Première enquête de l'inspecteur Harry Hole. Et première lecture en ce qui me concerne d'un roman de l'écrivain aussi norvégien que son personnage, que sa hiérarchie envoie, pour le coup, en Australie.
« L'Homme chauve-souris2002 » tient à la fois du guide touristique, et d'un vade mecum de la repentance, où Harry Hole tient le rôle d'un enquêteur, difficilement crédible.
En plus de mettre un peu trop de temps à décoller à mon goût. S'y ajoute des (rares) choix de traduction dont je ne peux évidemment évaluer la pertinence, mais qui m'ont sorti d'une lecture dans laquelle je n'arrivais pas totalement à me fondre.
Ainsi Harry Hole dit-il, à un moment donné : « Mais ils ont de la chouette boustifaille ».
De la boustifaille ? Qui parle comme ça en 2002 ?
Or donc si l'enquête et le roman peinent à démarrer, « L'Homme chauve-souris » fini toutefois par prendre son envol, mais pour devenir extrêmement tordu.
S'il est assez difficile de croire à la place qu'occupe Harry Hole dans une enquête où ses prérogatives doivent être pourtant très restreintes, sans parler de l'accueil que réserverait les enquêteurs du cru à ce type d'ingérence, les tenants et les aboutissants de l'histoire se révéleront bien trop romanesques.
Autrement dit, « L'Homme chauve-souris » est un roman qui ne tente a aucun moment de faire oublier qu'il en est un. Tout en oubliant de faire participer son lecteur.
Si je voulais manquer de tact, je dirais que Jo Nesbø veut jouer au plus malin au détriment de ceux qui liront son enquête.
Il y arrive d'ailleurs, selon moi, pendant quelques pages ici et là, mais à ne rien vouloir laisser à ceux qui le lisent, à complexifier de plus en plus son récit, le résultat se révélera décevant.
« L'Homme chauve-souris » est au final un rendez-vous manqué, pas totalement décevant, je suis allé au bout des presque 500 pages, mais qui ne m'a pas donné envie d'y revenir.
Une vision intéressante de Batman
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