... Toog bondit dans les branches les plus basses de l'arbre. Le jeune Gazan cessa de proférer ses injures. Sa forfanterie se changea en appréhension pour faire rapidement place à la peur lorsqu'il vit Toog continuer son ascension vers lui.
... Teeka cria à Gazan de monter plus haut et le petit bonhomme se réfugia dans les branches tendres qu'il savait incapable de supporter le poids du grand singe. Pourtant, Toog continua de grimper.
... Teeka n'avait pas très peur. Elle pensait que le mâle grimperait aussi haut qu'il le pourrait vers Gazan et que, voyant qu'il ne pouvait atteindre le petit, il commencerait à la poursuivre ce qui donnerait rien non plus. Elle était si certaine que Gazan était hors d'atteinte et qu'elle-même ne craignait rien, qu'elle ne prit pas la peine de pousser l'appel qui aurait pu lui apporter le secours des autres membres de sa tribu.
... Toog atteignit la limite après laquelle il ne pouvait plus risquer son poids élevé sur les branches fragiles. Gazan se trouvait encore à quinze pieds au-dessus de lui. Le grand singe se redressa, saisit la branche principale dans ses mains puissantes et commença de la secouer vigoureusement.
... Teeka était affolée. Gazan grimpa tout en haut d'une branche flexible. Au premier mouvement, il perdit l'équilibre mais ne tomba pas car il réussi à se retenir avec ses quatre pattes ; mais Toog redoubla ses efforts.
... Teeka compris bien ce qui devait arriver. Oubliant le danger qu'elle-même courait, elle se précipita pour grimper dans l'arbre et combattre l'odieuse créature qui menaçait la vie de son petit.
... Avant qu'elle ait pu atteindre le tronc, Toog avait réussi, en secouant violemment la branche, à faire lâcher prise à Gazan. Avec un grand cri, le petit traversa le feuillage, essayant de se retenir au passage, et tomba comme une masse aux pieds de sa mère, et y resta sans bouger ni crier.
... Teeka se baissa en gémissant pour prendre le corps inanimé dans ses bras ; mais au même instant Toog arrivait sur elle.
... Mordant et se débattant, elle lutta pour se libérer ; mais les muscles gigantesques de cet énorme singe étaient trop puissants pour elle. Toog la frappa pour l'assommer jusqu'à ce que, à demi inconsciente, Teeka s'évanouît. Le singe la jeta alors sur son épaule et reprit la piste vers le sud, d'où il était venu.
... Sur le sol gisait le petit Gazan. Il ne pleurait pas. Il ne bougeait pas.
... Le soleil atteignit lentement le zénith. Une créature immonde, levant le museau pour humer la brise de la jungle, rampait dans les taillis. C'était Dango, la hyène. Puis son museau repoussant perça le feuillage et ses yeux cruels se posèrent sur Gazan.
... De bonne heure ce matin-là, Tarzan des Singes s'était rendu à la cabane de la plage, où il passait de nombreuses heures quand la tribu chassait dans le voisinage. A terre s'étalait le squelette d'un homme, celui de feu Lord Greystoke, resté où il était tombé quelques vingt années plus tôt lorsque Kerchak, le grand singe, l'avait jeté là, sans vie.
... Depuis longtemps déjà les termites et les petits rongeurs avaient nettoyés les os de l'Anglais. Pendant des années Tarzan les avait vus là et il n'y faisait pas plus attention qu'aux milliers d'os qui jonchaient la jungle. Sur le lit, un autre squelette, plus petit, reposait, et le jeune homme n'y accordait pas plus d'importance qu'à l'autre. Comment aurait-il pu savoir que l'un avait été son père et l'autre sa mère ?
... Pour Tarzan ce n'était que des os, de simples os. Il ne voyait pas l'utilité du lit et il pouvait facilement enjamber le squelette par terre.
... Ce jour-là Tarzan était nerveux. Il feuilleta d'abord un livre, puis un autre. Il en regarda les images qu'il connaissait par cœur et les repoussa finalement. Il fouilla pour la millième fois dans le placard pour en retirer un sac qui contenait plusieurs pièces rondes en métal. Il avait joué avec celles-ci maintes fois durant toutes ces années, mais il les rangeait toujours aussi soigneusement dans le sac qu'il remettait ensuite dans le placard, sur le rayon même où il l'avait trouvé la première fois.
... Ces piécettes l'avaient toujours beaucoup intéressé. Elles portaient sur leur deux faces des images dont il ne comprenait pas la signification. Elles étaient brillantes et jolies. Il s'amusait à les disposer de différentes façons sur la table. Il avait joué ainsi des centaines de fois. Ce jour-là, en s'amusant de nouveau, il fit tomber une pièce jaune - un souverain anglais - qui alla rouler sous le lit où reposaient les restes de celle qui avait été la belle Lady Alice.
... Tarzan se jeta à quatre pattes pour chercher la pièce d'or. C'était la première fois qu'il regardait sous le lit. Il trouva la pièce et quelque chose d'autre aussi : une petite boîte dont le couvercle était ouvert.
