Uchronie dont le point Renouvier© se situe aux environs de 1870, « Le mystère du tramway hanté » décrit une Égypte utopique dont le futur est arrivé bien plus tôt que pour celle que nous pouvons connaitre. Ambiance « Djinnpunk » pourrais-je dire, pour cette novella, puisque que ce n'est pas la vapeur qui alimente la technique émancipatrice, comme dans le Steampunk®, mais les djinns que les travaux du savant al-Jahiz ont amenés sur ce plan de réalité 40 ans plus tôt que les faits qui y seront décrits.
Si vous avez lu L'Étrange affaire du djinn du Caire - déjà traduit par Mathilde Montier pour les éditions de l'Atalante™ - vous êtes en terrain connu [Pour en savoir +]. Non seulement la présente novella se déroule dans le même univers, mais P. Djèlí Clark y invite Fatma el-Sha’arawi, l'agente spéciale du ministère égyptien de l'Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles.
Une sorte de crossover en somme.
C'est incidemment ce même ministère qui sera au prise ici avec un nouveau mystère.
Si la surnature de ces Mille et une nuits des Merveilles peut se révéler dangereuse et mortelle, la société décrite y est apaisée. Les religions cohabitent entre elles, des cultes plus anciens sont admis, les femmes y revendiquent le droit de vote sans heurts, ni commentaires, et les agents du ministère égyptien de l'Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles discutent tranquillement d'une affaire en cours avec la première venue.
Au final « Le mystère du tramway hanté » est une lecture qui rappellera à ceux qui en ont lu ces romans policiers anglais, où on devise entre gens de bonnes compagnie. Même si P. Djèlí Clark sait aussi instiller le malaise lors de rencontre moins policées.
Rapide, agréable à lire, « Le mystère du tramway hanté » ne vous empêchera pas d'en prendre un, ni n'entraînera de cauchemars.
Convient aussi aux jeunes lecteurs.
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