J'y ai cru pourtant.
Le « whodunit » est un sous-genre suffisamment balisé pour que n'importe quel scénariste, même en la jouant petit bras, s'en sorte. Je ne demandais pas à Tom King de nous refaire un coup d'éclat à la Agatha Christie comme avec Le meurtre de Roger Ackroyd.
Cela dit, il a peut-être écrit un chef-d’œuvre, puisque je n'ai toujours pas compris l'épilogue. Quid du coupable ? Des victimes ?
En neuf numéros il y avait pourtant la place d'expliquer, et surtout de conclure plus clairement.
Sans parler des circonstances qui l'on amené à cette situation.
Difficile en effet de croire que ce personnage en soit arrivé à de telles extrémités.
Bref ce n'est pourtant pas si mauvais que ça, grâce aux dessins de Clay Man et à la colorisation de Tomeu Morey.
Dès que le dessinateur s'absente la différence est frappante.
Clay Man est capable de rendre intéressantes même des planches de confession façon gaufrier (le péché mignon de Tom King). Les visages y sont particulièrement expressifs, et valent largement un long discours.
C'est saisissant !
Reste que j'ai été assez estomaqué par sa manière de sexualiser toutes les femmes qui passent par ses planches. L'impact est d'autant plus grand, qu'il n'y a pas d'exagérations anatomiques. Et que sa mise en récit évite le plus souvent que ses personnages donnent l'impression de poser.
Je crois bien que c'est cette page (supra) qui a été mon satori.
Et puis il y a le quatrième numéro, un véritable festival, Lois Lane encore, et surtout Batgirl.
On va pas se mentir (rire), je me suis posé des questions, et j'ai fais une petite recherche. Et (soulagement), manifestement je ne suis pas le seul à qui le talent de Clay Man fait cet effet.
Une couverture (celle du numéro 7) a même fait l'objet d'un rétro-pédalage éditorial.
Vu le talent du bonhomme, j'aimerais bien qu'il diminue un peu cette hyper-sexualisation, une caractéristique qui risque finalement de lui porter préjudice.
Et surtout de masquer son immense talent.
Si vous voulez vous faire une idée de cette mini-série, elle est disponible de ce côté-ci de l'Atlantique, chez l'éditeur Urban Comics™, traduite par Jérôme Wicky.
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