Accéder au contenu principal

The Gist [Michael Marshall Smith / Benoît Domis / Nicholas Royle]

« The Gist2013 » est une nouvelle de Michael Marshall Smith, relevant du Fantastique , publiée dans un dispositif expérimental.
            En effet, écrite en anglais, elle a été traduite en français par Benoît Domis, puis retraduite à partir du français en anglais par Nicholas Royle. Sans que ce dernier n'ait accès au texte original.
Michael Marshall Smith voulait ainsi explorer le processus de traduction, et mettre au jour la part créative des traducteurs.
            L'aspect expérimental du concept se loge également dans la mise en abyme du texte de la nouvelle, puisqu'il y est question de traduire un livre écrit dans une langue inconnue.
Si l'édition commercialisée par Subterranean Press© est particulièrement soignée, le récit en lui-même est aussi un petit bijou ; comme sait en tailler Michael Marshall Smith.
            Avec une économie d'effets inversement proportionnelle au résultat il distille une ambiance de plus en plus étrange et malsaine.
Jusqu'à la chute.
 Si « The Gist » peut tout à fait se lire en dehors du dispositif sans rien perdre de sa saveur, la lecture conjointe des trois versions apporte quelques surprises.
Ainsi, « A few events and mistakes, several hangovers and a kiss, and then a final line. » devient en français sous la plume de Benoît Domis « Quelques péripéties et quelques erreurs, plusieurs gueules de bois et un baiser, et enfin une ligne de conclusion. », pour finir par « A few adventures, a few mistakes, several hangovers and the odd fuck, and in the end a last line. » chez Nicholas Royle. 
             Les éditions Bragelonne© ont proposé une version numérique pour iPad™ & iPhone™ [Pour en savoir +].
Une excellente nouvelle qui rejoint celles qui composent déjà The Maki Project 2020™

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Juste cause [Sean Connery / Laurence Fishburne / Ed Harris / Kate Capshaw]

« Juste Cause 1995 » est un film qui cache admirablement son jeu.             Paul Armstrong , professeur à l'université de Harvard (MA), est abordé par une vieille dame qui lui remet une lettre. Elle vient de la part de son petit-fils, Bobby Earl , accusé du meurtre d'une enfant de 11 ans, et qui attend dans le « couloir de la mort » en Floride . Ce dernier sollicite l'aide du professeur, un farouche opposant à la peine capitale.   Dès le départ, « Juste Cause 1995 » joue sur les contradictions. Ainsi, Tanny Brown , « le pire flic anti-noir des Everglades », dixit la grand-mère de Bobby Earl , à l'origine de l'arrestation, est lui-même un africain-américain. Ceci étant, tout le film jouera à remettre en cause certains a priori , tout en déconstruisant ce que semblait proposer l'incipit du film d' A rne G limcher. La déconstruction en question est ici à entendre en tant que la mise en scène des contradictions de situations dont l'évidence paraît pour

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" ( M ich