.... En fonction de la manière dont on envisage la plupart des histoires de super-héros, et a fortiori de héros ou comme ici d’hyper-héros, l’équipe des Hypernaturals, dans un contexte disons informatique, comme j’ai envisagé que la série avait été écrite (Pour en savoir +) - ce qui est somme toute logique puisque le nanocène a été configuré par une A.I. (Intelligence Artificielle) - , peut être considérée très sérieusement comme l’équivalent d’un logiciel anti-virus.
À condition de considérer le « villain » comme un virus, comme un antagoniste.
Vraie-fausse publicité |
Mais on peut aussi voir la situation de départ (la société telle qu’elle est à l’instant T) comme un programme donné, et l’action du supposé (ou avéré) « villain » comme la volonté d’installer un nouveau programme.
Toujours donc, dans une optique informatique.
Et à partir de ce moment-là, le « villain » d’un bon nombre de fictions et pas seulement dans THE HYPERNATURALS, peut être vu comme un programmeur (dans le cadre de la programmation informatique) dont le travail consiste à définir des actions, à prévoir ce qui va ou ce qui peut se passer avant d’écrire le code du (nouveau) programme : domination du monde ou éviction d’un A.I. (liste non exhaustive).
Le programmeur et le « villain » écrivent (au sens littéral du mot programme) par avance l’un donc, un code l’autre un plan.
Voir à ce sujet un excellent article qui rejoint mes propres préoccupations dans le cadre des films de James Bond : (Pour en savoir +).
Remarquez le travail sur les phylactères |
Le criminel par exemple dans un « whodunit » (et pour l’instant THE HYPERNATURALS a toutes les apparences d’un « whodunit ») programme son crime à l’avance, il envisage toutes les possibilités pour réussir son forfait, et échapper à son arrestation.
Faire du « villain » un programmeur, « explique » aussi autrement que par la seule vanité ou l’imbécillité, sa propension à décrire son machiavélique plan aux héros : la satisfaction qu’il retire de ce qu’il fait tient plus au programme en lui-même, qu’à sa réalisation.
Plusieurs autres constatations me confortent dans une écriture sous influence informatique.
.... Nous apprenons ainsi dans n°4 de la série qu’en fait de téléportation dont j’ai parlé dans mon précédent commentaire©™ il s’agit plutôt d’une action de type copier/coller, où la source de ce qu’on copie doit cependant disparaître sauf à créer la situation que les membres des Hypernaturals (l’équipe de Clone 21) rencontrent, lors d’un flashback.
Un échantillon du travail sur les onomatopées |
Et à propos des Clones (dans le présent de la série Clone 46 a disparu et Clone 45 va peut-être reprendre du service) une sorte de lignée dynastique si je puis dire, ceux-ci tirent leurs capacités hyper-naturelles de ce qui ressemble pour l’instant à une base de données.
Avec cependant une restriction (que je vous laisse découvrir).
…. Mais THE HYPERNATURALS c’est aussi une écriture séquentielle très aboutie.
J’en veux pour preuve le numéro 2 de la série qui s’ouvre sur une situation assez banale dans le cadre de ce genre de récit : deux personnages font face à une ou plusieurs menaces, alors que, comme dans tout bon comics mainstream, ils trouvent le temps de discuter.
Enchaînements dynamique, voix off décalée, et soudain PAF ! : la situation devient franchement extraordinaire grâce à un « travelling arrière ». En 6 pages.
À cela s’ajoute un chouette travail sur les onomatopées (voir supra), sur les phylactères, et quelques expressions idiomatique : « Holy Quant ! », « Frag you ! », etc. (qui ajoutent à l’immersion du lecteur) à la manière de ce qu’on peut trouver par exemple (école anglaise oblige), dans la série Judge Dredd (Pour en savoir +) .
Pour l'instant cette série est une belle réussite, et on le doit bien évidemment à Lanning & Abnett, mais aussi à Brad Walker, Tom Derenick, Andrea Guinaldo, Stephen Downer et Ed Dukeshire.
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