Accéder au contenu principal

ALPHA FLIGHT (13 à 20) Marvel Comics

Tabula rasa 

…. À partir du 13e numéro, Alpha Flight fait peau neuve. 

Les événements des tout derniers numéros ont permis de jeter à la poubelle tout ce qui faisait l’intérêt de cette nouvelle tentative de relancer l’équipe dans son propre titre : 
Finies l’ambiance paranoïaque, terminées les interrogations sur le rajeunissement de James MacDonald Hudson (et ses relations avec son épouse), aux oubliettes les expériences génétiques (l’un des rescapés de cette sous-intrigue sera traité comme n’importe quel villain, ou presque), plus de questions sur Manbot, départ de Shiro Yoshida (alias Sunfire) pour le Japon, etc.
Ashley Wood & HAL 9000
Alpha Flight redevient un série comme toutes celles que produit à la chaîne Marvel.
Un peu plus « complexe » que ce que fait au même moment son scénariste - Steven T. Seagle - sur Uncanny X-Men (publiée dans la revue X-Men à partir de son numéro 26), mais en même temps (sic) ce n’est pas difficile, tant ces derniers sont-ils traités d’une façon très simpliste* par le scénariste d’Alpha Flight.

À croire que le scénariste a échangé sa place avec les Alphans originaux pour subir un lavage de cerveau.

La bonne nouvelle, c’est l’arrivée de Duncan Rouleau aux dessins (et comme co-scénariste régulier) qui donne à voir des planches beaucoup plus agréables que ce que ses prédécesseurs ont pu faire jusqu’à maintenant (ce qui n’était pas bien difficile). 
Reste qu'il est un peu trop tributaire de ses encreurs, qui rendent un travail très inégal. 

À noter un épisode dessiné par Ashley Wood, le treizième, judicieusement intitulé « 13e étage /Floor 13 » ; un dessinateur dont le style très reconnaissable (et tout aussi anxiogène) convient tout à fait au scénario concocté par Seagle & Rouleau. 
Certainement le meilleur des 8 derniers de la série régulière, et en tout cas le dernier de la veine « parano/black ops ». 
Les Big Hero 6
Duncan Rouleau est par ailleurs l’un des membres fondateurs de la « boîte à idées » Man of Action Studio, avec Steven T. Seagle, Joe Casey (qui a co-écrit un épisode d'Alpha Flight) et Joe Kelly, à qui l’on doit par exemple le dessin animé Ben 10
Il est en outre le co-créateur (avec Seagle) de l’équipe de super-héros japonais Big Hero 6** qui apparaîtra dans le dix-septième numéro d’Alpha Flight, avant de connaître une exploitation dans les salles obscures à partir de 2014. 

Une autre bonne nouvelle, est que l’annulation de la série - connue aux alentours du quinzième numéro - est somme toute, bien préparée.
Loin de ce l’ambiance des premiers épisodes certes, la série s’achève néanmoins sur une fin satisfaisante, vu l’orientation prise en cours de route, et qui clôture plus ou moins toutes les pistes narratives.  
Une fin ouverte, et un brin nostalgique.

…. Si je regrette l’abandon de la direction qu’avait prise cette nouvelle mouture (une sorte de Stormwatch made in sirop d’érable), il apparaît évident que les torts sont partagés. 

Ainsi Marvel, a-t-il  choisi des équipes artistiques très très décevantes (avant l’arrivée de Rouleau), et d’autre part, Steven T. Seagle use de procédés dilatoires (en multipliant les sous-intrigues) qui laissent un peu trop (à mon goût) dans l’expectative.
Une manière de rallonger la sauce ou de différer des réponses qu’il n’avait pas lui-même ?
Toujours est-il qu'avec l'arrivée de Duncan Rouleau l'éditeur aurait pu tenter de maintenir le cap scénaristique plutôt que de « jeter le bébé avec l'eau du bain ».

Scénario : 5,5/10 
Dessin : 7/10 
Facteur de coolitude : 4,5/10 
Appréciation globale : Reste en deuxième division
__________ 

* Cela dit ce n’est pas moi qui vais critiquer Marvel de proposer des séries pour un lectorat plus jeune, et pour le coup Seagle se contente sûrement de respecter le cahier des charges qui lui est imposé. 

**Incidemment leur première apparition se fera, suite à des problèmes d’agenda (?), dans leur propre mini-série intitulée : Sunfire & Big Hero 6.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Triple frontière [Mark Boal / J.C. Chandor]

En même temps qu'un tournage qui devait débuter en 2011, sous la direction de K athryn B igelow, Triple frontière se verra lié à une tripotée d'acteurs bankables : S ean P enn, J avier B ardem, D enzel W ashington. Et même T om H anks. À ce moment-là, le titre est devenu Sleeping dogs , et d'autres noms circulent ( C hanning T atum ou encore T om H ardy). Durant cette période de valses-hésitations, outre M ark B oal au scénario, la seule constante restera le lieu où devrait se dérouler l'action. La « triple frontière » du titre est une enclave aux confins du Paraguay , du Brésil et de l' Argentine , devenue zone de libre-échange et symbole d'une mondialisation productiviste à fort dynamisme économique. Le barrage d' Itaipu qui y a été construit entre 1975 et 1982, le plus grand du monde, produirait 75 % de l’électricité consommé au Brésil et au Paraguay . Ce territoire a même sa propre langue, le « Portugnol », une langue de confluence, mélange d

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Wheelman [Frank Grillo / Jeremy Rush]

En partie produit, et surtout entièrement cornaqué par War Party™, la société de production de J oe C arnahan & de F rank G rillo, et magistralement interprété par ce dernier ; « Wheelman 2017 » repose sur la règle des 3 unités du théâtre dit classique :  • Unité temps : Une nuit.  • Unité d'action : Une attaque à main armée ne se déroule pas comme prévue.  • Unité de lieu : Une BMW E46  Autrement dit, 98% du film se déroule dans une voiture avec seulement F rank G rillo au volant et à l’écran. Son personnage n'interagit avec l'extérieur quasiment que via un téléphone portable.              Tourné à Boston en seulement 19 jours, pour un budget légèrement supérieur à 5 millions de dollars, « Wheelman » est, au moment des comptes, une péloche dégraissée et bien relevée.  D'entrée de jeu les premières minutes donnent le ton : « l'homme au volant » du titre a été embauché pour être chauffeur lors d'un braquage à main armée. Divorcé, sa fille adolescente, d