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The Sandman Presents The Corinthian (Darko Macan/Danijel Zezelj)

.... The Sandman la série de bande dessinée encensée et multi-récompensée a aussi suscité quelques séries dérivées.
Dont l'une, écrite par Darko Macan (un scénariste que j'aime beaucoup) et dessinée par Danijel Zezelj (un artiste que j'aime tout autant), consacrée à l'un des plus dérangeants personnages de la série : le Corinthien.
Pour apprécier pleinement cette histoire, il faut impérativement avoir lu au préalable le quatorzième épisode (numérotation U.S.) de la série principale (et les précédents) qui se concentre sur une convention d'un genre très particulier (The Sandman tome 1 chez Urban Comics), certainement l'histoire qui m'a le plus mis mal à l'aise.

Les trois numéros de Dacan & Zezelj se déroulent à Venise en 1920, durant l'absence du Sandman.

Difficile de résumer de quoi il retourne. Ou disons plutôt que la pierre angulaire du récit est plus de l'ordre de l'atmosphère, du sensible et de l'étude de caractères que de la diégèse. En tout cas Zezelj et Macan se fondent avec beaucoup de facilité dans le moule et propose un pur produit Vertigo (autrement dit, très littéraire).   
Macan y apporte l'une de ses fixettes - la guerre - et Danijel Zezelj tout son talent, aussi atypique & expressionniste soit-il ; pour un résultat de tout beauté. Et tout aussi dérangeant que l'épisode intitulé Les Collectionneurs, auquel je faisais justement référence. 
.... Accessoirement, j'ai découvert - dans un bac de la nouvelle médiathèque que je fréquente - une édition française de ces trois numéros.

En effet les éditions Mosquito ont publié un album (traduction de Rodolphe Périssinotto) intitulé La Mort dans les yeux (au prix de 13 €), qui les reprend. 

Sans aucune mention à The Sandman. Même pas dans le titre qui ampute le « The Sandman presents .... » dans la page des crédits, pour se contenter d'un sobre « The Corinthian 2002 ». On est pourtant en 2004 alors, et la série de Neil Gaiman est publiée par les éditions Delcourt
Et si elle aura du mal à s'imposer en France (elle connaitra 4 éditeurs différents), elle y est déjà auréolée d'un prestige certain. 
L'album ne bénéficie pas plus d'une mise en contexte et, tout aussi réceptifs et astucieux que soit les lecteurs, j'imagine que sans connaître le background du personnage principal, ça n'a pas du être facile de s'immerger dans ce récit.
En outre, l'éditeur hexagonal propose un album en noir & blanc sans préciser non plus qu'à l'origine les planches sont en couleurs (et l'oeuvre de Sherylin van Valkenburgh). 

Bref beaucoup de désinvolture préside à cette publication, je trouve.   
.... Reste que les amateurs de Sandman, publiée chez Urban Comics et traduit par le (plus que) talentueux Patrick Marcel, pour qui la langue de Shakespeare garde tous ses mystère, peuvent tenter de dénicher cet album, qui mérite plus qu'une mention dans un obscur blog tel que le mien ; mais bien toute votre attention.

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