Accéder au contenu principal

The Rhythm Section [Reed Morano / Mark Burnell / Blake Lively]

Scénarisé par l'auteur du roman dont il s'inspire, le film de Reed Morano ne semble pas immunisé par ce qu'il réserve aux méchants de tout poil, qu'affronte son héroïne.
Ça commence d'ailleurs d'une manière totalement bancale, ou alors je n'ai décidément rien compris au scénario. Mais le prétexte qui convoque Stephanie Patrick à devenir l'héroïne en titre, n'est jamais expliqué. Mais surtout, il n'a aucune utilité (sauf d'en faire l'héroïne).
Pas plus que la discrétion dont bénéficie « B », au vu de ce que devraient connaitre leurs adversaires, après la « visite » de l'appartement de Keith Proctor. Ni les moyens dont il dispose. Pas plus que son absence du théâtre des opérations. 
Tous ces trous, pour reprendre mon analogie, ont en plus la mauvaises idées de vous sauter à la gueule, comme un pavé à celle d'un flic. Difficile de passer outre !
Difficile également de croire qu'un tel scénario puisse passer les fourches caudines d'une lecture seulement attentive. Et pourtant ....
Mais le plus gênant de « The Rhythm Section » c'est la complaisance que prend la mise en scène à montrer la violence dont fait l'objet le personnage principal. 
Ce n'est pas le seul, dernièrement l'excellent Atomic Blonde s'y abandonnait aussi. Toutefois le film de David Leitch avait pour lui un scénario très solide. Mais qui ne réinventait pas la poudre non plus. Et tout en la remarquant, elle ne m'a pas autant gêné que dans le cas du film de Reed Morano. 
            Or donc, en moins d'une demi-heure, « The Rhythm Section » accumule un bien trop grand lot d'écueils pour bénéficier d'une quelconque indulgence de ma part.
D'autant que son gloubiboulga© à base de barbouzes, de terrorisme et de vengeance avait tout pour me plaire.
Corrompu comme je suis, j'ai zappé jusqu'au bout. Et là encore, l'ultime retournement de situation ne tient pas la route une seconde.

            Ce n'est pas de suspension volontaire d'incrédulité qu'aurait eu besoin « The Rhythm Section », mais de son élimination pure et simple.
Reste la meilleure chose du film, une sorte d'exergue où il est question que le cœur doit être « ligne de basse qui donne le tempo »

Un Jason Bourne™ « post-#MeToo » tué dans l’œuf. Dommage !  
 



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'...

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" (...

Le KU KLUX KLAN (3)

... Quelque soit son véritable poids idéologique ou même politique aujourd'hui, le Ku Klux Klan a déteint sur la culture de masse ; qui n'a pas entendu parler de la célèbre marque de cigarettes  Marlboro et des trois "K" présents sur son paquet, d'un homme qui en regarde un autre pendu (dont on ne verrait que les jambes), et sur la troisième image : la silhouette d'un Klansman ...  (liste non-exhaustive) . Marlboro n'est d'ailleurs pas la seule marque de cigarettes à avoir eu droit à des investigations sur la signification du design de son paquet de cigarette, Camel aussi. Dés les débuts du Klan , le bruit court que ces cavaliers "surgis hors de la nuit" sont les fantômes des soldats Confédérés morts au combat, des soldats qui ayant vendu leur âme au Diable sont de retour ici-bas et annoncent l'Apocalypse. Le nom même du groupuscule a longtemps était entendu comme le bruit que fait la culasse d'un fusil lorsqu'on l...