Accéder au contenu principal

L'Île, une fable de Peter Watts et Pierre-Paul Durastanti

Couronnée par le prix Hugo© 2010 de la novellette, autrement dit un texte contenant de 7 500 à 17 500 mots (selon la Science Fiction Writers of America™), « L'Île » du canadien Peter Watts, ici traduit par Pierre-Paul Durastanti (in Bifrost n°61) est une magnifique fable.

On y trouve même des animaux. En effet, outre le Chimp, le vaisseau interstellaire porte le nom d'Eriophora. Et comme la plupart des fables, elle véhicule bien entendu une morale.

Récit de hard-science, entendu que je nomme ainsi tout texte où la science est un personnage à part entière de l'histoire. Voire son personnage principal. Mais aussi space opera vertigineux par l'envergure de la mission de l'Eriophora, cette nouvellette est un précipité de sidération cognitive. Pas moins !

Particulièrement divertissante, malgré son contenu très scientifique, « L'Île » semble être la partie d'un tout, qui pour cette lecture en tout cas, restera de l'ordre de l'implicite. Une absence qui captive d'autant plus. 
La très belle couverture qui illustre ma critique est due à Dan Ghiordanescu.  

            D'apparence parfois abstrus, les récits de Peter Watts, fabriqués à partir de connaissances scientifiques pointues, n'oublient jamais les constantes universelles que n'importe quel lecteur porte en lui. Et qu'on retrouve fatalement au cœur de n'importe quelle intrigue qui veut en rester une.
Autrement dit, Peter Watts n'oublie pas ses lecteurs les moins érudits. Au nombre desquels je me compte. N'ayez donc aucune crainte à tenter l'aventure.
Une nouvellette qui vaut d'être découverte, si ce n'est déjà fait, disponible au sommaire donc du Bifrost n°61, et du recueil intitulé Au-delà du gouffre, consacré à l'auteur canadien par les éditions Le Bélial'
Et qui rejoint le défi lecture lancé par Yogo sur son blog. 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'...

Le KU KLUX KLAN (3)

... Quelque soit son véritable poids idéologique ou même politique aujourd'hui, le Ku Klux Klan a déteint sur la culture de masse ; qui n'a pas entendu parler de la célèbre marque de cigarettes  Marlboro et des trois "K" présents sur son paquet, d'un homme qui en regarde un autre pendu (dont on ne verrait que les jambes), et sur la troisième image : la silhouette d'un Klansman ...  (liste non-exhaustive) . Marlboro n'est d'ailleurs pas la seule marque de cigarettes à avoir eu droit à des investigations sur la signification du design de son paquet de cigarette, Camel aussi. Dés les débuts du Klan , le bruit court que ces cavaliers "surgis hors de la nuit" sont les fantômes des soldats Confédérés morts au combat, des soldats qui ayant vendu leur âme au Diable sont de retour ici-bas et annoncent l'Apocalypse. Le nom même du groupuscule a longtemps était entendu comme le bruit que fait la culasse d'un fusil lorsqu'on l...

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" (...