Victime consentante de l'envahissant imaginaire made in Providence, Daryl Gregory s'en tire avec le brio que ses romans, précédemment publiés en France, annonçaient.
S'il est notoire que Daryl Gregory a voulu écrire une histoire de Lovecraft, effrayante et amusante, pour son fils lorsqu’il avait 12 ans. L’auteur précise cependant que ce dernier était déjà un lecteur aguerri de Lovecraft, et qu’il en connaissait plus que son père sur l’auteur en question.
Or donc, même si vous avez dépassé l'âge de la puberté depuis belle lurette, « Harrison Harrison » ne devrait pas vous terrifier pour la raison qu'il s'adresserait, en priorité, aux jeunes lecteurs. Puisque ce n'est pas le cas.
« Harrison Harrison », comme son titre l'indique est une aventure de jeunesse du Harrison Harrison croisé dans Nous allons tous très bien, merci [Pour en savoir +]; également publié aux éditions Le Bélial'©.
Cette édition, traduite par Laurent Philibert-Caillat, est de surcroît enrichie d'illustrations de Nicolas Fructus, qui signe aussi la couverture.
Si les références certifiées HPL™sauteront forcément aux yeux des aficionados, il n'est cependant pas nécessaire de parler le Lovecraft couramment pour être captivé par cette aventure.
« Harrison Harrison » se situerait plus justement entre Les Goonies et The Monster Squad.
Ou pour le dire encore plus simplement, il pourrait s'agir d'une nouvelle de Lovecraft, produite par Steven Spielberg.
Un divertissement familial de qualité, dont j'espère retrouver tôt ou tard quelques-uns (et quelques-unes) des protagonistes. La dramatis personæ y est en effet, particulièrement attachante et intéressante.
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