[...]C'est cependant une fiction que nous devons habiter. Faute de territoire qui ne soit pas subjectif, nous ne pouvons vivre que sur la carte. Toute la question est de savoir quelle carte nous choisirons, si nous vivrons à l'intérieur des textes insistants du monde, ou si nous les remplacerons par un langage plus fort de notre cru.... Ce n'est pas une tâche impensable. Il 'y a des points faibles à la frontière des faits et de la fiction, des passages où le voile entre ce qui est et ce qui n'est pas se déchire aisément. Allez au carrefour et tracez les lignes nécessaires. Procédez à des invocations et récitez les noms barbares , le Gorgo et le Mormo. Appelez les chiens, les esprit animaux, et allumez des feux imaginaires. Traversez les murs pour entrer dans le paysage des mots, devenez un autre personnage à la première personne à l'intérieur de la bizarre procession du récit. Faites du réel une histoire et de l'histoire le réel, le portrait qui lutte pour dévorer son modèle.[..]
La voix du feu
Alan Moore traduction Patrick Marcel
Bona to vada
Alan Moore traduction Patrick Marcel
... Puisqu'il faut commencer quelque part, pourquoi pas aux alentours de 1906 du côté de San Francisco.
C'est à partir de cette date que se réunirent les Horlogiens, une tribu ou plus précisément un rassemblement de différentes tribus indiennes d'Amérique du nord.
Les Horlogiens ont pour fonction cardinale nous dit le professeur T. Robbins d'entretenir et de surveiller l'horloge qui repose au cœur du Grand Terrier ; un dédale labyrinthique de tunnels, de grottes étroites en partie naturel, en partie creusé par l'homme sous le grand tertre de la sauvage sierra californienne.
Je ne vais pas continuer de vous parler des Horlogiens plus avant, bien qu'ils le méritent amplement, mais plutôt d'une jeune fille connu dans le monde entier par son prénom : Alice.
"[..] Dévorée de curiosité, elle le suivit à travers champs et eut juste le temps de le voir s'engouffrer dans un vaste terrier sous la haie.
"[..] Dévorée de curiosité, elle le suivit à travers champs et eut juste le temps de le voir s'engouffrer dans un vaste terrier sous la haie.
L'insatnt d'aprés, Alice y descendait à sa suite, sans se demander le moins du monde comment elle en sortirait. [..]"
Eh oui, encore un terrier mais cette fois dans la verdoyante Albion.
Sous couvert d'une histoire de littérature enfantine Lewis Carroll alias Charles Lutwidge Dodgson éminent mathématicien au demeurant nous parle de ce qu'Alfred watkins nommera les "ley lines", Arnaud Lacan des "passageombres" et que les Horlogiens appelle le "Grand Terrier".
Une "ley line" est nous écrit le dictionnaire Hachette-Oxford, une ligne droite imaginaire reliant des sites préhistoriques et supposés correspondent à une ligne d'énergie terrestre.
Quant au "passageombre" c'est "un chemin sous le chemin, pas dans l'espace physique, juste en dessous, un chemin qui conduit à d'autres plans ou d'autres Terres, d'autres univers.
Un autre système spatio-temporel" nous déclare Lacan.
Quant au "passageombre" c'est "un chemin sous le chemin, pas dans l'espace physique, juste en dessous, un chemin qui conduit à d'autres plans ou d'autres Terres, d'autres univers.
Un autre système spatio-temporel" nous déclare Lacan.
Tantôt on est l'ardoise, tantôt la craie
... Watkins a donc, vers la fin des années 20 élaboré une théorie : notre planète serait parcourue par ces "ley lines", des laies de force pourrait-on dire, contenant une forme d'énergie tellurique capable d'influencer tout ce qui se trouve à proximité.
D'aucuns l'avaient déjà fort bien compris dés la fin du XVIIIème siècle. Le Révérend Wicks Cheerycoke relate dans son Journal Spirituel :
Nombreux sont les Esprits philosophiques, - y compris, le mien, - convaincus qu'un mouvement rapide à travers l'air est possible le long et au-dessus de certaines Lignes droites invisibles, traversant le paysage terrestre, surtout en Angleterre, où elles sont connue sous le nom de Lignes de Terre. [..] Par ailleurs, il est possible de passer de l'une à l'autre et ainsi, du moins en théorie, de voyager jusqu'au confins les plus éloignés du Royaume, sans jamais mettre pied à Terre.
Nous partîmes donc sur la plus prodigieuse de ces Lignes jamais entreprises, [..]
Traduction de MM C. Claro & B. Matthieussent
Sir William Withey Gull parlait lui, plus volontiers de "résonance", et il avait mit le doigt sur un aspect important de ces laies d'énergie, elles combinent malicieusement nature et culture :
Il a été l'un des premiers à comprendre que (L)es cartes ont une force en puissance. Elle peuvent livrer une masse de connaissance inimaginable quand on les interpréte correctement. Codés dans les pierres de cette ville (Londres), il y ades symboles assez tumultueux pour reiveiller les dieux endormis sous le fond de la mer de nos rêves.
Il s'en était rendu compte en s'intéressant notamment à l'architecte Nicholas Hawksmoor et en fouissant Londres de long en large.
Une" dérive" avant l'heure en quelque sorte, qui sera formalisée par les Situationnistes et qui postule que des effets du milieu géographique consciemment aménagé ou non, agissent directement sur le comportement des individus.
En cela très proche de la psychogéographie de Ian Sinclair et de Peter Ackroyd.
Rien de neuf pour nos amis d'extrême-Orient qui connaissent depuis des lustres ces laies d'énergie : au travers du Feng Shui par exemple ou encore de l'acupuncture.
Sur un plan macroscopique et plus "scientifique", le professeur Richard a démontré que l'extraterrestre Norrin Radd chevauche grâce à son surf et au Pouvoir cosmique, des laies cette fois-ci cosmiques.
Et le balai des sorcière comment croyez-vous qu'il se meut ?
Entendons-nous bien, si une grande partie de l'équilibre de la planète Terre dépend du Gulf Stream quelle incidence croyez-vous que puissent avoir les laies d'énergie qui nous environnent.
Il apparaît donc que ces laies d'énergie peuvent, doivent entrer dans une pratique sincère de ce que j'aie fort immodestement et un peu pompeusement je dois le reconnaître, appelé The Muscular Voice of Fire.
En gardant précieusement à l'esprit que nous sommes ce que nous voyons et, que si la perception est une hypothèse, il devient alors possible d'utiliser ces laies d'énergie comme des faridondaines alchimiques.
Bona to vada
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