... Ramassant le tout, il rangea le souverain dans le sac et celui-ci sur son rayon dans le placard : puis il regarda dans la boîte. Elle contenait une quantité de petits bouts de métal cylindriques pointus d'un côté, plat de l'autre. Ils étaient tous recouvert de vert-de-gris.
... Tarzan en prit une poignée pour les examiner. Il les frotta l'une sur l'autre et constata que le vert partait, découvrant une surface brillante sur deux tiers de leur longueur et un gris sombre sur le bout pointu. Prenant un bout de bois, il frotta l'un des cylindres et fut récompensé en obtenant un brillant éclatant qui lui fit plaisir.
... Il portait attaché autour de sa taille un petit sac qu'il avait pris sur un des nombreux guerriers noirs qu'il avait abattus. Il déposa dedans une poignée de ses nouveaux jouets, se promettant de les astiquer lorsqu'il en aurait le temps ; puis il replaça la boîte sous le lit, et ne trouvant rien de plus pour se distraire il quitta la cabane pour rejoindre la tribu.
... Un peu avant d'arriver, il entendit un grand tapage devant lui - les clameurs des guenons et de leurs petits, les aboiements furieux et les grognements des mâles. Il accéléra immédiatement l'allure car les "kreeg-ah" qui frappaient ses oreilles lui apprenaient que quelque chose n'allait pas chez ses compagnons.
... Taug ne craignait point qu'une mésaventure fût survenue à sa compagne et à son rejeton. Il désirait simplement trouver Teeka pour pouvoir s'allonger à l'ombre et digérer son déjeuner pendant qu'elle lui gratterait le dos. Mais il eut beau l'appeler, la chercher et se renseigner auprès de tous ceux qu'il rencontrait il ne put trouver trace de Teeka ni de Gazan.
... Il se dirigeait vers le sud en suivant une piste de chasse, ses pieds et ses mains ne trahissant aucun bruit, quand il aperçut Dango à l'autre bout d'une petite clairière. Le mangeur de charogne ne vit pas Taug. Il gardait les yeux fixés sur quelques choses vers quoi il rampait avec toute la sournoiserie de sa race.
... Taug, toujours prudent comme il convient à qui arpente en tous sens la jungle et désire survivre, bondit sans bruit dans un arbre pour avoir meilleur vue sur la clairière. Il ne craignait pas Dango, mais il voulait voir ce que celui-ci convoitait. Il y était poussé autant par la curiosité que par la prudence.
... Il vit Dango flairer quelque chose, juste en dessous de lui. C'était le corps sans vie du petit Gazan.
... Avec un cri si effrayant, si bestial qui paralysa un instant la hyène surprise, le grand singe se laissa choir sur elle de toute sa masse. Écrasée sous le poids, Dango se retourna en hurlant pour essayer de se défendre, mais sans plus d'efficacité qu'un moineau devant un aigle. Taug serra de ses gros bras noueux la gorge de l'hyène, il enfonça ses crocs dans le cou galeux, broyant d'un seul coup les vertèbres, puis il rejeta dédaigneusement le cadavre sur le côté.
... Une fois encore, il lança le cri d'appel du mâle à sa femelle, mais il n'y eut pas de réponse. Il s'accroupit pour renifler le corps de Gazan.
... Il n'y avait pas que l'instinct de conservation qui fût hautement développé chez Taug ; l'affection pour son rejeton l'était tout autant. Car Taug était un spécimen d'intelligence supérieure chez les grands singes à face humaine, dont les natifs de Gobi parlent avec respect, mais nul homme blanc n'avait approchés jusqu'à ce que Tarzan des Singes vînt vivre parmi eux.
... Aussi Taug connut-il le chagrin que tout autre père aurait ressenti à la mort de son petit enfant. Pendant un moment il renifla le corps immobile. Avec son museau et sa langue il caressa le pelage ébouriffé. Ses lèvres sauvages émirent une plainte déchirante.
... Sautant sur ses pieds, il poussa une série de "kreeg-ah" ponctuée de temps à autre du cri terrible du mâle assoiffé de sang.
... En réponse à ses appels se firent entendre les cris des singes de la tribu tandis qu'ils bondissaient d'arbre en arbre jusqu'à lui. C'étaient ces cris-là que Tarzan avait entendus à son retour de la cabane. Il donna, lui aussi de la voix et accéléra son allure au point de sembler voler à travers les branchages de la forêt.
