... Quand il arriva enfin devant la tribu, il vit les singes rassemblés autour de Taug et de quelque chose qui gisait sur le sol. Se laissant tomber au milieu d'eux, Tarzan gagna le centre du groupe. Taug continuait de vociférer ses malédictions ; mais quand il aperçut Tarzan il cessa et s'accroupit pour prendre Gazan dans ses bras et lui montrer.
... De tous les mâles de la tribu, Taug n'avait d'affection que pour Tarzan. Il avait confiance en lui et lui accordait la supériorité en sagesse et en intelligence. Il se tournait maintenant vers lui, le compagnon de ses jeux d'enfant et des innombrables combats de sa vie d'adulte.
... Quand Tarzan vit le corps inanimé dans les bras de Taug, il poussa un profond gémissement car lui aussi il aimait le petit de Teeka.
- "Qui a fait cela ?" demanda-t-il. "Où est Teeka ?"
- "Je ne sais pas," répondit Taug. "Je l'ai trouvé par terre, ici, au moment où Dango allait en faire son repas. Mais ce n'est pas Dango qui l'a fait : il n'y a pas de traces de crocs sur lui."
... Tarzan s'approcha et posa une oreille sur la poitrine de Ganza : "Il n'est pas mort," dit-il. "Peut-être vivra-t-il."
... Il fendit la foule des singes et les contourna en examinant le sol pas à pas. Il s'arrêta brusquement et mis le nez à terre pour flairer. Puis il sauta sur ses pieds en poussant un cri étrange.
... Taug et les autres se pressèrent autour de lui car ce cri leur avait appris que le chasseur avait trouvé la trace de son gibier.
... - "Un singe étranger est venu ici," déclara Tarzan. "C'est lui qui a blessé Gazan. Et il a enlevé Teeka."
... Tous les mâles se mirent à brailler et à vociférer des menaces, mais ils ne firent rien de plus. Si le singe ennemi avait été en vue, ils l'auraientt mis en pièces ; mais il ne leur vint pas à l'idée de partir à sa poursuite.
... - "Si les trois mâles avaient veillé sur la tribu, cela ne serait pas arrivé," leur dit Tarzan. "Cela continuera tant que vous ne les obligerez pas à guetter les ennemis. La jungle en est pleine et pourtant vous laissez vos guenons et leurs petits aller où ils veulent, seuls et sans protection. Tarzan va maintenant partir à la recherche de Teeka pour la ramener à sa tribu."
... Cette idée enthousiasma les autres mâles : "Nous irons tous avec toi," clamèrent-ils.
... - "Non," dit Tarzan. "Vous ne viendrez pas tous. Nous ne pouvons pas emmener les guenons et les petits alors que nous allons chasser et nous battre. Il faut rester pour veiller sur eux, ou nous les perdrons tous."
... Ils se grattèrent la tête. La sagesse de son conseil les frappait. Jusque-là personne n'avait jamais pensé à partir à la recherche des femelles qui se faisaient parfois enlever. Si Numa, Sabor, Sheeta ou quelques mâles errant d'une autre tribu réussissait à s'emparer d'une jeune guenon pendant que personne ne regardait, l'affaire s'arrêtait là - elle était partie, voilà tout. Le mari volé, si la victime en avait un, se lamentait pendant un jour ou deux et, s'il en avait la force, choisissait une autre compagne dans la tribu. Sinon, il errait dans la jungle, cherchant l'occasion d'en dérober à une autre communauté.
... Tarzan des Singes n'avait pas condamner cette pratique pour la bonne raison que celles qu'on avait enlevées lui étaient indifférentes, mais Teeka avait été son premier amour et le petit de Teeka avait une place privilégiée dans son cœur.
... Il se tourna vers Taug : " Confie Gazan à Mumga," dit-il. "Elle est âgée, ses crocs sont cassés et elle n'est bonne à rien ; mais elle peut prendre soin de Gazan jusqu'à notre retour avec Teeka et si Gazan est mort lorsque nous reviendrons .." (il se tourna vers Mumga) "je te tuerai aussi."
... - "Où allons-nous ?" demanda taug.
... - "Nous allons chercher Teeka," répondit l'homme-singe. "Et tuer celui qui l'a volée. En route !"
... Il partit de l'endroit où il avait flairé la trace de l'étranger, sans même se retourner pour voir si Taug suivait. Ce dernier déposa Gazan dans les bras de Mumga en répétant : "S'il meurt, Tarzan te tuera," et il suivit la silhouette bronzée qui trottait déjà sur la piste de la jungle.
... Aucun mâle de la tribu de Kerchack n'était aussi bon chasseur que Tarzan, car l'expérience de celui-ci se doublait d'une intelligence supérieur. Son jugement lui indiquait la piste que son gibier était susceptible de suivre et il n'avait donc plus qu'à repérer sur le chemins les traces les plus apparentes. Pour lui la piste de Toog était aussi lisible qu'un texte imprimé pour un civilisé.
