••• Lire Le Syndrome du scaphandrier, de Serge Brussolo, c'est expérimenter pour de vrai, la théorie qu'à proposé Serge Lehman, en tant qu'elle met au jour ce qui ferait la spécificité de la science-fiction.
Laquelle spécificité tient en ce qu'elle fait un usage littéral des métaphores.
Refoulant les interprétations symboliques et allégoriques, la SF traiterait lesdites métaphores, comme des situation matérielles.
J'ai déjà utilisé l'exemple qui va suivre [Pour en savoir +], mais je pense qu'il est particulièrement évocateur. L'image est donc la suivante : Dieu est mort !
Dans un roman de science-fiction (en l’occurrence En remorquant Jéhovah de James Morrow), Dieu est non seulement mort, mais son corps flotte dans l'océan, et il est remorqué jusqu'au cercle arctique, pour éviter qu'il ne se décompose.
L'autre enjeu est que de ces métaphores réifiées, découle alors des conséquences logiques (ici la décomposition). La mort de Dieu fait dès lors partie intégrante du monde dans lequel elle prend place. Littéralement. Toutefois cela n'invalide pas totalement le champ du symbolique et de l'allégorie pour tout ce qui ne concerne pas expressément la métaphore réifiée.
Ainsi dans le roman de Brussolo, l'assistante de David, le scaphandrier en question, s'appelle Marianne. L'auteur se risque même à une mise en abyme (sic) en lui faisant lire, à David, une aventure du Docteur Squelette, alors qu'un roman sous ce titre a paru en 1987, au Fleuve Noir, justement écrit par un certain Serge Brussolo.
••• Roman de SF si on adhère à ma démonstration, Le Syndrome du scaphandrier est aussi (surtout ?) un roman d'épouvante éprouvant. Sorte de cauchemar lucide terriblement anxiogène et dérangeant, peu de romans de Serge Brussolo échappe à cette description me direz-vous. Certes !
Le Syndrome du scaphandrier semble pour être complet, revêtir, ici et là les atours de l'autobiographie.
Pour une lecture optimum, et presque sans danger, veuillez respecter les différents paliers d'immersion. En cas de sidération cognitive fatale, le blog Ici, je suis ailleurs, décline toute forme de responsabilité.
Le Syndrome du scaphandrier plonge, sans hésiter, avec ses 192 pages certifiées AFNOR, pour le Challenge Summer Short Stories of SFFF – saison4 !
Laquelle spécificité tient en ce qu'elle fait un usage littéral des métaphores.
Refoulant les interprétations symboliques et allégoriques, la SF traiterait lesdites métaphores, comme des situation matérielles.
J'ai déjà utilisé l'exemple qui va suivre [Pour en savoir +], mais je pense qu'il est particulièrement évocateur. L'image est donc la suivante : Dieu est mort !
Dans un roman de science-fiction (en l’occurrence En remorquant Jéhovah de James Morrow), Dieu est non seulement mort, mais son corps flotte dans l'océan, et il est remorqué jusqu'au cercle arctique, pour éviter qu'il ne se décompose.
L'autre enjeu est que de ces métaphores réifiées, découle alors des conséquences logiques (ici la décomposition). La mort de Dieu fait dès lors partie intégrante du monde dans lequel elle prend place. Littéralement. Toutefois cela n'invalide pas totalement le champ du symbolique et de l'allégorie pour tout ce qui ne concerne pas expressément la métaphore réifiée.
Ainsi dans le roman de Brussolo, l'assistante de David, le scaphandrier en question, s'appelle Marianne. L'auteur se risque même à une mise en abyme (sic) en lui faisant lire, à David, une aventure du Docteur Squelette, alors qu'un roman sous ce titre a paru en 1987, au Fleuve Noir, justement écrit par un certain Serge Brussolo.
••• Roman de SF si on adhère à ma démonstration, Le Syndrome du scaphandrier est aussi (surtout ?) un roman d'épouvante éprouvant. Sorte de cauchemar lucide terriblement anxiogène et dérangeant, peu de romans de Serge Brussolo échappe à cette description me direz-vous. Certes !
Le Syndrome du scaphandrier semble pour être complet, revêtir, ici et là les atours de l'autobiographie.
Pour une lecture optimum, et presque sans danger, veuillez respecter les différents paliers d'immersion. En cas de sidération cognitive fatale, le blog Ici, je suis ailleurs, décline toute forme de responsabilité.
Le Syndrome du scaphandrier plonge, sans hésiter, avec ses 192 pages certifiées AFNOR, pour le Challenge Summer Short Stories of SFFF – saison4 !
Voilà qui donne envie, notamment pour la référence à Lehman et à Morrow (j'ai adoré sa trilogie, lu et relu) .
RépondreSupprimerCependant, j'ai testé une fois du Brussolo (Vue en coupe d'une ville malade) et n'en suis guère ressorti convaincu : trop dérangeant, glauque. Par contre j'ai adoré les idées sous-jacentes.
Bref, il faudrait que je lui donne une seconde chance, 192 pages n'est pas la fin du monde.
La référence à Lehman est de mon fait, pas sûr que tu la trouves. Morrow est plus un exemple de réification que j'ai pris. Pour le côté glauque de Brussolo, je crois que c'est une sorte de marque fabrique chez lui.
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