée que vis-à-vis de l’histoire proprement dite, tant certaines cases ressemblent à un soir de 14 juillet à trois grammes du mat’.
.... Rythmée, jamais à court d’un retournement de situation et de quelques grosses ficelles faciles à actionner, Birthright est un chouette divertissement, dont j’ai lu les deux premiers recueils avec beaucoup de plaisir et d’intérêt.
*Le mème est à la civilisation, ce que le gène est à l’évolution. C'est une unité d'information, auto-réplicante ; autrement dit une « idée », considérée comme autonome et surtout, contagieuse.
Mark Twain y publie alors un roman – Un Yankee à la cour du roi Arthur – dont la trame, débarrassée de sa charge politique, fera florès auprès des soutiers de « l’art modeste » : pulp magazines, comic books, cinéma, etc., et ce jusqu’à aujourd’hui.
Voyez plutôt : « un héros occidental vient apporter la civilisation ou le salut, à une société jugée primitive, ou médiévale ». Ce qui différencie (liste non exhaustive) Une Princesse de Mars d’Edgar Rice Burroughs (1912), Le Dernier samouraï d’Edward Zwick (2003) ou Autumnlands de Busiek & Dewey (2015), ce n’est pas une différence de nature mais - bien entendu - de degré.
Chacune à leur manière, ces histoires racontent l’arrivée d’un étranger à la civilisation qu’il pénètre, et qui en deviendra peu ou prou le héros en combattant les « forces du Mal ».
Ce stéréotype, tellement connu qu’il en est devenu (presque) invisible, Joshua Williamson va le retravailler. Il garde la société médiévale, fortement épicée d’heroic fantasy comme on dit par chez nous, et imagine un avenir à ce héros après qu’il eut rempli sa mission.
Ce n’est d’ailleurs pas la seule surprise de cette série, qui en est à son vingt-cinquième numéro aux U.S.A (publiée par Image Comics) et au moment où j’écris. Et que 4 tomes ont été publiés dans par l'éditeur hexagonal Delcourt.
Astucieuse et riche en promesses, Birthright bénéficie en sus d’un duo qui transforme l’imagination de Williamson en un rendu séquentiel saisissant voire féerique. Andrei Bressan (aux dessins) & Adriano Lucas (aux couleurs) aussi à l’aise dans l’épique que dans les péripéties familiales plus terre-à-terre, ne sont pas pour rien dans la séduction qu’exerce le scénario.
Toutefois, la suspension volontaire d’incrédulité demandée est tout aussi fortement sollicitée que vis-à-vis de l’histoire proprement dite, tant certaines cases ressemblent à un soir de 14 juillet à trois grammes du mat’.
Traduction : Studio 2C Lettrage : Moscow*Eye |
(À suivre ....)
_______________ *Le mème est à la civilisation, ce que le gène est à l’évolution. C'est une unité d'information, auto-réplicante ; autrement dit une « idée », considérée comme autonome et surtout, contagieuse.
Je vois que ça a été rapide pour t'y remettre. :)
RépondreSupprimerLes cases très colorées de Bressan et Lucas rendent la lecture très divertissante, avec une forme de récompense immédiate pour le lecteur.
C'est rigolo parce que tel que présente le mème de Mark Twain m'évoque également le mythe plus générique du sauveur, l'étranger qui arrive dans une communauté et qui sauve la situation.
Oui mais dans le cas de Twain (et de ceux que je cite par exemple) il s'agit d'étrangers au sens le plus radical du terme : voyageur temporel, "extramarsien", venant d'un autre continent, et venant d'un univers parallèle.
SupprimerBref, il s'agit de la rencontre de deux sociétés, deux civilisations
[-_ô]