Interrogé sur son travail, Dashiell Hammett1894-1961 disait que le plus dur n'était pas d'écrire mais de retrancher. Son contemporain, Ernest Hemingway, avait théorisé la technique dite de l'Iceberg™. Où la plupart des détails psychologiques sont sous-entendus ; c'est-à-dire sous la ligne de flottaison, invisibles à la lecture, mais bien présents à l'esprit du lecteur.
Certes tout le monde ne doit pas écrire de la même manière.
Toutefois, Daniel Abraham et Ty Franck, les deux auteurs que réuni le pseudonyme James S.A. Corey, auraient été bien inspirés d'élaguer les (trop) nombreuses longueurs du premier roman de leur série.
C'est d'autant plus dommage de tirer ainsi à la ligne, que les idées qu'ils assemblent pour leur space opera m'ont beaucoup plus.
Autre point d'achoppement à mes yeux.
Alors que leur roman met en scène toute une théorie de personnages, les auteurs n'en choisissent que deux, au travers desquels le roman prend forme, en alternance.
Outre l'aspect très mécanique du découpage, les 700 pages du roman, laisse une impression de remplissage à force de ressasser.
La profondeur psychologique des deux personnages étant aussi sommaire que l'intrigue, on tourne assez vite en rond.
• J'ai aimé :
+ Le moment où l'inspecteur Miller se voit au travers des yeux des ses collègues.
+ Les moments d'épouvante/horreur.
+ Ce que devient Éros.
• Je n'ai pas aimé :
- Tout le reste (ou presque)
En conclusion, cette série commence et s'arrête avec ce premier tome.
On ne peut pas gagner à tous les coups !
Commentaires
Enregistrer un commentaire