Accéder au contenu principal

Captain Gravity


... Les amateurs de l'Histoire Mystérieuse seront en terrain connu si d'aventure ils lisent Captain Gravity and the Power of the Vril.  

Pour les autres je précise que ce que l'ont nomme communément l'Histoire Mystérieuse est un pan de la littérature apparu après et dans le sillage de l'ouvrage de Jacques Bergier & Louis Pauwels Le matin des magiciens.
Notamment (mais pas seulement) aux éditions J'ai lu sous le titre générique de "l'aventure mystérieuse"

Ces livres traitent de civilisations disparues, de conspirations d'extraterrestres, d'alchimie, d'occultisme, de découvertes extravagantes et de personnages du même tonneau, de sociétés secrètes, de la Terre creuse, etc ... sous la plume d'auteurs tels que Robert Charroux, Jacques Mahieu, Jean-Michel Angebert, etc ...
Tout cela sous le couvert de la véridicité, bien entendu.


... Captain Gravity and the Power of the Vril débute en 1962 avec la visite d'un jeune homme chez Willey Ley, sa présence a pour but d''obtenir une interviewer du romancier (sa vie, son œuvre,etc ...)  et plus particulièrement sur l'un de ses ouvrages Pseudoscience in naziland écrit en 1947.

Ce sera l'occasion, à l'insu du jeune reporter mais pas du lecteur de la série de voyager dans les souvenirs de Willey Ley alors qu'il était l'ami de Joshua Jones alias Captain Gravity, à la fois véritable héros et personnage de serials, en 1939.




Le Serial est un produit de consommation courante dans les années trente et quarante aux Etats-Unis. Il n'est parvenu jusqu'à nous que dans des versions condensées, remontées, édulcorées, la plupart du temps. Massacré par un montage ultra-rapide. Jamais dans sa forme initiale. [..] Les véritables débuts remontent aux années dix, avec un départ simultané de part et d'autre de l'Atlantique. En France avec le FANTOMAS de Louis Feuillade (1913-1914) [..]. En Amérique, avec les fameux MYSTÈRES DE NEW YORK, dirigés par Louis Gasnier. [...]
Il faut d'emblée indiquer la différence notable existant entre le Serial et la Série. La Série est une suite d'épisode complets mettant le même héros en scène. Le Serial, un film "a suivre" comme le "Comic-Strip", où chaque épisode complète le précédent : l'histoire dans son ensemble nécessite donc la totalité des épisodes pour être racontée.    

Un monde fou fou fou ou l'étrange univers du serial
Roland Lacourbe

Dire de ces 6 numéros qu'ils sont pleins de rebondissements, de surprises et de personnages attachants n'est pas une affabulation. Et si les éléments qui composent cette grande aventure sont connus il n'en demeure pas moins que leur architectonique est tout à fait originale.


Joshua Dysart dote ses personnages d'une profondeur psychologique qui leur donne une vraie personnalité, les événements dans lesquels s'inscrit cette aventures (nous sommes en 1939) se mêlent avec beaucoup d'harmonie aux thèmes de l'Histoire Mystérieuse, bref si tout cela n'est pas sans rappeler la bande dessinée de Dave Stevens The Rocketeer, Captain Gravity and the Power of the Vril est fort loin de n'en être qu'un pâle succédané.


L'équipe artistique, Sal Valuto en tête créée une ambiance fantastique, on se croirait vraiment à la fin des années 30 du moins tels que les films de cette époque ont pu m'en donner une idée. D'autre part de fausses réclament, des interviews de Chase Dubois (personnage de l'histoire), des couvertures en carton épais, achèvent de donner à cette mini-série  une identité qui la démarque du tout venant.

       

Commentaires

  1. Une très chouette série. On avait bossé sur des pin-up dans les bouquins, à l'époque, avec MAKMA : http://makma.com/2006/02/makma-illustre-captain-gravity/ (j'ai les autres en archive, quelque part).

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Massacres à New York [Jack Cannon / Claro]

C'est un « tweet » de J ack C arr (l'auteur de Terminal List ), qui souhaitait un bon anniversaire à N elson D e M ille, qui a aiguisé ma curiosité.  Si j'avais - je crois ? - vu une adaptation cinématographique de l'un des romans de D e M ille ( Le déshonneur d'Ann Campbell ), je n'en avais en revanche jamais lus aucun.  Mon choix s'est donc porté sur L'Île des fléaux , roman disponible à la médiathèque, et premier d'une série dont le personnage principal est un certain John Corey .  Mal m'en a pris.              Je crois que c'est la pire traduction qu'il m'a été donnée de lire. Dès les premières pages on trouve un « détective », des « officiers », en lieu et place d'un inspecteur et d'agents. Un peu plus loin mais guère plus, le traducteur confond le canon d'une arme et son barillet, et cerise sur le gâteau (c'est le cas de le dire), construit une maison en pain d'épices ( gingerbread qui pour le coup a ici l

Sandman : Neil Gaiman & Co.

... J e viens de terminer l'histoire intitulée Ramadan , une magnifique histoire certainement l'une de mes favorites avec celle de Calliope ( K elley J ones), en plus dessinée par P . C raig R ussell. Juste avant je venais de lire le premier tome de la série dans la collection Urban Vertigo (traduction de P atrick M arcel) et, décidément, ça ne sera pas ma période préférée du titre. Je suis bien content que lorsque je me suis remis à lire Sandman , le premier tome n'était pas disponible à la médiathèque où je suis inscrit, sinon je n'aurais peut-être pas continué si j'avais comme il se doit, commencé par lui. Déjà il y a quelques années j'avais achoppé sur les premiers numéros (plusieurs fois), cela dit il y a quand même des choses qui m'ont réjoui dans ce premier tome : le premier numéro, le traitement de John Constantine , la présence de  G . K . C hesterton et l'idée du "lopin du Ménétrier", l'épisode n°8, " Hommes de bon

La disparition de Perek [Hervé Le Tellier]

« — Tu oublies un truc important, ajouta Gabriel.  — Dis pour voir…  — C'est nous les gentils. » Créé, selon la légende, lors d'une discussion de bistrot qui rassemblait J ean- B ernard P ouy, P atrick R aynal et S erge Q uadruppani, la série Le Poulpe est un mélange d'influences.              Paradoxalement il s'agissait de contrer la littérature de gare qualifiée de « crypto-fasciste », représentée par les SAS de G érard de V illiers, ou la série de L’Exécuteur par D on P endleton. Des titres bien trop présents dans les libraires des gares hexagonales aux dires des mousquetaires gauchistes, dont la visibilisé (et le succès)  serait ainsi gênée grâce à un projet tentaculaire ( sic ) d' agit-prop littéraire.              Une envie néanmoins déclenchée par la déferlante du Pulp Fiction 1994 de T arantino (d'où le surnom du personnage éponyme), qui allait mettre à l'honneur (pour le pire) la littérature des pulp magazines américains. Cherchez l'er