Accéder au contenu principal

DEADPOOL : SECRET COMIC COVERS (Duggan/Koblish)

... Gerry Duggan est pour moi l'un des scénaristes les plus intéressants et les plus innovants d'aujourd'hui. 
Et il le prouve encore une fois.

J'ai réuni les quatorze couvertures du DEADPOOL SECRET COMIC (sauf la n° 13, introuvable, mais il y a peut-être une raison*).
Il s'agit de couvertures dites variants ou supplémentaires réalisées par des artistes différents et dont le but est d'augmenter la vente par numéro.
La franchise Star Wars lors de son retour dans le giron de l'éditeur Marvel, a bénéficié d'une centaines de couvertures variants, je crois.
Duggan détourne ce procédé purement mercantile et lui donne une autre raison d'être (tout en restant une motivation d'achat). 
Il fait de chaque couverture variant la page d'une histoire, et les 13 premières couvertures/pages tiennent plutôt bien la route pour l'instant ; ce n'est pas (seulement) un gadget, c'est du pur Duggan. 

Mais voyez plutôt .....

... Deadpool est banni par Odin dans le Coververse™ et il y rencontre UPC-PO, un personnage qui est l'incarnation si je puis dire du Code Universel des Produits (UPC en anglais) autrement dit le code barres, dont le seul ami était le sceau du Comics Code (mais il est parti).
Duggan écrit des dialogues qui pointent gentiment tel ou tel aspect de la société : si l'utilité d'UPC-PO se résume à être présent sur les couvertures pour vendre des comics, ne peut-on pas dire la même chose de Deadpool
Ou encore un dialogue, sans avoir l'air d'y toucher, sur la présence des armes dans les rues des villes américaines, etc. 

Une autre excellente idée est d'incorporer mais en tant que case cette fois, la couvertures d'un ancien comic book publié par Marvel, Scott Koblish est un très bon dessinateur (voir le numéro consacré à Massacre dans le ALL-NEW DEADPOOL n° 2 de Panini justement) et il le prouve encore ici.
Là aussi les dialogues font mouche. 
Or donc vous l'avez compris il serait dommage de passer à côté de cette "histoire secrète".

... J’espère donc que Panini va se ressaisir, et proposer ces couvertures sans oublier de les traduire, contrairement à ce qui a été fait dans le numéro qui paraît ce mois-ci pour deux d'entre elles (et pas les deux premières évidemment) . 

__________
 * Le numéro treize est un numéro spécial (mais ne le sont-ils pas tous ?) puisqu'il contient un crossover - là aussi je crois qu'une explication sera nécessaire - cela explique peut-être l'absence d'une "couverture-histoire secrète" (?) 

Une explication disais-je, car si en France, on a déjà lu des crossover contenus dans un seul numéro distribué en kiosque, ça n'a à ma connaissance, jamais été fait aux Etats-Unis
Donc ce qui apparaîtra comme quelque chose de nouveau de l'autre côté de l'Atlantique (tout en étant un commentaire sur l'une des caractéristiques des crossovers) risque de paraître bien anodin dans l'Hexagone

Bref si jamais vous lisez l'anglais ne passez pas à côté de ce DEADPOOL SECRET COMIC. [-_ô]

En attendant je vous propose ce que j'ai trouvé :












(À suivre ....?)

Oui, la suite immédiatement (enfin plusieurs mois plus tard en temps humain) :









 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Juste cause [Sean Connery / Laurence Fishburne / Ed Harris / Kate Capshaw]

« Juste Cause 1995 » est un film qui cache admirablement son jeu.             Paul Armstrong , professeur à l'université de Harvard (MA), est abordé par une vieille dame qui lui remet une lettre. Elle vient de la part de son petit-fils, Bobby Earl , accusé du meurtre d'une enfant de 11 ans, et qui attend dans le « couloir de la mort » en Floride . Ce dernier sollicite l'aide du professeur, un farouche opposant à la peine capitale.   Dès le départ, « Juste Cause 1995 » joue sur les contradictions. Ainsi, Tanny Brown , « le pire flic anti-noir des Everglades », dixit la grand-mère de Bobby Earl , à l'origine de l'arrestation, est lui-même un africain-américain. Ceci étant, tout le film jouera à remettre en cause certains a priori , tout en déconstruisant ce que semblait proposer l'incipit du film d' A rne G limcher. La déconstruction en question est ici à entendre en tant que la mise en scène des contradictions de situations dont l'évidence paraît pour

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" ( M ich