VENUS des Shocking Blue
... Hier en pleine (re)lecture d'Avengers Forever (1998) j'apprenais en même temps qu'une fraction de l'équipe choisie par Kang, que dans un continuum temporel différent du leur, les Vengeurs était déjà une équipe constituée dés 1959 ..
Une équipe dont les membres étaient alors : Vénus, 3-D Man, Gorilla-Man, Human Robot et Marvel Boy.
Une équipe dont les membres étaient alors : Vénus, 3-D Man, Gorilla-Man, Human Robot et Marvel Boy.
... En 2006 au début de XXIième siècle, Jeff Parker décide de donner à ce groupe la série qu'il mérite, ce sera Agents of Atlas.
En six numéros le scénariste nous propose la reconstitution de l'équipe en passant par la raison de sa disparition et corolaire, de dévoiler le code d'engendrement qui préside à sa réapparition ; sans oublier de divulguer les origines des uns et des autres.
... La nouvelle équipe prend place à notre époque dans l'univers dit 616, et si l'équipe découverte dans les pages d'Avengers Forever est légèrement remaniée elle garde néanmoins à peu prés la même ossature : seul 3-D Man laisse sa place à un autre personnage (et un nouveau leader apparaît).
... Toute la série est joliment menée, la disparition de l'équipe, le pourquoi de son absence de nos mémoires, les origines des différents protagonistes ; Jeff Parker réussi également à donner des explications crédibles lorsque le destin de personnages qu'il convoque entre en contradiction avec ce qu'on savait d'eux. La diversité des membres de l'équipe est très intéressante et la lecture de la série offre plusieurs niveaux d'interprétation.
Ainsi comment ne pas penser au Fantôme du Bengale en prenant connaissance des origines de Gorilla-Man, ou bien à Robert Heinlein lorsqu'il s'agit de connaître l'enfance de Marvel Boy. Sans oublier le nom même du groupe référence à l'un des nombreux noms de la maison d'édition qui deviendra finalement Marvel Comics.
De même peut-on voir l'ombre de Michel Foucault et surtout de son concept d'épistémè :
En six numéros le scénariste nous propose la reconstitution de l'équipe en passant par la raison de sa disparition et corolaire, de dévoiler le code d'engendrement qui préside à sa réapparition ; sans oublier de divulguer les origines des uns et des autres.
Avengers Forever 1998 |
... Toute la série est joliment menée, la disparition de l'équipe, le pourquoi de son absence de nos mémoires, les origines des différents protagonistes ; Jeff Parker réussi également à donner des explications crédibles lorsque le destin de personnages qu'il convoque entre en contradiction avec ce qu'on savait d'eux. La diversité des membres de l'équipe est très intéressante et la lecture de la série offre plusieurs niveaux d'interprétation.
Ainsi comment ne pas penser au Fantôme du Bengale en prenant connaissance des origines de Gorilla-Man, ou bien à Robert Heinlein lorsqu'il s'agit de connaître l'enfance de Marvel Boy. Sans oublier le nom même du groupe référence à l'un des nombreux noms de la maison d'édition qui deviendra finalement Marvel Comics.
De même peut-on voir l'ombre de Michel Foucault et surtout de son concept d'épistémè :
Révélation:
... Bref tout cela est fort jouissif, sur le papier, car à la lecture de cette aventure en six numéros ne m'a manqué que l'enthousiasme - et sachez que je garde le silence sur de nombreux ingrédients afin de réserver une part de surprise à quiconque voudrait découvrir la première mini-série dont il est question ici - il y a une orchestration (comprenne qui pourra) qui me laisse dubitatif, des personnages qui ont tout pour être attachants et dont le charisme fait défaut (du moins à mes yeux de lecteur), c'est assez paradoxal d'ailleurs de voir tout ces éléments qui me plaisent, réagir à l'instar d'une émulsion.
Une émulsion qui rime un peu avec déception, d'autant que l'aspect artistique est magnifique ; reste qu'il s'agit d'une première aventure et qu'elle va peut-être bénéficier d'une rétro-action positive à la lecture des suivantes.
(À suivre ... ?)
Ah c'est marrant, parce que, pour avoir lu pas mal des suites consacrées aux personnages du groupe (ensemble ou séparément), j'ai beaucoup apprécié l'ensemble, mais j'ai conservé une place de choix pour cette première aventure.
RépondreSupprimerLe retournement de situation final, et la réflexion sur la notion de héros et d'engagement ("politique", si l'on peut dire, "humaniste", aussi, peut-être…) m'a semblé faire de la série l'un des meilleurs clones de WATCHMEN. Sans doute aussi parce que, en reprenant des héros des années 50, Parker induit une réflexion sur l'évolution du genre super-héros, dans la forme et dans le fond. Là aussi, comme WATCHMEN.
J'ai en tout cas adoré cette première mini-série, qui a été un de mes plaisirs de lecture super-héroïque de ces dernières années.
Jim
Est-ce que le concept d'epistémé est comparable au concept de zeitgeist (esprit de l'époque, air du temps) ???
RépondreSupprimerJim
Merci de ton passage compadre, en ce qui concerne l'épistémè du moins telle que je l'ai comprise ; il s'agit de l'ensemble des savoirs qui influence ce que l'on peut penser, ce que l'on peut voir, ce que l'on peut dire à une époque donnée.
RépondreSupprimerAlors que le zeitgeist, c'est plus au niveau culturel, ai-je l'impression.
RépondreSupprimerL'air du temps, au niveau des concepts, des idées, des archétypes nouveau, des tendances.
D'un côté, les connaissances "scientifiques", en tout cas objectives.
De l'autre, les tendances artistiques et culturelles. Donc quelque chose de plus subjectif.
Enfin, c'est ce que je crois comprendre.
Si c'est bien ça, ça doit quand même être perméable l'un à l'autre, je pense.
Jim
'spèces de geeks ! (°_0)
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