.... Deuxième roman de Boris Dokmak, (9,90 €) paru aux éditions RING/La Mécanique Générale, Les Amazoniques est un polar dit « ethnique ».
C'est-à-dire un roman qui, s'il s'articule autour d'un meurtre et d'une enquête, s'attache à décrire le plus précisément possible les us & coutumes d'une société étrangère (ou supposée telle), voire exotique, aux lecteurs qui la liront.
Un milieu qui n'est pas un décor de carton-pâte mais presque un personnage à part entière, en tout cas un élément essentiel de l'histoire (sans pour autant qu'il soit d'une rigueur scientifique à toutes épreuves).
Des romanciers comme Tony Hillerman, Arthur Upfield ou encore Caryl Férey s'y sont frottés avec succès & brio.
Son personnage principal, l'ex-lieutenant Saint-Mars, dont la gouaille n'est pas sans rappeler celle des personnages chers à Auguste Le Breton, mettra au jour un événement oublié de l'Histoire (et toujours pas admis pas ses instigateurs), mais transposé, dans une veine proche de ce qu'a fait avec beaucoup de talent Didier Daeninckx dans des romans comme Meurtre pour mémoire ou Le Der des ders.
.... La version poche que j'ai lue fait 454 pages, et sans rien enlever à l'originalité du mobile, pas plus qu'à l'ambiance du roman, ni à l’intérêt que j'ai éprouvé envers des Arumgaranis force m'est de dire que Les Amazoniques est un roman qui aurait - selon moi - gagné à être plus court.
Les préparatifs qui se déroulent à Santa Margarita sont bien trop longs (sans qu'ils apportent quoi que ce soit d'essentiel à l'intrigue), le voyage puis la fuite de Saint-Mars sont eux aussi interminables, et finalement l'épilogue tombe sans que j'aie trop bien saisi comment il s'articule avec le prologue (y a-t-il eu une enquête en 2004 ? Quid du « livre noir » ?) .
Cela dit, il y a de très très bons moments, notamment quelques digressions sur les Arumgaranis et l'idée que s'en font les intellectuels « civilisés», quand bien même s'agit-il ici d'un peuple fictif.
.... En définitive me reste un sentiment très mitigé, et si Les Amazoniques m'a donné envie de lire de nouveau - malgré tout- Boris Dokmak (dont l'imagination m'a séduit), la pagination de son autre (et précédent) roman : La Femme qui valait trois milliards (758 pages) douche pour l'instant mes velléités .
C'est-à-dire un roman qui, s'il s'articule autour d'un meurtre et d'une enquête, s'attache à décrire le plus précisément possible les us & coutumes d'une société étrangère (ou supposée telle), voire exotique, aux lecteurs qui la liront.
Un milieu qui n'est pas un décor de carton-pâte mais presque un personnage à part entière, en tout cas un élément essentiel de l'histoire (sans pour autant qu'il soit d'une rigueur scientifique à toutes épreuves).
Des romanciers comme Tony Hillerman, Arthur Upfield ou encore Caryl Férey s'y sont frottés avec succès & brio.
Kourou, 2014, une femme fait son jogging et se retrouve subitement nez à nez avec un Indien qui s’effondre devant elle. C’était le dernier des Arumgaranis.Boris Dokmak nous emmènera, suite au prologue brièvement résumé supra, en 1967 au cœur d'une Guyane qui emprunte autant à Joseph Conrad (celui d'Au cœur des ténèbres) qu'à Hergé (au travers de la tribu des Arumgaranis) sur les traces d'un flic métropolitain envoyé là-bas pour faire la lumière sur un meurtre.
Son personnage principal, l'ex-lieutenant Saint-Mars, dont la gouaille n'est pas sans rappeler celle des personnages chers à Auguste Le Breton, mettra au jour un événement oublié de l'Histoire (et toujours pas admis pas ses instigateurs), mais transposé, dans une veine proche de ce qu'a fait avec beaucoup de talent Didier Daeninckx dans des romans comme Meurtre pour mémoire ou Le Der des ders.
.... La version poche que j'ai lue fait 454 pages, et sans rien enlever à l'originalité du mobile, pas plus qu'à l'ambiance du roman, ni à l’intérêt que j'ai éprouvé envers des Arumgaranis force m'est de dire que Les Amazoniques est un roman qui aurait - selon moi - gagné à être plus court.
Les préparatifs qui se déroulent à Santa Margarita sont bien trop longs (sans qu'ils apportent quoi que ce soit d'essentiel à l'intrigue), le voyage puis la fuite de Saint-Mars sont eux aussi interminables, et finalement l'épilogue tombe sans que j'aie trop bien saisi comment il s'articule avec le prologue (y a-t-il eu une enquête en 2004 ? Quid du « livre noir » ?) .
Cela dit, il y a de très très bons moments, notamment quelques digressions sur les Arumgaranis et l'idée que s'en font les intellectuels « civilisés», quand bien même s'agit-il ici d'un peuple fictif.
.... En définitive me reste un sentiment très mitigé, et si Les Amazoniques m'a donné envie de lire de nouveau - malgré tout- Boris Dokmak (dont l'imagination m'a séduit), la pagination de son autre (et précédent) roman : La Femme qui valait trois milliards (758 pages) douche pour l'instant mes velléités .
(À suivre .... ?)
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