Selon un dispositif dorénavant bien fixé, ce sixième tome (dans l'ordre de lecture chronologique) des aventures de l'inquisiteur Nicolas Eymerich, se divise en plusieurs époques.
Des péripéties qui seront étroitement liées aux années 1429-1431, et à l'épopée de Jeanne d'Arc.
Et en sus, plusieurs intermèdes en 1990, 1999 puis au XXIème siècle, où il sera question de la RACHE.
« — Quel galimatias ! »
L'idée sous-jacente du roman, qui apparaitra finalement sous la forme d'un cours magistrale dispensé par Yolande d'Aragon, est l'une de celles que d'ordinaire j'apprécie beaucoup.
Dommage que pour en arriver là il faille se fader une histoire aussi longue et indigeste.
Entre des épigraphes toutes plus incompréhensibles les unes que les autres, des personnages très antipathiques (curieusement Gilles de Rais est celui qui s'en sort le mieux), et les courts (mais pourtant très superflus) chapitres qui mentionnent la RACHE, « Mater Terribilis » a été une lecture qu'il m'a été dure de mener à terme.
J'ai rapidement eu l'impression que Valerio Evangelisti prolongeait - par pure perversité - un récit qui n'en demandait pas tant.
Idem du côté de son personnage principal, dont le choix a notamment été dicté pour déstabiliser ses lecteurs, en en faisant un individus antipathique, qu'il rend ici tellement mauvais qu'il en devient caricatural.
« Mater Terribilis » est un roman qui, comme les précédents, s'appuie sur une importante documentation. Principalement en ce qui le concerne, des textes d'alchimie, lesquels ne brillent pas - d'une manière générale - par leur clarté. Il me semble qu'ils ont, pour le coup, méchamment contaminé la prose du Bolognais.
Un roman qui repose sur une très belle idée, mais pas suffisamment belle pour faire oublier la pénibilité de sa mise en récit.
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