... Tarzan en prit une poignée pour les examiner. Il les frotta l'une sur l'autre et constata que le vert partait, découvrant une surface brillante sur deux tiers de leur longueur et un gris sombre sur le bout pointu. Prenant un bout de bois, il frotta l'un des cylindres et fut récompensé en obtenant un brillant éclatant qui lui fit plaisir.
... Il portait attaché autour de sa taille un petit sac qu'il avait pris sur un des nombreux guerriers noirs qu'il avait abattus. Il déposa dedans une poignée de ses nouveaux jouets, se promettant de les astiquer lorsqu'il en aurait le temps ; puis il replaça la boîte sous le lit, et ne trouvant rien de plus pour se distraire il quitta la cabane pour rejoindre la tribu.
... Un peu avant d'arriver, il entendit un grand tapage devant lui - les clameurs des guenons et de leurs petits, les aboiements furieux et les grognements des mâles. Il accéléra immédiatement l'allure car les "kreeg-ah" qui frappaient ses oreilles lui apprenaient que quelque chose n'allait pas chez ses compagnons.
*-*
... Taug, le compagnon de Teeka, chassait à un mile au nord du territoire. Le ventre bien rempli, il regagnait enfin tout doucement la clairière où il avait vu en dernier la tribu, et ce faisant il rencontrait ses semblables par petits groupes de deux ou trois. Nulle part il ne vit Teeka ni Gazan et il demanda aux autres s'ils savaient où ils étaient ; mais aucun ne les avait vus récemment.... Taug ne craignait point qu'une mésaventure fût survenue à sa compagne et à son rejeton. Il désirait simplement trouver Teeka pour pouvoir s'allonger à l'ombre et digérer son déjeuner pendant qu'elle lui gratterait le dos. Mais il eut beau l'appeler, la chercher et se renseigner auprès de tous ceux qu'il rencontrait il ne put trouver trace de Teeka ni de Gazan.
... Il se dirigeait vers le sud en suivant une piste de chasse, ses pieds et ses mains ne trahissant aucun bruit, quand il aperçut Dango à l'autre bout d'une petite clairière. Le mangeur de charogne ne vit pas Taug. Il gardait les yeux fixés sur quelques choses vers quoi il rampait avec toute la sournoiserie de sa race.
... Taug, toujours prudent comme il convient à qui arpente en tous sens la jungle et désire survivre, bondit sans bruit dans un arbre pour avoir meilleur vue sur la clairière. Il ne craignait pas Dango, mais il voulait voir ce que celui-ci convoitait. Il y était poussé autant par la curiosité que par la prudence.
... Il vit Dango flairer quelque chose, juste en dessous de lui. C'était le corps sans vie du petit Gazan.
... Avec un cri si effrayant, si bestial qui paralysa un instant la hyène surprise, le grand singe se laissa choir sur elle de toute sa masse. Écrasée sous le poids, Dango se retourna en hurlant pour essayer de se défendre, mais sans plus d'efficacité qu'un moineau devant un aigle. Taug serra de ses gros bras noueux la gorge de l'hyène, il enfonça ses crocs dans le cou galeux, broyant d'un seul coup les vertèbres, puis il rejeta dédaigneusement le cadavre sur le côté.
... Une fois encore, il lança le cri d'appel du mâle à sa femelle, mais il n'y eut pas de réponse. Il s'accroupit pour renifler le corps de Gazan.
... Il n'y avait pas que l'instinct de conservation qui fût hautement développé chez Taug ; l'affection pour son rejeton l'était tout autant. Car Taug était un spécimen d'intelligence supérieure chez les grands singes à face humaine, dont les natifs de Gobi parlent avec respect, mais nul homme blanc n'avait approchés jusqu'à ce que Tarzan des Singes vînt vivre parmi eux.
... Aussi Taug connut-il le chagrin que tout autre père aurait ressenti à la mort de son petit enfant. Pendant un moment il renifla le corps immobile. Avec son museau et sa langue il caressa le pelage ébouriffé. Ses lèvres sauvages émirent une plainte déchirante.
... Sautant sur ses pieds, il poussa une série de "kreeg-ah" ponctuée de temps à autre du cri terrible du mâle assoiffé de sang.
... En réponse à ses appels se firent entendre les cris des singes de la tribu tandis qu'ils bondissaient d'arbre en arbre jusqu'à lui. C'étaient ces cris-là que Tarzan avait entendus à son retour de la cabane. Il donna, lui aussi de la voix et accéléra son allure au point de sembler voler à travers les branchages de la forêt.
À suivre .....
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