... Suivant de près la svelte silhouette de l'homme-singe venait l'énorme bête velue. Ils s'enfonçaient en silence sous les ombrages sans fin de la forêt.
... De tous les mâles de la tribu, Taug n'avait d'affection que pour Tarzan. Il avait confiance en lui et lui accordait la supériorité en sagesse et en intelligence. Il se tournait maintenant vers lui, le compagnon de ses jeux d'enfant et des innombrables combats de sa vie d'adulte.
... Quand Tarzan vit le corps inanimé dans les bras de Taug, il poussa un profond gémissement car lui aussi il aimait le petit de Teeka.
- "Qui a fait cela ?" demanda-t-il. "Où est Teeka ?"
- "Je ne sais pas," répondit Taug. "Je l'ai trouvé par terre, ici, au moment où Dango allait en faire son repas. Mais ce n'est pas Dango qui l'a fait : il n'y a pas de traces de crocs sur lui."
... Tarzan s'approcha et posa une oreille sur la poitrine de Ganza : "Il n'est pas mort," dit-il. "Peut-être vivra-t-il."
... Il fendit la foule des singes et les contourna en examinant le sol pas à pas. Il s'arrêta brusquement et mis le nez à terre pour flairer. Puis il sauta sur ses pieds en poussant un cri étrange.
... Taug et les autres se pressèrent autour de lui car ce cri leur avait appris que le chasseur avait trouvé la trace de son gibier.
... - "Un singe étranger est venu ici," déclara Tarzan. "C'est lui qui a blessé Gazan. Et il a enlevé Teeka."
... Tous les mâles se mirent à brailler et à vociférer des menaces, mais ils ne firent rien de plus. Si le singe ennemi avait été en vue, ils l'auraientt mis en pièces ; mais il ne leur vint pas à l'idée de partir à sa poursuite.
... - "Si les trois mâles avaient veillé sur la tribu, cela ne serait pas arrivé," leur dit Tarzan. "Cela continuera tant que vous ne les obligerez pas à guetter les ennemis. La jungle en est pleine et pourtant vous laissez vos guenons et leurs petits aller où ils veulent, seuls et sans protection. Tarzan va maintenant partir à la recherche de Teeka pour la ramener à sa tribu."
... Cette idée enthousiasma les autres mâles : "Nous irons tous avec toi," clamèrent-ils.
... - "Non," dit Tarzan. "Vous ne viendrez pas tous. Nous ne pouvons pas emmener les guenons et les petits alors que nous allons chasser et nous battre. Il faut rester pour veiller sur eux, ou nous les perdrons tous."
... Ils se grattèrent la tête. La sagesse de son conseil les frappait. Jusque-là personne n'avait jamais pensé à partir à la recherche des femelles qui se faisaient parfois enlever. Si Numa, Sabor, Sheeta ou quelques mâles errant d'une autre tribu réussissait à s'emparer d'une jeune guenon pendant que personne ne regardait, l'affaire s'arrêtait là - elle était partie, voilà tout. Le mari volé, si la victime en avait un, se lamentait pendant un jour ou deux et, s'il en avait la force, choisissait une autre compagne dans la tribu. Sinon, il errait dans la jungle, cherchant l'occasion d'en dérober à une autre communauté.
... Tarzan des Singes n'avait pas condamner cette pratique pour la bonne raison que celles qu'on avait enlevées lui étaient indifférentes, mais Teeka avait été son premier amour et le petit de Teeka avait une place privilégiée dans son cœur.
... Il se tourna vers Taug : " Confie Gazan à Mumga," dit-il. "Elle est âgée, ses crocs sont cassés et elle n'est bonne à rien ; mais elle peut prendre soin de Gazan jusqu'à notre retour avec Teeka et si Gazan est mort lorsque nous reviendrons .." (il se tourna vers Mumga) "je te tuerai aussi."
... - "Où allons-nous ?" demanda taug.
... - "Nous allons chercher Teeka," répondit l'homme-singe. "Et tuer celui qui l'a volée. En route !"
... Il partit de l'endroit où il avait flairé la trace de l'étranger, sans même se retourner pour voir si Taug suivait. Ce dernier déposa Gazan dans les bras de Mumga en répétant : "S'il meurt, Tarzan te tuera," et il suivit la silhouette bronzée qui trottait déjà sur la piste de la jungle.
... Aucun mâle de la tribu de Kerchack n'était aussi bon chasseur que Tarzan, car l'expérience de celui-ci se doublait d'une intelligence supérieur. Son jugement lui indiquait la piste que son gibier était susceptible de suivre et il n'avait donc plus qu'à repérer sur le chemins les traces les plus apparentes. Pour lui la piste de Toog était aussi lisible qu'un texte imprimé pour un civilisé.
... Suivant de près la svelte silhouette de l'homme-singe venait l'énorme bête velue. Ils s'enfonçaient en silence sous les ombrages sans fin de la forêt.
À suivre .....
Commentaires
Enregistrer un commentaire