…. La Singularité est une théorie élaborée par l'auteur de science-fiction Vernor Vinge (et qui a ensuite aussi été développée par d’autre personnes), qui prévoit que grâce à l'accélération de l’évolution des technologies : la nanotechnologie, les biotechnologies, les technologies de l’information, l'intelligence artificielle, etc. (et à l’accélération des facteurs qui permettent cette accélération) l'humanité créera une intelligence artificielle (A.I.), qui mettra fin à l’ère humaine (holocène) telle qu’on la connaît et dans laquelle on vit actuellement.
À propos des grandes époques géologique, certains scientifiques proposent d’appeler anthropocène l’ère qui caractérise l'époque de l'histoire de la Terre qui a débuté lorsque les activités humaines ont eu un impact global significatif sur l'écosystème terrestre.
Les êtres humains devenant de fait, une « force géologique » majeure.
Et à ce titre, Quantinuum l’intelligence artificielle de la série THE HYPERNATURALS a créé une nouvelle ère : le nanocène.
Singularité aidant, il s'agit d'un impact de niveau galactique pour Quantinuum.
Sublime, un brillant scientifique à l’intelligence supérieure a aidé à construire l’intelligence artificielle nommée Quantinuum, mais par la suite, il a voulu la détruire.
Quantinuum est à la fois l'A.I. qui a précipité l’humanité dans la Singularité, et le nom qui est donné à la culture du nanocène.
Heureusement (?) Sublime a été incarcéré.
…. Effets de texte
…. L’imaginaire postmoderne est tellement peuplé de fantômes sémiotiques qu’il réagit par associations sans que l’on s’en rende vraiment compte.
Évoquez un dangereux criminel (ou considéré comme tel dans un contexte donné) enfermé, dont le ou les héros – qui l’ont par ailleurs capturé et enfermé là où il est – ont besoin de solliciter l’aide, est instantanément, je pense au film Le Silence des agneaux.
Cette association d’idée, si elle est provoquée sciemment par l’auteur peut lui permet de faire l’économie d’une exposition du personnage en question. Ou du moins de ne pas y passer trop de temps.
La dangerosité d’Hannibal Lecter (dans le cas d'espèce), sa grande intelligence, sa science de la manipulation, imprègne immédiatement le personnage en question.
Et un auteur chevronné peut ainsi parer ses personnages du rayonnement de plusieurs fantômes sémiotique pour finalement dessiner une nouvelle « silhouette ».
Un nouveau personnage construit à peu de frais mais à grands effets.
Mais j’anticipe.
…. Protect and serve !
.... Cela dit nous sommes en présence d’un de science-fiction d’aventure, et Dan Abnett & Andy Lanning, peut-être plus connus sous leur surnom : DnA, ne ménagent pas leurs effets pyrotechniques et leurs envolées héroïques.
…. Il y a eu les Chevaliers de la Table Ronde, la Ligue des Gentlemen Extraordinaires, les Vengeurs, la Légion des Super-Héros, dorénavant il faudra compter sur les Hypernaturals.
Taxonomie super-héroïque
• Une famille : (Les Quatre Fantastiques)
• Une équipe de football : (Les Avengers )
• Un groupe de thérapie : (La Doom Patrol)
• Une bande d’étudiants : (Les X-Men)
• Un panthéon de dieux : (La JLA)
• Un gang de motards : (La Skull Kill Krew)
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Selon la taxonomie du scénariste Grant Morrison les Hypernaturals, un regroupement de champions dont le rôle est de protéger la société galactique du nanocène, ressortent plus de l’équipe de football que de tout autre catégorie, si on se réfère :
- à la brièveté durant laquelle chaque membre fait partie de l’équipe (5 ans)
- et à la reconversion qui les attend après, pas forcément aussi réjouissante qu’on pourrait s’y attendre compte tenu de la gloire obtenue lors du passage au sein de l’équipe. Pour ceux qui s’en sortent vivants.
…. Beam me up Scotty !
…. La nouvelle itération - le terme n’est pas anodin tant le patron qui semble avoir prévalu pour construire cette nouvelle ère apparaît être d’obédience numérique – or donc cette nouvelle mouture des Hypernaturals, tout juste sortie du programme d’entraînement est envoyée, grâce à un système de téléportation, sur la planète Kosov 28 …… et disparaît !
DnA, avec cette entrée en matière, pose certainement les prémices d’une série où les lecteurs doivent s’attendre à tout.
Ce qui est un bon début.
En tout cas, à coups de flashbacks, de séquences courtes et particulièrement dynamiques, de dialogues très naturels – dont certains sollicitent la complicité du lecteur - et d’un numéro qui commence comme on dit in media res, ce premier épisode paru lors du Free Comic Book Day (une sorte de « numéro zéro ») promet des lendemains qui chantent pour les lecteur qui aiment aimer ce qu’ils lisent.
En effet plutôt que de suivre une progression linéaire DnA, choisit d’ouvrir son récit « au milieu des choses » et d’intercaler au fur et à mesure des séquences d’événements légèrement antérieurs à ce que le duo de scénaristes appelle « maintenant ».
Ces séquences d’événements conduisent bien entendu à la situation d’ouverture du « numéro 0 ».
Non contents de donner un rythme très dynamique grâce à cet « effet de texte », Abnett & Lanning donnent une structure modulaire à leur scénario en s’intéressant plus ou moins brièvement, à d’autres protagonistes que les personnages qui occupent principalement le devant de la scène de ce numéro.
.... Et le premier numéro « officiel » de la série ne dément en rien cette impression, et son cliffhanger monstrueux (et je pèse mes mots) & très connoté, nous oriente, semble-t-il vers un whodunit (kilafé) – un type de récit qui a déjà fait ses preuves et continu de les faire – mais pour le coup il s’agit ici d’un whodunit ……. (au moins) cosmique !
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