Sacrée couverture |
Dans un monde dévasté par les catastrophes climatiques et ravagé par les guerres pour le contrôle des rares ressources encore exploitables, les citoyens de l’Union européenne font l’objet d’une surveillance permanente grâce aux nouvelles technologies. Lorsqu’un membre du Parlement européen est retrouvé froidement exécuté dans la région de Bruxelles, le commissaire Westerhuizen est certain de pouvoir résoudre l’affaire rapidement grâce à l’ordinateur omniscient d’Europol..... Traduit de l'allemand par Pierre Malherbet pour les éditions PIRANHA, et vendu au prix de 19,50 €, Drone Land commence comme un whodunit (kilafé) traditionnel avant que ne se déclenche, au bout d'une page, une altérité discursive qui a sévèrement chahuté mon horizon d'attente.
Autrement dit, un élément étrange, dérangeant, m'a amené à me demander dans quel type de réalité je venais de plonger.
En effet, après 133 pages (sur 317) difficile de dire si je me trouve dans le futur, un univers parallèle ou une uchronie.
En tout cas la « big brotherisation » de L'Europe que nous propose Tom Hillenbrand est fascinante.
Surtout la manière qu'il a de faire de cette hyper-surveillance un élément qui, plutôt que de réduire l'enquête policière - dans laquelle on entre in medias res - à une procédure de pure forme dont le suspense n'aurait aucun rôle à jouer, produit tout le contraire.
La société dans laquelle il nous immerge par petites touches, jouant sur notre intuition, est d'une redoutable efficacité. Elle réussit à se substituer insidieusement à celle dans laquelle je suis juste avant d'y plonger, avec une force de persuasion effrayante.
.... Drone Land fait partie de ces romans que je ne peux pas lâcher, tout en regrettant de ne pas pouvoir le faire durer plus longtemps.
(À suivre ...)
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