... Teeka cria à Gazan de monter plus haut et le petit bonhomme se réfugia dans les branches tendres qu'il savait incapable de supporter le poids du grand singe. Pourtant, Toog continua de grimper.
... Teeka n'avait pas très peur. Elle pensait que le mâle grimperait aussi haut qu'il le pourrait vers Gazan et que, voyant qu'il ne pouvait atteindre le petit, il commencerait à la poursuivre ce qui donnerait rien non plus. Elle était si certaine que Gazan était hors d'atteinte et qu'elle-même ne craignait rien, qu'elle ne prit pas la peine de pousser l'appel qui aurait pu lui apporter le secours des autres membres de sa tribu.
... Toog atteignit la limite après laquelle il ne pouvait plus risquer son poids élevé sur les branches fragiles. Gazan se trouvait encore à quinze pieds au-dessus de lui. Le grand singe se redressa, saisit la branche principale dans ses mains puissantes et commença de la secouer vigoureusement.
... Teeka était affolée. Gazan grimpa tout en haut d'une branche flexible. Au premier mouvement, il perdit l'équilibre mais ne tomba pas car il réussi à se retenir avec ses quatre pattes ; mais Toog redoubla ses efforts.
... Teeka compris bien ce qui devait arriver. Oubliant le danger qu'elle-même courait, elle se précipita pour grimper dans l'arbre et combattre l'odieuse créature qui menaçait la vie de son petit.
... Avant qu'elle ait pu atteindre le tronc, Toog avait réussi, en secouant violemment la branche, à faire lâcher prise à Gazan. Avec un grand cri, le petit traversa le feuillage, essayant de se retenir au passage, et tomba comme une masse aux pieds de sa mère, et y resta sans bouger ni crier.
... Teeka se baissa en gémissant pour prendre le corps inanimé dans ses bras ; mais au même instant Toog arrivait sur elle.
... Mordant et se débattant, elle lutta pour se libérer ; mais les muscles gigantesques de cet énorme singe étaient trop puissants pour elle. Toog la frappa pour l'assommer jusqu'à ce que, à demi inconsciente, Teeka s'évanouît. Le singe la jeta alors sur son épaule et reprit la piste vers le sud, d'où il était venu.
... Sur le sol gisait le petit Gazan. Il ne pleurait pas. Il ne bougeait pas.
... Le soleil atteignit lentement le zénith. Une créature immonde, levant le museau pour humer la brise de la jungle, rampait dans les taillis. C'était Dango, la hyène. Puis son museau repoussant perça le feuillage et ses yeux cruels se posèrent sur Gazan.
*-*
... De bonne heure ce matin-là, Tarzan des Singes s'était rendu à la cabane de la plage, où il passait de nombreuses heures quand la tribu chassait dans le voisinage. A terre s'étalait le squelette d'un homme, celui de feu Lord Greystoke, resté où il était tombé quelques vingt années plus tôt lorsque Kerchak, le grand singe, l'avait jeté là, sans vie.
... Depuis longtemps déjà les termites et les petits rongeurs avaient nettoyés les os de l'Anglais. Pendant des années Tarzan les avait vus là et il n'y faisait pas plus attention qu'aux milliers d'os qui jonchaient la jungle. Sur le lit, un autre squelette, plus petit, reposait, et le jeune homme n'y accordait pas plus d'importance qu'à l'autre. Comment aurait-il pu savoir que l'un avait été son père et l'autre sa mère ?
... Pour Tarzan ce n'était que des os, de simples os. Il ne voyait pas l'utilité du lit et il pouvait facilement enjamber le squelette par terre.
... Ce jour-là Tarzan était nerveux. Il feuilleta d'abord un livre, puis un autre. Il en regarda les images qu'il connaissait par cœur et les repoussa finalement. Il fouilla pour la millième fois dans le placard pour en retirer un sac qui contenait plusieurs pièces rondes en métal. Il avait joué avec celles-ci maintes fois durant toutes ces années, mais il les rangeait toujours aussi soigneusement dans le sac qu'il remettait ensuite dans le placard, sur le rayon même où il l'avait trouvé la première fois.
... Ces piécettes l'avaient toujours beaucoup intéressé. Elles portaient sur leur deux faces des images dont il ne comprenait pas la signification. Elles étaient brillantes et jolies. Il s'amusait à les disposer de différentes façons sur la table. Il avait joué ainsi des centaines de fois. Ce jour-là, en s'amusant de nouveau, il fit tomber une pièce jaune - un souverain anglais - qui alla rouler sous le lit où reposaient les restes de celle qui avait été la belle Lady Alice.
... Tarzan se jeta à quatre pattes pour chercher la pièce d'or. C'était la première fois qu'il regardait sous le lit. Il trouva la pièce et quelque chose d'autre aussi : une petite boîte dont le couvercle était ouvert.
À suivre .....
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