••• Dévoré sur le seul nom de l'autrice, Les Griffes et les crocs, est un roman qui ne laisse pas d'interroger.
En effet, Jo Walton livre ici la version la plus proche de ce que serait un roman sentimental victorien, selon elle. Entendu que d’après Jo Walton, certains postulats du genre sont parfaitement infondés, elle a décidé de les transformer en impératifs biologiques.
D'où cette société de dragons vivant sous la férule d'un Anthony Trolloppe, un des auteurs les plus respectés de l'ère victorienne, auteur notamment de La Cure de Framley. Un roman auquel nous dit Walton, le sien doit beaucoup.
Évidemment cette autorité est tout ce qu'il y a de conventionnel et de formel, à aucun moment dans Les griffes et les crocs n'est évoqué Trolloppe. J'ai par ailleurs appris son existence si je puis dire, en lisant les remerciements et notes de l'ouvrage de Jo Walton.
Or donc, si Les Griffes et les crocs interroge c'est justement en tant qu'il est un roman sentimental victorien, un genre très éloigné de mes domaines de prédilection habituels, et qu'un fois plongé dedans je n'ai eu de cesse d'en poursuivre la lecture. Certes les personnages sont des dragons dont les mœurs exotiques intriguent (c'est le mot). Bien qu'adoptées par tout une classe de la société anglaise, il n'y a pas si longtemps. Mais l'histoire reste un concentré de romantisme, sensibilité romanesque à laquelle je me croyais allergique. Shocking!
Et pourtant ça marche du feu deDieu dragon !
••• C'est à cela qu'on reconnaît les écrivains qui nous plaisent ; ceux que l'on appelle à part soi, les bons écrivains.
Ils arrivent à nous faire lire même des histoires sur lesquelles nous n'aurions pas miser un kopeck. De celles dont on se dit qu'on aurait pu passer à côté (en frémissant rétrospectivement) si d'aventure on s'en était tenu à nos a priori.
Bref, Les Griffes et les crocs (éditions Denoël) est un roman fantastique, dans tous les sens du terme, qui vaut son pesant d'or sonnant et trébuchant.
Il se voit donc attribuer un 9 sur l'échelle de Balthazar Picsou™©
___________________________
On peut lire une interview très intéressante de l'autrice, mené par Nicolas Winter [Pour en savoir +], ainsi que sa propre critique du roman en question [Pour en savoir +].
Lutin quant à elle, a été séduite [Pour en savoir +].
En effet, Jo Walton livre ici la version la plus proche de ce que serait un roman sentimental victorien, selon elle. Entendu que d’après Jo Walton, certains postulats du genre sont parfaitement infondés, elle a décidé de les transformer en impératifs biologiques.
D'où cette société de dragons vivant sous la férule d'un Anthony Trolloppe, un des auteurs les plus respectés de l'ère victorienne, auteur notamment de La Cure de Framley. Un roman auquel nous dit Walton, le sien doit beaucoup.
Évidemment cette autorité est tout ce qu'il y a de conventionnel et de formel, à aucun moment dans Les griffes et les crocs n'est évoqué Trolloppe. J'ai par ailleurs appris son existence si je puis dire, en lisant les remerciements et notes de l'ouvrage de Jo Walton.
Or donc, si Les Griffes et les crocs interroge c'est justement en tant qu'il est un roman sentimental victorien, un genre très éloigné de mes domaines de prédilection habituels, et qu'un fois plongé dedans je n'ai eu de cesse d'en poursuivre la lecture. Certes les personnages sont des dragons dont les mœurs exotiques intriguent (c'est le mot). Bien qu'adoptées par tout une classe de la société anglaise, il n'y a pas si longtemps. Mais l'histoire reste un concentré de romantisme, sensibilité romanesque à laquelle je me croyais allergique. Shocking!
Et pourtant ça marche du feu de
••• C'est à cela qu'on reconnaît les écrivains qui nous plaisent ; ceux que l'on appelle à part soi, les bons écrivains.
Ils arrivent à nous faire lire même des histoires sur lesquelles nous n'aurions pas miser un kopeck. De celles dont on se dit qu'on aurait pu passer à côté (en frémissant rétrospectivement) si d'aventure on s'en était tenu à nos a priori.
Bref, Les Griffes et les crocs (éditions Denoël) est un roman fantastique, dans tous les sens du terme, qui vaut son pesant d'or sonnant et trébuchant.
Il se voit donc attribuer un 9 sur l'échelle de Balthazar Picsou™©
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On peut lire une interview très intéressante de l'autrice, mené par Nicolas Winter [Pour en savoir +], ainsi que sa propre critique du roman en question [Pour en savoir +].
Lutin quant à elle, a été séduite [Pour en savoir +].
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