« Pour Ory, la fin du monde commença avec un cerf. »
Roman Fantastique en tant qu'il introduit un élément surnaturel dans un quotidien ordinaire, et qui oublie peu à peu qu'il en est un pour devenir un récit de Fantasy catastrophe. Road trip étasunien, nonobstant un détour par l'Inde où Peng Shepherd paye son dû au « zero shadow day ». Un événement rarissime, et surtout l'étincelle indispensable pour que sa fascination pour les ombres se transforme en une love story à l'épreuve d'une épidémie à nulle autre pareille.
« Le Livre de M » est un roman à quatre voix, soutenu par un chœur de personnages indispensables. Roman un peu trop long par moment, mais qui compense ses quelques baisses de rythme par son originalité.
Déroutant (sans jeu de mots), « Le Livre de M » nécessite la franche adhésion de celles & ceux qui en tenteront l'aventure.
La jeune autrice multiplie en effet les coïncidences bienvenues, et développe un symptôme dont la puissance risque, à tout instant, d’affaiblir la nécessaire suspension volontaire d'incrédulité. Mais dont les effets architecturaux vaudront bien l’inquiétante incertitude qui m'aura étreint.
Ce dix-huitième roman d'Albin Michel Imaginaire© se singularise des titres précédents en délaissant pour le coup les couvertures peintes originales, et leur design dont l’identité visuelle est un rappel élégant aux couvertures de l’Atelier Pierre Faucheux™, du début des années 1970.
Or donc, si « Le Livre de M » se distingue visuellement dans sa tentative de toucher un public plus large que les amateurs de SfFF, la bouillonnante histoire écrite par Peng Shepherd n'y manquera pas, à condition qu'on lui en donne la chance.
Romance post-apocalyptique, « Le Livre de M », grâce aux parcours respectifs de ses protagonistes principaux, est tout à fait capable de rallier et de combler un lectorat très varié. Dont justement les amateurs de Fantasy.
Un premier roman en tout cas très prometteur, à paraître le 17 juin.
Et si j'ai pu le lire avant sa sortie officielle, c'est bien évidemment grâce à Gilles Dumay, que je remercie pour sa confiance.
Comme tu le dis, malgré les bémols, un roman prometteur.
RépondreSupprimerOn me l'a offert, je devrai le lire en 2021, le post-apo ça me plait en général, il a l'air de faire l'unanimité, j'ai un peu peur pour le coté romance, je serai bientôt fixé
RépondreSupprimerJe lirai ton avis avec plaisir.
SupprimerCela dit, tu as lu « Vita Nostra » (moi j'ai calé au 2/3, et je n'aurais sûrement pas mis 7,5/10), je ne doute donc pas que tu ailles au bout du roman de Peng Shepherd.
Je ne suis moi-même pas très fleur bleu, et il est passé comme une lettre à la Poste.